Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le divorce n'existent pas. Les inégalités n'existent pas, la désobéissance et la révolte n'existent pas. L'harmonie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le Comité des sages. Dans la communauté, une seule personne détient véritablement le savoir : c'est le dépositaire de la mémoire. Lui seul sait continent était le monde, des générations plus tôt, quand il y avait encore des animaux, quand les gens tombaient amoureux. Dans quelques jours, Jouas aura douze ans. Au cours d'une grande cérémonie, il se verra attribuer, comme tous les enfants de son âge, sa future fonction dans la communauté. Jonas ne sait pas encore qu'il est unique.
J'adore les histoires noires, alors, forcément, j'ai un faible pour les dystopies. Et j'aime encore plus les dystopies qui apparaissent au premier regard comme des utopies... en tout cas, aux yeux des personnages.
C'est le cas dans Le Passeur/The Giver. Les personnages ne savent pas qu'ils sont dans un monde terne, aux règles extrêmement strictes. Selon leur point de vue, ils prospèrent dans le confort de l'Identique et du Même, où tous les gens sont égaux. Puis, peu à peu, le personnage principal, Jonas découvre tous les aspects de la vie qui sont occultés dans leur société et tous les mensonges à la base de leur style de vie. On bascule alors dans la dystopie.
Ce livre, écrit en 1993, a été récompensé par plusieurs prix et il est au programme de nombreuses écoles américaines. Ce n'est guère étonnant : par le biais d'une petite touche de fantastique, il aborde des question d'identité et de mémoire d'une importance intemporelle. À lire les résumés des autres œuvres de l'auteur, ce récit est sans contredit son chef-d'oeuvre. Ses autres bouquins semblent beaucoup plus fleur bleue, plus fantastiques, avec des thématiques moins fortes.
Un film tiré de Le Passeur/The Giver devrait prendre l'affiche bientôt. Alors si vous préférez l'œuvre originale au rendu cinématographique, dépêchez-vous d'acheter le livre! ;)
7 commentaires:
Ouf... Je viens de voir le trailer sur film. On voit les liens avec le livre, mais on dirait un film d'action. C'est dommage si c'est le cas.
Intéressant. Je ne connaissais pas ce livre, mais je crois que j'avais déjà entendu parler du scénario. J'aime la réplique du scénario: "When people have the liberty to choose, they choose wrong." Ouf! Avouons que ça vient toucher quelque chose... Ma bibliothèque ne l'a pas, mais j'imagine qu'avec le film, il y aura une nouvelle édition...
@Vincent : Ouais, c'est ce que je te disais : l'impression donnée par le trailer était bizarre.
@Nomadesse : J'ai trouvé le bouquin en édition spéciale pour étudiant (à genre 5$) en septembre passé dans un Chapters (je l'ai lu en anglais). Mais oui, je suppose qu'avec le film, toutes les librairies seront inondées bientôt.
Et oui, y'a plusieurs considérations intéressantes au sujet des choix là-dedans. Plusieurs affirmations qui frappent... et il faut quand même faire des efforts pour arriver à les contrer!
J'ai lu ça il y a une douzaine d'années, ça a été une révélation. Une dystopie pour ados avant que ça soit populaire... Les autres livres dans la série ne sont pas très connectés, et en effet, c'était beaucoup moins révolutionnaire. Je me demande vraiment de quoi le film va avoir l'air, et surtout, pourquoi ne pas l'avoir fait en noir et blanc!!
@myr_heille : Non seulement une dystopie pour ado, mais une maudite bonne. Ça a été un coup de cœur de lecture pour moi ET pour Vincent (c'est quand même rare qu'il trippe autant sur un livre).
Pour le film, je sais pas... C'est juste en voyant le titre, au Boréal, que j'ai compris que le trailer qui me disait vaguement quelque chose était lié à ce bouquin-là. Un autre navet en perspective.
J'ai lu ce roman il y a quelques années : c'est vraiment très bon ! Et j'avoue que la "surprise" (la différence de Jonas par rapport aux autres) est très bien amenée :) Je me demande comment ils vont exprimer la chose dans le film... Je pense que je vais attendre qu'il passe à la télé ;-)
@Pascale : Très bien amenée et assez subtile pour qu'on comprenne que même lui n'en avait pas tout à fait conscience. Pour le film... J'vais sans doute attendre de pouvoir le louer! ;) (J'ai pas la télé... et pas la patience d'attendre que ça y passe de toute façon! lol!)
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