C'est bizarre, il me semble que ça fait vraiment plusieurs personnes qui me suggèrent de débrancher Internet pour écrire. Ce qui sous-entend que pour la plupart de ces personnes, Internet est une source de distraction et/ou de perte de temps lorsqu'elles écrivent.
Pour ma part, depuis que je me tiens loin du bouffe-temps nommé Facebook, je ne peux pas dire qu'Internet est une grande source de distraction. J'ai ma routine, soigneusement planifiée dans mon horaire de la journée. En gros, je consacre environ une heure par jour à Internet. Journaux, courriels et blogues confondus.
J'exclus bien sûr de cet horaire les recherches rapides du genre : "À quelle date le Canada a-t-il aboli la peine de mort?" ou "Pousse-t-il des roses au Japon?". Que ce soit au boulot pour mes avocats ou chez moi en train d'écrire, j'ai toujours besoin de ce genre de détails alors que je suis sur une lancée. Donc je tape la question dans Google, je lis quelques pages, je trouve le renseignement, je note ma référence, je ferme la fenêtre et je continue à travailler. Les rares fois où j'ai essayé d'écrire ou de travailler sans être branchée à Internet, l'impossibilité de faire ce genre de recherche rapide m'a frustrée au plus haut point, me déconcentrant complètement.
Bon, je vais pas vous mentir : ça m'a pris du temps pour arriver à cette discipline. Il m'a fallu bien des ajustements (dont le bannissement presque total de Facebook), mais à présent je parviens à vivre (et à rester productive) tout en étant connectée en permanence.
Et je remarque que, peu importe où je suis ou ce que je fais, les symptômes d'ennuis caractérisés sont les mêmes : je rafraîchis à répétition ma boîte de courriel et mon blogue. Lorsque ça se produit au boulot, il me reste juste à prier pour qu'un dossier intéressant atterrisse enfin sur mon bureau. Si je fais ça au milieu d'une séance d'écriture, c'est le signe que je dois m'interrompre, aller m'aérer l'esprit loin de mon ordinateur et y revenir plus tard.
Alors non, je ne vais pas me débrancher complètement la semaine prochaine même si j'écrirai à temps plein.
Vous, dans la même situation, vous sentiriez-vous vraiment le besoin de le faire? Allez, c'est le moment de se confier : quelle est votre véritable relation avec Internet?
17 commentaires:
Heu, je crois que je vais surveiller attentivement les symptômes de surveillance compulsive de courriels et de blog... Hum, hum! Symptômes d'ennuis tu disais?
Ah! bien là, tu m'épates. Je mettais tous les gens entre 5 et 40 ans, nés avec un clavier et un cellulaire dans les mains, dans le même panier, c'est-à-dire branchés sur Internet. Félicitations, je n'ai vraiment pas ta force de caractère.
Par beau temps, je me force à aller écrire dans mon véhicule récréatif où la connexion internet se rend péniblement.
À vrai dire, quand je veux vraiment, mais vraiment écrire, je réussis à ne faire que de petite recherches comme toi. Faut croire que je ne veux pas vraiment ces temps-ci!
Peut-être est-ce parce que je travaille à la maison, sans patron, sans horaire... alors je me gâte et je suis gâteuse!
"petites", avec un "s".
@Prospéryne : En tout cas, pour moi c'est un symptôme d'ennuie... et je crois que c'est pas mal pareil pour tout le monde. C'est le syndrôme du "Hé, je suis connectée, pourquoi rien de neuf se passe?" :p (Si, dans cet état d'esprit, on va sur Facebook, la journée vient d'y passer, parce qu'il y a TOUJOURS quelque chose de neuf sur Facebook!)
@ClaudeL : Je n'ai pas et je n'ai jamais eu de cellulaire. Je n'en veux pas non plus. Je pense que les gens de ma génération (et des suivantes) vont tous devoir apprendre à se déconnecter volontairement. Parce que l'instantanéité, ça finit par être une source de stress et de déconcentration.
Cela dit, ça m'a pris du temps avant d'arriver à laisser les courriels et les réponses à mes billets de blogue s'accumuler! ;p
Gen, moi, j'ai un antiquité comme cellulaire et tout le monde est prévenu que pour me rejoindre, le cellulaire est la... pire façon. Il traîne dans ma sacoche et je ne m'en sers qu'en cas d'urgence. Mais je suis dépendante du courriel. Chacun ses tics!
@Prospéryne : Le courriel pour moi c'est mon téléphone : dès que je suis devant un ordinateur, il y a une fenêtre hotmail d'ouverte et quand celle-ci m'indique que j'ai un courriel, je le regarde dès que je peux (c'est-à-dire, si j'écris, dès que j'ai terminé ma lancée en cours).
Mais je réponds pas nécessairement tout de suite si c'est pas urgent.
Fermes-tu ton iPhone ?
@Joe : J'suis pas assez cool pour en posséder un, voyons! ;p
Je travaille un peu comme toi. Au travail, je n'ai pas vraiment le temps de visiter les blogues, sauf pendant mes pauses et les courriels sont indispensables dans mes tâches. Alors Outlook est ouvert pendans mes 7,5 heures de travail. À la maison, je prend mes courriels le matin et le soir. Mon cellulaire est toujours avec moi et il sert aux urgences seulement et pour les textos. Je travaille à Shawinigan et la route pour m'y rendre est "dangereuse" en hiver.
Quand j'écris, je n'ouvre pas de fenêtre Internet à moins d'avoir besoin d'une info rapide. Il m'arrive d'aller écrire dans un café, mais pas pour l'Internet, mais pour les dérangements de la maison : une brassée de lavage pas ramassée, des bébelles qui traîne dans le salon, du poil dans l'escalier...
@Isabelle : J'aurais peur que les textos prennent beaucoup de temps si j'avais un cellulaire... Ça finit pas par ressembler aux courriels comme volume de correspondance?
Mon Dieu, Que de sagesse dans cette femme! Moi, je suis full indisciplinée, je suis constamment en train de zieuter sur Facebook/Twitter/Cyberpresse/Hotmail/Blogue...
Je suis, je crois, un "internetcoolique" et je vais avoir besoin d'une cure de désyntox!!! J'y songe sérieusement!
@Lucille : Sagesse?!?! Pas sûre, non! :p
Autodiscipline, oui. Obligation de faire des choix pour maximiser mon temps aussi... Et j'ai toujours un avantage sur bien des gens : j'écoute pas beaucoup de télé! (puisque j'ai pas la télé)
Je suis un peu comme toi, Gen : j'ai besoin de l'Internet pour faire des recherches pendant que j'écris. Si je n'ai pas mon info, je bloque!
Par contre, je me sers parfois de l'Internet pour décrocher deux minutes, le temps de prendre une petite pause quand ça fait longtemps que j'écris. Je ne vois pas ça comme un indice qu'il est temps d'arrêter, plutôt comme un petit arrêt, juste pour me changer les idées, et revenir l'esprit plus clair après. Mais il ne faut pas que la pause s'étire trop... c'est là qu'embarque l'autodiscipline! Pas toujours facile, j'avoue... ;)
@Isabelle : Faut faire la différence entre la pause de deux minutes et le rafraîchissement compulsif des pages, qui peut nous bouffer 10-15 minutes à la fois. Dans le premier cas, c'est une pause. Dans le deuxième cas, c'est le moment de se lever de devant son ordi! lol!
Parce que j'écris généralement sur papier, je me laisse des notes en marge que je vérifie plus tard sur Internet. J'aimerais bannir l'utilisation personnelle de facebook, mais... Et puis, pourquoi pas. Je vais une dernière fois sur mon profil et je n'y retournerai que lorsque j'aurai à ploguer mon blogue, un livre ou un pac !
J'ai une relation compliquée avec Internet. Ce que les gens font sur le Web m'intéresse beaucoup trop.
Souvent, je dois démarrer le logiciel Freedom pour bloquer ma connexion. Mais impossible pour moi de bannir complètement Internet : les réseaux sont souvent liés à ce que j'écris, et j'ai besoin d'être à l'affût.
@Carl : Je suis incapable d'écrire sur papier. J'ai l'impression de ramper à la poursuite de mes idées!
Et pour Facebook, j'ai tenté plusieurs fois de le bannir, sans succès. Mais, avec le temps, sans me mettre d'obligations, je suis arrivée à y aller à peu près une fois par semaine. Y'a que le premier pas qui coûte! ;)
@Dominic : Lol! Dans ton cas, faudrait se poser la question de la poule ou l'oeuf : tu écris sur les réseaux parce que tu y passes trop de temps ou tu as commencé à écrire sur les réseaux et tu t'es retrouvé accro? ;p
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