Être parent, c'est parfois se retrouver, un samedi soir, couvert de vomi qui n'est pas le nôtre, assis par terre dans notre salon, en train de bercer doucement notre enfant qui hurle de douleur, respire avec peine et tousse avec un bruit d'aboiement, tout en lui chuchotant "Respire ma petite guerrière, respire ma cocotte d'amour, ça va passer".
Et le plus merveilleux dans tout ça? Du point de vue du bébé, c'est vrai que le mantra est efficace et que le malaise finit par passer.
Du point de vue des parents, ça aura pris du Tempra, l'air froid du congélateur, trois épisodes de vomissement dans le décolleté de maman (j'suis pas encore sûre que mon soutien-gorge s'en remettra), pis un appel au 811 résultant en une virée inutile à l'hôpital (merci à l'infirmière au triage qui nous a dit que le malaise respiratoire ayant réveillé la puce deux heures après son coucher était probablement juste une accumulation de sécrétions dans la gorge due à un rhume et qui ne nous a pas forcés à passer la nuit à l'urgence). Oh et beaucoup, beaucoup de sang-froid pour éviter la panique.
Tout est bien qui finit bien pour ma petite guerrière. Ses parents en auront été quittes pour une bonne frousse.
Et les amis qui soupaient chez nous n'ont pas pu finir leur vin! :p
4 commentaires:
Oh... Pauvre vous, et pauvre petite. C'est toujours tellement difficile de les voir souffrir et de s'inquiéter (et de ne pas dormir). Bref moi aussi j'ai appris que les vomissements étaient une bonne chose: après ça, bébé respire beaucoup mieux et on est parti sur la voie de la guérison! Bisous!
@Nomadesse : Avec les difficultés respiratoires qu'elle a eu à la naissance, ça nous rappelait de très mauvais souvenirs de la voir lutter comme ça pour respirer. Mais en effet, les vomissements ont été salutaires (sauf pour mon soutien-gorge, eurk!)
La parentalité, c'est aussi cette intimité avec les fluides corporels les plus dégoûtants d'un autre être humain. Sujet peu évoqué en général et c'est dommage parce que de ne présenter que le bel enfant tout rose et souriant fausse la donne un peu. En cas de doute envers une éventuelle parentalité, se demander si on pourrait se faire baver, chier, pisser, vomir dessus par le fruit de nos entrailles est une question triviale mais pertinente.
@Femme libre : Si on m'avait posé cette question, je ne crois pas que j'aurais eu d'enfant! lolol! J'ai découvert une fois ma fille dans les bras que ça m'importait peu qu'elle me vomisse (et autres) dessus, tant qu'elle se sentait mieux après!
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