mardi 26 février 2013

Hanaken, l'ombre du daimyô - Extrait

Je m'aperçois que j'ai pas encore mis d'extrait de Hanaken II en ligne! Bon, ce sera peut-être pas très utile aux lecteurs habituels du blogue (parce que vous avez TOUS acheté mon livre, hein? ;), mais comme le blogue me sert également de site... Voici donc Satô, dans la cour de la demeure du seigneur Takayama qui sert à l'entraînement des gardes. Sans qu'il s'en doute, un boulversement s'annonce dans l'existence des samouraïs...

Hanaken, l'ombre du daimyô - Extrait

Des voix excitées en provenance de l’un des coins de la cour attirent l’attention de Satô. Yamaki s’y tient en compagnie de Nanashi. Qu’est-ce que le jeune samouraï a encore inventé ? Il semble avoir convaincu Yamaki de fixer à la palissade des cibles de paille revêtues de vieux morceaux d’armure. Ce n’est qu’en voyant reluire les longs fûts d’acier des teppôs que Satô comprend. Il a vu quelques-unes de ces arquebuses lors d’une visite, l’année dernière, chez un maître d’armes établi au sud. Elles venaient de très loin, d’un pays où les hommes ont la peau rose et de grands nez, mais on lui avait dit que des forgerons des environs avaient appris à copier ces armes. Un marchand venu du sud a dû traverser le fief de Takayama et Nanashi, toujours curieux, a convaincu le seigneur d’acheter quelques fusils. À présent, Nanashi doit vouloir montrer leur puissance à Satô, pensant sans doute lui faire une surprise.

Pauvre Nanashi, il va au-devant d’une grande déception. Satô a déjà pu constater l’utilité des teppôs. Il n’est pas mécontent de découvrir que son fief en possède désormais, car elles sont très utiles pour...

BANG !

La détonation le surprend. Les yeux fixés sur Nanashi, il n’a pas vu Yamaki charger, épauler et tirer. Un petit panache de fumée plane au-dessus du samouraï, tandis qu’une odeur de poudre brûlée envahit la cour. Autour de Satô, les gardes jurent. Certains se sont couvert les oreilles de leurs mains. Deux ou trois ont sursauté si fort qu’ils en ont échappé leur sabre. Cependant, aucun ne réagit avec autant de fureur que Saburo, qui s’élance à grands pas à travers la cour, pour se planter à distance de sabre de Nanashi.

― JITOTSU NANASHI !

La voix du vieux samouraï éclate avec autant de force que la détonation de l’arquebuse. Nanashi rentre la tête dans les épaules et se tourne vers lui, l’air piteux.   [...]   [Yamaki, quant à lui] marche jusqu’à la palissade, décroche la manche d’armure attachée à l’une des cibles et passe son doigt dans un trou qui la traverse.

― Une balle d’arquebuse peut percer une armure !

2 commentaires:

Vincent a dit…

Wow, ça a l'air bon ce livre-là! :D

Gen a dit…

@Vincent : Lolol! ;)