Je viens de terminer le dernier Alibis, qui, ma foi s'est révélé assez intéressant. Premièrement, j'ai bien aimé l'illustration de couverture, œuvre de la copine de Sébastien Chartrand. Les couvertures d'Alibis, comme celles des Solaris, ne sont pas toujours accordées au contenu des revues, mais cette fois c'est le cas et, ma foi, ça apporte un petit vent de fraîcheur bienvenu! :)
Le numéro s'ouvre avec "La Justice pour le mal" de Richard Ste-Marie, nouvelle noire qui se déroule... dans les coulisses de la Commission Charbonneau! À lire pour l'originalité du contexte et pour l'ambiance, parce que la fin est un peu télégraphiée.
La nouvelle suivante "Et ainsi naquit le vingtième siècle..." de Sébastien Chartrand était plus surprenante. Cette fois, le contexte n'est pas original (en fait, c'est probablement l'un des thèmes les plus traités en polar historique), mais Sébastien y introduit une variation qui plairait à la Grande Dame, en changeant le sexe du protagoniste. L'écriture accroche un peu à quelques moments en début de texte, mais y'a pas de quoi éviscérer un chat. Je vous en dit pas plus! ;)
Y'a-t-il encore des Québécois qui n'ont pas pensé au moins une fois dans leur vie que tout ce qui allait mal était "La Faute à Péladeau"? En tout cas, le personnage de François Leblanc, un pauvre type mis en lock out par l'Empire, ne se prive pas de rejeter la responsabilité sur le grand patron lorsqu'il se retrouve avec un cadavre sur les bras. Ironiquement noir.
La section des fictions se termine avec "Au théâtre du monde" de Camille Bouchard, texte aux allures de western, en pleine guerre des cartels mexicains. J'ai adoré! Objectivement, il n'y avait sans doute rien de neuf dans cette histoire de tueur qui découvre en lui-même une parcelle d'humanité, mais j'ai un faible pour ce genre de récit... et pour la plume de Camille Bouchard.
Les articles qui suivent m'ont tous interpellée d'une façon ou d'une autre. Le récit du voyage à Toulouse de Véronique Bessens m'a rappelé le mien avec nostalgie, tandis que la discussion autour des avantages réels des prix littéraires était fort instructive. Finalement, la conversation à bâtons rompus avec Martin Michaud, relatée par Pascale Raud, ne peut pas manquer de nous faire sourire : ce gars-là, quand il se fixe un objectif, il n'y va pas de main morte!
Après les articles, on retrouve l'habituel cortège de critiques, pour inspirer nos prochaines razzia en librairies... et dans les magasins de DVD, puisque la nouvelle formule de la revue a rapatriée la chronique "Camera Oscura" de Christian dans le format papier. J'en suis fort heureuse! :)
Bref, au final, un très bon numéro d'une très bonne revue.
6 commentaires:
Merci de la critique. Content si tu as trouvé ma nouvelle surprenante. Le but était de faire du neuf avec du vieux... ;-)
P-S: Nathalie est ravie que tu apprécies son illustration en couverture.
Deux heureux pour le prix d'un! ;) Tout le plaisir est pour moi.
Excellent numéro, je l'ai adoré! Et la page couverture aussi... Mince, je ne savais pas que c'était la conjointe de Sébastien qui l'avait faite. Elle est drôlement douée! :D
@Isa : Lol! Je te raconterai comment Sébastien me l'a annoncé. C'était une péripétie boréalienne digne du plongeon de Prospéryne. :p
@ Isa et Gen: après tout un week-end en compagnie de ma très chère Prospéryne, un peu de sa belle spontanéité avait déteint sur moi... ;-)
LOL Tu me raconteras ça, Gen, je suis curieuse! ;)
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