Pour avoir étudié au public et enseigné au privé, j’ai vu les deux côtés de la médaille. Laissez-moi donc vous faire ici l’éloge de l’école publique. (Je réagis en fait à une série d’articles parus récemment que vous trouverez ici).
Les profs de l’école publique ont moins d’heures d’enseignement et moins d’élèves par classe, car l’administration est limitée par des règlements que les écoles privées peuvent contourner.
À l’école publique, votre enfant va pouvoir côtoyer d’autres cultures et ce sera le moment de lui parler de la nôtre. Il va être sensibilité à la pauvreté et vous allez pouvoir en profiter pour lui faire remarquer que pour être riche, vaut mieux travailler fort à l’école. Il va découvrir que certains sont meilleurs que lui, tandis que d’autres sont bien moins bons et ce sera le moment de l’encourager à capitaliser ses forces et à travailler sur ses faiblesses.
Au public, votre enfant sera moins encadré. Il aura peut-être du mal au début, mais quand il aura appris à se débrouiller, il ne sera pas déboussolé au cégep, à l’université ou dans tout autre endroit où il se fera traiter comme un numéro… c’est un apprentissage important dans notre société!
Votre enfant ne se fera pas jeter dehors de l’école publique, même si vous manquez d’argent ou qu’il a des notes catastrophiques à une étape. Au privé, ce sera la porte.
Au public, l’éducation de votre enfant sera la première préoccupation de l’administration et des professeurs. Au privé, votre satisfaction de parent-payeur sera la première préoccupation de l’administration. Arrêtez-vous une minute et pensez à ce que ça implique.
Il n’y a pas plus de drogue au public qu’au privé. Et même : plus les élèves sont pauvres, plus la drogue est bénigne. Les trucs durs coûtent cher.
Le programme est le même au public et au privé. Les savoirs de base seront acquis (si la réforme le permet, mais elle s'applique partout) et votre enfant pourra faire les études supérieures qui lui plairont. J’ai fait une maîtrise en histoire et je n’ai jamais souffert d’être passée par le réseau public.
Les élèves de l’école publique ont moins de devoir, moins de lectures imposées. Ça veut dire que votre enfant aura plus de temps à consacrer à ses vraies passions en dehors de l’école… et que vous devrez vous battre avec lui moins longtemps pour les leçons. Évidemment, ça veut également dire que vous devrez vous impliquer, lui proposer des activités, des lectures… bref, l’éduquer un peu vous aussi.
Finalement, l’école publique est gratuite (ou presque) et c’est le résultat d’un long combat. J’espère que mes futurs enfants pourront en profiter fièrement.
Les profs de l’école publique ont moins d’heures d’enseignement et moins d’élèves par classe, car l’administration est limitée par des règlements que les écoles privées peuvent contourner.
À l’école publique, votre enfant va pouvoir côtoyer d’autres cultures et ce sera le moment de lui parler de la nôtre. Il va être sensibilité à la pauvreté et vous allez pouvoir en profiter pour lui faire remarquer que pour être riche, vaut mieux travailler fort à l’école. Il va découvrir que certains sont meilleurs que lui, tandis que d’autres sont bien moins bons et ce sera le moment de l’encourager à capitaliser ses forces et à travailler sur ses faiblesses.
Au public, votre enfant sera moins encadré. Il aura peut-être du mal au début, mais quand il aura appris à se débrouiller, il ne sera pas déboussolé au cégep, à l’université ou dans tout autre endroit où il se fera traiter comme un numéro… c’est un apprentissage important dans notre société!
Votre enfant ne se fera pas jeter dehors de l’école publique, même si vous manquez d’argent ou qu’il a des notes catastrophiques à une étape. Au privé, ce sera la porte.
Au public, l’éducation de votre enfant sera la première préoccupation de l’administration et des professeurs. Au privé, votre satisfaction de parent-payeur sera la première préoccupation de l’administration. Arrêtez-vous une minute et pensez à ce que ça implique.
Il n’y a pas plus de drogue au public qu’au privé. Et même : plus les élèves sont pauvres, plus la drogue est bénigne. Les trucs durs coûtent cher.
Le programme est le même au public et au privé. Les savoirs de base seront acquis (si la réforme le permet, mais elle s'applique partout) et votre enfant pourra faire les études supérieures qui lui plairont. J’ai fait une maîtrise en histoire et je n’ai jamais souffert d’être passée par le réseau public.
Les élèves de l’école publique ont moins de devoir, moins de lectures imposées. Ça veut dire que votre enfant aura plus de temps à consacrer à ses vraies passions en dehors de l’école… et que vous devrez vous battre avec lui moins longtemps pour les leçons. Évidemment, ça veut également dire que vous devrez vous impliquer, lui proposer des activités, des lectures… bref, l’éduquer un peu vous aussi.
Finalement, l’école publique est gratuite (ou presque) et c’est le résultat d’un long combat. J’espère que mes futurs enfants pourront en profiter fièrement.
4 commentaires:
J'ajoute ces points à ton éloge de l'école publique, que j'ai moi aussi fréquentée :
À l'école publique, mon enfant aura le privilège de se familiariser avec la mode, ce qui lui permettra par la suite de se forger ses propres goûts. J'aurai bien sûr à y mettre mon grain de sel, à expliquer à mes enfants l'hypersexualisation, à limiter la dépendance aux marques dispendieuses. Ces apprentissages leur serviront toute leur vie.
À l'école publique, mes enfants côtoieront des élèves qui, pour la plupart, feront partie de leur milieu social. Rares seront les riches qui se pavaneront avec une décapotable neuve achetée par Papa, rares seront les vantards qui exhiberont château, voyages, bijoux et luxe inaccessible à la classe moyenne. Mon enfant comprendra que dans la vie, il faut travailler dur pour obtenir de tels privilèges. Il devra se battre et persévérer pour atteindre les buts qu'il s'est fixé. Et personne ne le fera à sa place.
Bien d'accord avec le premier point, mais moins avec le deuxième. Dans mon école publique, il y avait des gosses de riches... et on s'apercevait surtout que l'argent n'achète pas le bonheur, parce qu'il leur est souvent arrivé de rentrer déprimés après un Temps des Fêtes passé en solitaire pendant que papa-maman veillaient sur leur carrière.
N'oublions pas egalement que l'ecole privee est une entreprise, et que comme toute entreprise son but est de maximiser le profit des ses actionnaires, et non pas d'eduquer convenablement. On pourrait disserter des heures sur le fait que dans ce cas une bonne education = une maximisation des profits. N'empeche, quand le but premier est de faire des $$, on a affaire a une bete entierement differente...
Ca me rapelle le debat entre la sante publique et privee...
Ouaip, qui dit profit ne dit pas nécessairement qualité!
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