L'école d'interprétation dite du "positivisme" est la plus ancienne et la plus connue. Au fond, ce n'est pas une école d'interprétation, mais tout simplement le fait de prendre les mythes au pied de la lettre.
Cette école est rencontrée chez les adeptes peu éduqués des diverses civilisations antiques (et chez certains de nos contemporains qui habitent l'Ouest Canadien! hihihi), ainsi que chez les universitaires condescendants qui ont propagé, pendant un temps, l'idée que les Grecs croyaient vraiment que leurs dieux vivaient sur le sommet de l'Olympe ou que c'était un type nommé Zeus qui lançait les éclairs lors des orages.
En littérature, présenter un peuple qui interprète ses mythes de façon positiviste veut dire mettre en scène une belle gang de naïfs, un monde hyper magique ou encore de sinistres fanatiques religieux constamment confirmés dans leur foi! En variant les mythes et les interprétations au pied de la lettre, on peut donc arriver tant à des effets cocasses qu'horribles.
Question quizz pour vous garder réveillés : avez-vous des exemples de roman utilisant cette approche de la mythologie?
Les positivistes rencontrent souvent un gros problème dans leur interprétation de la mythologie et il s'agit du fait que les versions d'une même histoire varient fréquemment et substanciellement. D'ailleurs, dès l'Antiquité, des compilateurs se sont acharnés à tenter de repérer toutes les versions d'une même histoire et de les fondre tant bien que mal en une seule (au grand bonheur des positivistes).
Cependant, ce qui est intéressant (pour l'historien) avec les compilations des versions d'un même mythe, ce n'est pas d'arriver à un résultat final cohérent, mais bien d'essayer de comprendre d'où viennent les variations dans le récit et ce qui les explique... mais pour ça, faut souvent faire appel à d'autres méthodes d'interprétation de la mythologie (qui seront abordées dans de prochains billets ;)
En attendant, (puisqu'on est entre écrivain) rien ne nous empêche d'imaginer nos propres mythes, nos propres variations et cos propres explications!
4 commentaires:
Percy Jackson? Les dieux y existent vraiment et comme on y a piqué l'éclair de Zeus, c'est bien lui qui les lancent! Voilà un exemple de positivisme, mais comme tu le dis, ça prend une assez grosse bande de naïf pour tout croire au pied de la lettre!
@Prospéryne : Bon exemple! Et j'ai oublié de spécifier que les romans pour enfants peut aisément être positiviste sans être naïf.
D'autres exemples, qu'on comprenne bien le concept?
Hum... Terry Pratchett! Où la terre est vraiment plate, où les dieux vivent vraiment au-dessus du pôle, où les photographies sont vraiment dessinées par un mini-démon caché dans la caméra et où on ne dit pas du mal des dieux à moins d'être dans un bâtiment muni d'un paratonnerre! :p (comme je dirais, ça peut-être fort cocasse! ;)
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