lundi 19 juin 2017

L'instant présent et le travail autonome

Avant d'essayer de vivre de ma plume (ou, enfin, d'avoir uniquement l'écriture comme revenu), j'avais encore une vision un peu bucolique de la vie d'écrivain.

Certes, je savais que je ne passerais pas mes journées à écrire en sirotant du café et du thé.

Je savais que je devrais aussi me livrer à beaucoup de recherches, accomplir une montagne de tâches ménagères (parce que je n'arrive pas à dresser mon linge pour qu'il se lave tout seul), m'entraîner, sortir pour donner des conférences, des ateliers, des animations, participer à des salons du livre ou des congrès, rédiger des textes de non fiction pour divers clients...

Mais je crois que je n'avais pas mesuré à quel point je serais continuellement en train de me projeter dans le futur! Qu'il me serait normal, en cette fin de juin, de jongler avec mon horaire du mois d'octobre prochain pour donner à deux écoles différentes des disponibilités pour des animations qui n'entrent en conflit ni entre elles, ni avec les jours de garderie de ma puce et/ou la disponibilité d'une éventuelle gardienne. Le tout, en sachant qu'il est bien possible, une fois septembre venu, que ces animations tombent à l'eau si le prof a changé de poste ou si la direction a changé d'idée ou si la commission scolaire n'obtient pas la subvention.

Qu'il m'arriverait, lors d'une semaine particulièrement chargée de juin (la semaine passée) de devoir terminer la lecture de deux services de presse, de trois romans pour un jury et du manuscrit d'une amie, tout en m'occupant de ma puce, donnant une animation scolaire et rencontrant un directeur littéraire. Tout ça, parce que je n'avais pas vraiment réalisé, en acceptant les divers projets, que toutes les dates de tombée surviendraient quasiment en même temps.

Ouf!

Les salariés qui ont le luxe de ne pas planifier plus loin que la fin de semaine suivante ne se rendent pas compte à quel point ils peuvent vivre dans le présent! :p

2 commentaires:

M a dit…

C'est un beau défi, tout ça. en espérant que le revenu soit au rendez-vous!

Gen a dit…

@M : On verra ben! Ce qui me manque surtout, c'est les trucs récurrents. Si je pouvais avoir une dizaine d'animations steady année après année, disons que ça règlerait bien des casse-têtes organisationnels! (et financiers, avouons-le!)