mardi 8 septembre 2009

La grande gueule

Dans la vie, y'a deux types de grande gueule. Prenons un scénario classique pour illustrer ça.

Scénario : La grande gueule trouve que son prof de math a une haleine de baleine. Parce que c'est une grande gueule, elle a beau se retenir à deux mains de ne pas parler dans le dos des gens (parce que sa maman lui a dit que c'était pas bien et que ça allait lui retomber sur le nez), elle peut pas s'en empêcher. Elle finit donc par le faire remarquer à sa meilleure amie... habituellement en plein corridor ou autre lieu passant. Évidemment, le prof passe justement à portée d'oreilles. La meilleure amie tente d'interrompre la grande gueule, mais celle-ci se rend compte trop tard qu'elle vient de gaffer et que le prof est devant elle.

Dans cette situation, la grande gueule classique va normalement essayer un échappatoire du genre "Oh, monsieur le prof de math, je parlais pas de vous!" Ceci rencontrera plus ou moins de succès selon que la grande gueule fait partie du sous-groupe mauvaise comédienne ou pas.

L'autre type de grande gueule, appelons-la l'assumée, va regarder le prof droit dans les yeux et dire "Oh, je m'excuse monsieur, je voulais pas être impolie... Vous pourriez peut-être essayer les Tic-Tac?"

Dans les deux cas, la grande gueule va avoir:
1- prouvé que sa maman a raison
2- un prof qui a une dent contre elle
Cependant, la grande gueule assumée aura également un prof à l'haleine fraîche pour le reste de la session... et probablement une moins mauvaise conscience.

Maintenant, demandez-moi si je parle d'expérience.

Vous pouvez pas savoir comme c'est efficace les Tic-Tac... :p

10 commentaires:

Vincent a dit…

Hein? Mais c'est quoi cette histoire?

ClaudeL a dit…

Je ne sais pas si les relations prof-élèves ont bien changé, mais moi être élève je ne me serais pas risquée à la deuxième option (l'assumée) et être prof, je ne l'aurais pas pris du tout qu'une élève, tout en humour me l'aurait-elle signifié, me dise que j'ai mauvaise haleine. Faut dire que je serais du genre à ne même pas remarquer ce genre de chose et non plus à en parler si toutefois j'avais remarqué la chose. Peut-être que maman enseigne à ses grandes gueules de ne pas parler dans le dos des gens, mais elle pourrait aussi enseigner que toute vérité n'est pas bonne à dire ou qu'il faut rouler sa langue vingt fois avant... de garder ses pensées pour soi!!!! :-)
Expériences vécues à l'appui d'une justement grande gueule!

Gen a dit…

@Vince : Tous les noms et situations ont été changées pour ne pas nuire aux participants des faits réels. ;p (En gros, c'est une vieille anecdote que je ressors pour illustrer ma personnalité de type "j'ai une grande trappe, mais je m'assume")

@ClaudeL : Je crois que c'est la partie "toute vérité n'est pas bonne à dire" que ma maman a oublié de m'enseigner. J'ai plutôt tendance à croire que si c'est vrai, on est mieux d'en parler... mais j'ai pas eu de très bonnes notes avec le prof en question (qui n'enseignait pas les maths...)

Rackham Le Rouge a dit…

Dire à quelqu'un qu'il pue de la gueule ?
Faut vraiment mettre les formes pour ne pas se faire un ennemi à vie...
C'es inextricable car dire ce qu'on pense quand ce sont des critiques même fondées, quand on est élève, faut vraiment tomber sur un prof tolérant !
Voilà...

De toutes façons, l'idée même de dire dce qu'on pense est curieusement conjoint à une sorte d'ironie, alors qu'il faudrait justement prendre des pincettes !

Rackham Le Rouge a dit…

Gen, au fait, je pense que tu adores qu'on te fasse une remarque de ce genre, non ?
Sourire...

Gen a dit…

@Rackham : lol! Sans blague, dans cette situation, vous auriez fait quoi vous? Je venais de me faire prendre à dire haut et fort que le prof puait... Soit j'essayais de m'en sauver en passant pour une hypocrite finie (parce que je suis pas une bonne comédienne), soit j'en profitais pour tenter de régler le problème à la source!
N'écoutant que mon devoir... ;)

Rackham Le Rouge a dit…

Ah mais, j'ai été jeune aussi et fait mes boulettes...J'ai été viré quelques fois de classe !

Je crois que c'est sans issue : Ne pas dire ce qu'on pense et attendre qu'un téméraire le fasse à notre place !
C'est la cruelle constatation de la vie en société...

Besos
Jack, une grande gueule aussi.

ClaudeL a dit…

C'est une des raisons pour laquelle je préfère écrire que parler. Écrire on peut effacer, corriger avant d'envoyer ou d'imprimer. Parler: ça ne pardonne pas! Mais on apprend plus vite de nos erreurs.

Isabelle Lauzon a dit…

Je suis aussi une grande gueule assumée, gaffes à l'appui, et j'aurais probablement fait la même chose que toi : tant qu'à être prise sur le fait, autant aller au fond de sa pensée et crever l'abcès! Bon, l'idéal, c'est de ne pas se faire prendre... Mais arrêter d'être une grande gueule? Impossible!

Gen a dit…

@Isa : Mon âme soeur!!! ;) Non sans farce, j'ai hâte qu'on se rencontre... Au prochain Boréal peut-être? (oui, oui, j'y serai cette fois)