Juste avant la naissance de ma puce, nous avons eu une chance inouïe : mon chum s'est vu assigner un médecin de famille (sous la forme d'une infirmière praticienne) qui faisait partie de l'unité de médecine familiale de notre hôpital. Peu à peu, cette super infirmière qui mérite bien son nom a pu prendre toute notre famille en charge. C'était merveilleux! Un suivi humain, global, personnalisé et, surtout, une clinique d'urgence où on pouvait appeler le dimanche soir à 23h, quand bébé toussait à s'en étouffer après trois jours de fièvre, laisser un message sur leur répondeur et recevoir un retour d'appel le lundi matin à 8h qui nous informait de notre rendez-vous plus tard dans la journée.
Bref, dans notre système de santé actuel, c'était le paradis, un rêve de patient.
Entre vous et moi, dans toute autre industrie, ça aurait représenté le gros minimum. J'veux dire, c'est de même que ça marche avec mon garagiste...
La semaine passée, je vous en ai parlé, c'est moi qui ait eu besoin d'un rendez-vous. J'ai donc appelé de très bonne heure le matin, me disant que je laisserais un message.
Surprise! L'option pour laisser un message afin d'avoir un rendez-vous en urgence n'existait plus. L'option de laisser un message pour obtenir un rendez-vous régulier non plus. Le seul moyen de parler à quelqu'un et d'obtenir un rendez-vous, c'était désormais d'appeler durant les heures d'ouverture, soit entre 8h et 16h (mais pas entre 12h et 13h, heure du dîner), du lundi au vendredi.
Hum, bizarre. J'ai patienté et j'ai rappelé à 8h tapantes. Après avoir patienté 30 minutes en ligne, j'ai finalement pu parler avec une secrétaire qui m'a informée qu'ils n'avaient plus de boîte vocale depuis une semaine, à cause de leur intégration avec le CSSS, et que là l'urgence était pleine pour la journée. Pas de problème, ai-je dit, je peux attendre à mardi.
Vous devinez ce qu'elle m'a dit, hein?
Eh oui : "Il va falloir rappeler mardi". J'en revenais pas (j'avais même un peu le goût de brailler : j'étais au téléphone depuis 8h tapante et l'urgence était déjà pleine, quel espoir avais-je que mardi soit différent et que je réussisse à avoir un rendez-vous cette fois?). Et je crois qu'elle non plus. Je lui ai expliqué la situation. Elle a convenu que ça n'avait pas de sens, m'a dit qu'elle aviserait ses supérieurs et me rappellerait.
Je ne sais pas ce qui s'est dit à l'interne, mais une heure plus tard, mon téléphone sonnait. J'avais un rendez-vous pour le mardi. Ouf!
Le pire, c'est que pendant que j'attendais en ligne entre 8h et 8h30, un message enregistré m'avait expliqué que mon unité de médecine familiale était désormais pleinement intégré dans le CSSS local, mais que cela n'entrainerait aucune diminution de services aux patients.
Oh, le service est peut-être pas diminué, au sens où les gens chanceux et/ou patients arriveront encore à avoir des rendez-vous, mais pour la convivialité et le côté pratique, on repassera!
2 commentaires:
On joue sur les mots. J'appelle ça une diminution de services, moi. Pour l'instant, la clinique de mon médecin de famille a refusé de joindre le gros ensemble de cliniques qui se sont toutes réunies au centre-ville... Pour combien de temps encore pourrai-je y aller à pied et connaître chacune des secrétaires, la plupart des médecins et les infirmières? Bref me sentir un peu accueillie et rassurée?
@Nomadesse : Heureusement, mon infirmière m'a dit qu'ils sont en négociations pour récupérer leur boîte vocale, alors ptêt que ça va se replacer. Parce que oui, c'est une diminution de services selon moi aussi!!!
Bonne chance pour ta clinique. :S
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