Je ne parle pas beaucoup de mes lectures sur ce blogue, car depuis quelques années je fais des critiques professionnelles. Comme les comptes-rendus de lecture ne sont pas les textes que j'ai le plus de plaisir à rédiger, j'ai arrêté d'en mettre sur le blogue. Mais cette fois-ci, je ne peux pas passer à côté. Le livre est trop vieux pour être critiqué en revue, mais il mérite, selon moi, toute l'attention qu'il pourra récolter. Cela étant dit...
J'aime beaucoup les space opera, ces romans de science-fiction qui prennent pour acquis que l'humain va un jour coloniser d'autres planètes, bâtir un empire galactique, rencontrer d'autres races intelligentes, s'en faire des ennemis ou des alliés, se battre au milieu de l'espace...
Mais, tout comme la fantasy, c'est un genre qui a déjà connu son âge d'or et dont les versions modernes sont souvent bourrées de clichés. Alors dès qu'on s'éloigne des classiques canoniques, les chances de découvrir des petits bijoux sont minces.
Cependant, quand ça arrive, on frétille de plaisir!
Dernièrement, sur la suggestion de Philippe-Aubert Côté, je me suis procurée Old Man's War (Le vieil homme la guerre) de John Scalzi. Et la lecture fut un pur plaisir! (À preuve, tout en écrivant ce billet, je suis en train d'acheter les quatre bouquins qui suivent.)
La prémisse est intrigante à souhait : la Terre a colonisé d'autres planètes et, pour les défendre, elle fait appel à ses citoyens de soixante-quinze ans et plus. Ceux-ci s'enrôlent dans l'armée et disparaissent pour ne plus revenir. La rumeur prétend qu'ils subissent une thérapie qui leur rend la vigueur de leurs jeunes années. Voilà qui est alléchant lorsque, comme John Perry, le personnage principal, on doit se lever quatre fois par nuit pour uriner et reprendre son souffle après avoir grimpé le moindre escalier! Malgré son grand sens de l'humour, il trouve la vieillesse de moins en moins drôle. Le jour de son soixante-quinzième anniversaire, il s'enrôle donc dans l'armée et, à bord d'un vaisseau spatial qui tient plutôt du centre d'accueil, il tentera, avec l'aide d'autres recrues, de percer les mystères des colonies spatiales et de ses forces de défense.
Je ne vous en dit pas plus, sinon que le récit, narré à la première personne par John Perry, se dévore d'une traite. Et que mon chum et moi avons éclaté de rire plusieurs fois en cours de lecture. Cependant, si on s'amuse des réflexions du personnage, le monde qu'il nous présente est tout à fait réaliste et l'action, brutale, ne nous laisse aucun repos.
Si vous voulez comprendre comment on peut combiner humour, noir et SF, ce bouquin est à lire. Le mélange est si savamment dosé que je ne m'étonne pas que l'auteur ait remporté un prix Hugo! (Veuillez cependant noter que j'ai lu la version originale, alors je ne sais pas si la traduction tient de l'art ou de la boucherie).
Merci à Phil pour la suggestion! :)
8 commentaires:
C'est vraiment excellent! J'ai hâte de lire les suites.
Oui, oui, oui, ça m'intéresse vraiment beaucoup ça!
J'ai vraiment adoré! L'un de mes meilleurs livres à vie, même. Les autres tomes semblaient s'en aller dans d'autres directions, j'ai un peu hésité. J'ai hâte d'avoir tes commentaires là-dessus!
@Vincent : Mets-en!!!
@Nomadesse : C'est à essayer! :)
@Dominic : Je suis à la moitié du tome 2 et même si c'est très différent, ça tient ses promesses. Oh et l'auteur doit être un petit comique, parce que même si le personnage a changé, il reste un ton très humoristique dans la narration qui me plaît beaucoup! :) Et l'auteur tente de décrire une intelligence non-humaine de l'intérieur et je trouve qu'il y arrive d'une manière crédible.
Je mets ça sur ma liste!
@Pat : Toi je sais que tu vas adorer! :)
Où ça des critiques professionnelles? Savais ps ou savais plus!
@ClaudeL : Je l'ai sans doute mentionné pendant que tu visitais un coin ou l'autre du continent! ;) Je suis critique pour les revues Alibis et Solaris (en plus d'y publier des nouvelles). Mais ma production reste mince : une critique ou deux par numéro, pas plus (soit 8 à 10 par an environ).
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