Je voulais vous parler de tout autre chose aujourd'hui... Puis je suis tombée sur deux articles qui m'ont touchée et qui m'ont donné d'écrire ce billlet en forme de point d'interrogation...
Tout d'abord, il y a eu l'article de Patrick Lagacé qui dit, en somme, que les homosexuels qui cachent leur orientation se font les alliés involontaires des jeunes qui intimident leurs pairs à cause de leurs airs efféminés ou de leur homosexualité affirmée. Après tout, dit Lagacé, si les adultes cachent leur orientation, ils envoient le message aux jeunes que celle-ci est honteuse, que c'est une différence qu'on doit cacher, une raison valable, donc, d'intimider et de mettre à l'écart les homosexuels qui s'affichent. Lagacé résume le problème à un manque de modèles homosexuels que les jeunes, hétéros ou non, respecteraient et qui leur feraient mieux accepter l'homosexualité. Pour lui, afficher son orientation serait donc un devoir pour toutes les vedettes et personnalités publiques homosexuelles.
Ensuite, j'ai lu l'article d'Yves Boisvert qui répond à celui de Lagacé. Boisvert, en tant que chroniqueur judiciaire, est aux premières loges pour observer le fait que la discrimination, malgré les lois qui la prohibe, n'est pas chose du passé. Qu'un homosexuel qui s'affiche rencontre souvent de nombreuses difficultés tant dans sa vie personnelle que professionnelle. Boisvert soulève aussi l'idée que ce n'est pas tout le monde qui est capable de devenir un modèle, un héros, un porte-étendard. Plusieurs homosexuels ont eu besoin de nombreuses années avant de s'accepter eux-mêmes, en privé. Ils ont connu des adolescences difficiles, se sont fait intimider, rejeter, juger... Souvent, leur famille ne les a pas suivis sur le chemin de leur "sortie de placard". Boisvert trouve injuste qu'on fasse peser sur eux une obligation morale de s'afficher au grand jour.
Voyez-vous, j'avais envie de vous parler de ces deux articles, parce que je trouve qu'ils reflètent bien l'ambivalence que je ressens sur la question de l'affichage ou non de l'orientation sexuelle des gens. Comme Lagacé, je crois que si plus de personnalités publiques affichaient leur homosexualité (surtout des sportifs que personne oserait traiter ouvertement de "fif"), cela rendrait la vie plus facile à la jeune génération.
Par contre, comme Boisvert, je sais que s'afficher n'est pas facile pour les homosexuels et que tous n'ont pas la personnalité leur permettant de le supporter. Ma petite soeur a été capable d'assumer le fait qu'elle aimait les femmes et de le vivre ouvertement, mais il lui a fallu des années pour y arriver (et une famille très ouverte d'esprit, qui avait deviné depuis longtemps). Et lorsque les parents de sa copine actuelle l'ont rejetée, elle s'est sentie à nouveau comme une adolescente à qui l'ont crie des noms...
Alors, dites-moi, d'après vous, les personnalités publiques ont-elles un devoir moral d'afficher leur orientation sexuelle? Davantage de modèles homosexuels aideraient-ils vraiment les gens à mieux accepter ce genre de différence? Ou est-ce qu'ils permettraient seulement aux jeunes homosexuels de mieux vivre avec eux-mêmes? Ce qui pourrait déjà constituer un grand pas en avant...
19 commentaires:
C'est sûr que de voir des modèles s'afficher, ça aide toujours, mais d'en faire une obligation pour les personnalités publiques, non. L'homo ou l'hétérosexualité touche à l'intime, donc, ça n'a pas nécessairement à être quelque chose de public. Mais si une personnalité se sent capable de le faire, qu'elle le fasse et je les encourage tous à le faire, à la fois pour l'exemple que l'on a pas à en avoir honte et pour la visibilité que ça donne. Par contre, si on ne sent pas capable de le faire, vaut mieux se respecter et ce n'est pas se faire le complice des homophobes, même si ça n'aide pas.
@Prospéryne : Oui, t'as pas mal le même raisonnement que moi : encourageons ceux qui s'en sentent capables à s'afficher... sans mettre de pression aux autres!
Je ne suis pas très bonne dans les raisonnements ou dans l'argumentation. Dans un même souffle je serais capable de me contredire et de trouver que ç'a bien du bon sens.
Donc, je dirais: d'abord que veut dire "cacher", taire ou ne pas en parler ouvertement dans les medias, est-ce cacher? Et demande-t-on aux "personnes publiques" d'afficher qu'elles sont fédéralistes ou séparatistes ou catholiques ou musulmanes? ou qu'elles sont bigames ou naturistes? ou autistes ou schizophrène ou bipolaire? Bref faut-il tout savoir des "personnes publiques"?
Je ne crois pas.
Je suis pour changer les mentalités, abolir les préjugés, mais à chacun sa façon Et tout ne passe pas par les modèles de personnes publiques.
Sujet qui vaut plus qu'un commentaire puisqu'on pourrait en parler longtemps.
@ClaudeL : Non, on ne demande pas aux personnalités publiques d'afficher leurs affiliations politiques... elles le font souvent d'elles-mêmes! lol! Même chose pour la religion... Les bizarreries sont découvertes malgré elles...
Mais autistes, schizophrènes, bipolaires... Lorsque des gens atteignent un statut enviable malgré ces difficultés, d'habitude ce n'est pas caché. Au contraire, les gens sont fiers de s'afficher, de faire d'eux-mêmes un message d'espoir.
Et je crois que c'est ce que Lagacé réclame : un message d'espoir. Cela dit, je suis d'accord avec toi : faut que ça soit fait chacun à sa façon.
J'avais envie de lancer cette discussion là ce matin... justement parce qu'après avoir lu les articles, j'avais envie de discuter. ;)
Je ne sais par quel détour du cerveau, ça me rappelle Lourdes. Quand j'y suis allée la première fois, j'avais 12 ans (c'était en 1962), j'ai été quasiment traumatisée de voir tous ces malades alités, lépreux, handicapés de toute sortes réunis autour d'une statue. Je n'avais jamais vu, de mes propres yeux, tous ces gens que l'on cachait dans des hôpitaux. Et puis avec l'avènement de la télévision, j'ai commencé à en voir, à des téléthons de la paralysie cérébrale entre autres, et je me suis habituée, j'étais capable de les regarder en face, sans détourner la tête de gêne.
En 1993, je suis retournée dans la région de Lourdes, mais j'hésitais, j'avais un vague mauvais souvenir. Je me suis forcée, il y avait autant, sinon plus, de fauteuils roulants, de personnes handicapées, mais cette fois, j'étais capable de les regarder, même de leur sourire.
Déduction: il est vrai que la visibilité rend la chose plus "normale", on se rend compte qu'il y a toutes sortes de gens et ce n'est pas tant qu'il faut s'habituer mais voir que les préjugés naissent souvent de l'ignorance: on ne sait pas..., on pense que... on s'imagine que... Il y a juste toutes sortes d'humains, mais dans nos coeurs, on n'est pas si différents.
@ClaudeL : Oh, c'est un bel exemple ça. Je le trouve très éclairant. Et je note une chose : ton exposition à cette différence s'est faite progressivement, sans action d'éclat.
Sa réalité sexuelle, ça relève du privé. Jamais personne ne devrait avoir à révéler quoi que ce soit là-dessus contre sa volonté. Pas que ce soit honteux, aucunement, non, là n'est pas la question, mais c'est intime. Sa vie intime, libre aux gens de la livrer aux autres, mais il faut que ce soit sans pression aucune. Si les joueurs de hockey homosexuels s'affichaient comme tel, est-ce que ça ferait vraiment tomber les préjugés? Je n'en suis pas persuadée. Les gens qui ne sont pas homophobes sont déjà gagnés à la cause du respect de la vie de chacun et ceux qui le sont homophobes ou racistes (même combat!) ont tendance à être bornés et irrationnels dans leur haine.
Ceci dit, je n'en ai pas de solution. Je suis aussi capable de haine, malheureusement, et je souhaite secrètement que les intolérants soient éliminés de la face de la terre. Je fais donc moi aussi preuve d'intolérance en était intolérante aux intolérants.
@Femme libre : Je ne sais pas ce que ça donnerait si les joueurs de hockey homosexuels s'affichaient... mais j'ai un peu tendance à penser que ça éviterait à tous les jeunes gars un peu délicats, intellos, sensibles de se faire automatiquement étiquetter comme "fif". Ça affaiblirait le stéréotype... mais bon, ça serait long et, comme vous dites, y'aurait rien à faire pour les homophobes purs et durs.
Lol! L'intolérance aux intolérants... original quand même ;) Mais attention : on est tous l'intolérant de quelqu'un! lol! (Moi je suis intolérante envers les gens qui parlent fort au cellulaire!)
Personnellement je suis intolérant envers les amateurs de footballs gras et saouls qui sortent en gang d’un stade et qui veulent vous empêcher de prendre le métro « parce qu’il y a plus de place » — dans ces temps-là, je sors le bazooka nucléaire à tête chercheuse :-)
Ah, tout ça c’est une vaste problématique influencée par de multiples facteurs : facteurs psychologiques, sociaux, homophobie institutionnalisée, etc. Il n’y a malheureusement pas une seule solution : pour améliorer les choses, c’est sur plusieurs angles qu’il faut attaquer. Je pourrais livrer quelques réflexions mais la longueur d’un commentaire de blogue n’est pas appropriée… Et quand on commence à parler de ces choses, on met toujours les doigts dans plein d’engrenages…
Ceci dit, je trouve amusant de comparer les deux articles, celui de Lagacé et de Boisverts. Il y a du vrai dans le propos de Lagacé : on manque de modèle gays « positifs » à grande et petite échelle. Et surtout de modèles variés, je dirais : ce qu’on voit exhibé à la fierté gay n’est pas représentatif de l’ensemble de la communauté gay à mon sens — mais ça, ce n’est pas du ressort des hétéros :-) Cependant, je trouve que c’est facile de conseiller des sorties du placard sans avoir vécu ce que c’est d’être gay, d’avoir à toujours à refaire un coming out quand on change de milieu de travail ou qu’on est présenté à un nouveau groupe d’amis, etc. Et c’est facile pour Dany Turcotte ou Rick Mercer de faire un coming out public : ils ont les reins solides financièrement, ils sont connus, et déjà adorés, comme le souligne Boisvert. Mais quand on est un jeune homme ou une jeune femme avec un salaire précaire qui travaille dans un milieu où il y a quelques homophobes, et qui est coincé dans ce même milieu parce que s’il en sort, c’est la précarité matérielle, l’incertitude financière, la rue, etc., on y pense à deux fois avant de faire un coming out!
Il y a aussi un autre phénomène dont on parle peu mais qui complique la vie des gays et lesbiennes : c’est celui de « l’hétérosexisme ». Le fait que les gens 1) prennent pour automatiquement pour acquis qu’un individu dont ils font la connaissance est hétéro et 2) quand ils apprennent que cette personne est gay, y associent automatiquement certaines caractéristiques — pas négatives, mais qui peuvent engendrer des problèmes. Par exemple, si je prend le cas d’un jeune homme gay, peu importe l’endroit où celui-ci arrive, on le catégorise comme hétéro, il va devoir faire un coming out, se demander comment réagir aux jokes des nouveaux compagnons de travail sur les filles — s’il rit pas, va-t-il être exclu? Et quand on apprend qu’il est gay, aussitôt on lui accole des caractéristiques souvent erronées : si c’est un gay, alors il n’a pas de vie de couple, pas d’enfant, DONC il est plus disponible pour plus de travail, etc. Certains employeurs vont donc systématiquement surcharger de travail leurs employés gays « parce que eux ils n’ont pas de famille à s’occuper comme l’employé hétéro d’à côté, père de famille, etc. » Les collègues de travail peuvent lui refiler du travail supplémentaire et s’offusquer si gay refuse. Ils n’ont pas conscience que même si on est gay, on meuble sa vie avec d’autre chose qu’une famille ou des enfants. Bref, tout ça pour dire qu’il n’y a pas juste l’homophobie qui participe au problème :-)
Mais bon, c’est un peu la même chose quand on est écrivain! Combien de fois dans le milieu académique j’ai dû bondir face à celui ou celle qui croyait que j’avais plus de temps de libre qu’il ou elle parce que je m’impliquais dans le milieu SFFQ en plus de mes activités régulières. Jusqu’à ce que je lui demande où il/elle trouve le temps de s’occuper de sa fille, de ses deux chiens, de son chum et de sa voiture sport en dehors de ses études :-)
Ouch! Je viens de voir la longueur de la réponse une fois publiée! J'aurais mieux fait de pondre un billet sur mom blogue, un coup parti :-p
@Phil : Ce commentaire-fleuve est le bienvenu! :)
La question de l'hétérosexisme est super pertinente en effet. C'est un genre de préjugé que j'ai souvent vu (cela dit, le contraire existe aussi, comme le patron qui demande en entrevue si tu veux des enfants et qui n'aura pas tellement envie de t'engager si tu réponds oui, parce que le célibataire ou le gay ou le carriériste sans enfant sera plus disponible pour de l'overtime).
Pour ce qui est de l'obligation des gays de multiplier les coming out... Ben mettons qu'étant donné la réaction de la majorité des hétéros quand on les confond avec des gays, disons qu'on prend pas la chance de se tromper, même quand on est mal sûrs de pouvoir assumer que la personne en face de nous est gay! lolol! On attend les annonces officielles! ;)
Je pense par contre que c'est parce que c'est plus facile de faire un coming out quand on a les reins solides financièrement que Lagacé lançait l'appel aux vedettes. Mettons qu'un joueur de hockey à la retraite n'aurait souvent pas grand chose à perdre à s'afficher.
Enfin... la question se règlera d'elle-même avec le temps je suppose.
Gen, tu avances «la question se règlera d'elle-même avec le temps, je suppose.» Pas sûr, pas sûr: à Copenhague et Amsterdam, les gais à la sortie des bars, ou en route vers chez eux tard le soir, subissent les assauts de jeunes homophobes immigrés (musulmans ou originaires du sud-est asiatique).
Même à Toronto, où a lieu la principale Gay Pride au pays mais où la population «canadienne de souche» est devenue minoritaire, je suis sûr qu'il y a des quartiers où ils ne défileraient pas, craignant avec raison de se faire lapider.
Re: les articles de Lagacé et Boisvert. Quelques détails ou commentaires supplémentaires: Rick Mercer n'est «sorti» qu'à peu près forcé. Il a longtemps gardé ses distances d'avec la communauté.
Quant à Boisvert, il écrit qu'il doit bien y avoir deux ou trois homosexuels parmi les 700 joueurs de la LNH. Allo? En principe, il devrait y en avoir 70. Convenons qu'avec le «tamis» homophobe de la filière sportive, plusieurs jeunes joueurs ne se sont pas rendus au niveau professionnel, mais ça doit en laisser pus que deux ou trois...
Quoi qu'il en soit, comme certains de tes lecteurs/trices, je suis effectivement partagé entre les deux opinions exprimées par PL et YB.
Mais ça demeure un mystère, pour moi, que quelqu'un comme René Homier-Roy continue de faire semblant de rien (et soigneusement, systématiquement), alors que son statut est de notoriété publique...
Enfin.
@Daniel : Je n'avais pas pensé à la question des quasi-ghetto d'immigrants où il ne fait pas bon d'être gay (ou femme seule).
Tant qu'à moi, il doit même y avoir plus que 10% de sportif de haut niveau qui sont gay. L'implication en temps que ça demande est plus facile à atteindre quand on ne peut de toute façon pas vivre sa vie amoureuse au grand jour (enfin, en hockey féminin, c'était frappant).
Et c'est bizarre pour moi aussi de voir certaines personnes au statut évident tenter d'éviter la question. C'est peut-être cette hypocrisie que Lagacé dénonçait...
On dit en effet que 10% de la population serait homosexuelle et 90% hétérosexuelle (me semble que j'ai lu 15%-85% quelque part). Quelque chose me tarabuste dans ces chiffres: on prend pour acquis qu'on est homo OU hétéro, qu'il n'existe que deux catégories où ranger les gens. Or, si je sors le bon Dr Kinsey des boules à mites, on peut constater qu'il y a en fait tout un spectre de comportements entre le total homo et le total hétéro -- et que ça peut même changer dans la vie d'un individu. Seulement, comme on impose dans les mentalités un modèle binaire et fixiste...
Si on n'imposait pas l'image du couple hétéro comme norme absolue, je me demande si, en bout de ligne, la majorité de la population ne serait pas bi :-p (Au fait, dans certaines cultures antiques pré-judéo-chrétienne ce n'était pas le cas? Et si on regarde chez les primates, on voit que Bonobos, chimpanzés et Gorilles sont plutôt portés sur les deux sexes... Ah, les fichues monothéistes! Tout est de leur faute... :-))
Ceci dit, une précision: cette vision binaire (homo OU hétéro, jamais les deux), on la retrouve autant chez les gays que les hétéros.
Difficile question en effet. Je suis de ton avis sur ce point: donc ambivalente.
Mais si je me souviens de mon adolescence d'hétéro un peu "tomboy", je me rappelle que je me cherchais des modèles dans les livres, les films, les séries télé. Et que je trouvais juste l'image de la fille qui aime se maquiller, s'habiller, magasiner, etc. Rien d'héroïque, rien de "chevalier au féminin" (mot qui n'existe pas d'ailleurs!, ça veut tout dire). Maintenant, je crois que ces modèles existent et ça me rassure un peu.
Bref, tout ça pour dire que les modèles, c'est très important. Mais que je ne veux pas forcer les artistes ou les sportifs à le dire, parce que pour être un modèle, il faut d'abord être totalement bien avec soi. Et ça prend du temps en titi!
Enfin...
@Phil : Bon point encore que le problème de la vision binaire... Mais bon, c'est toujours dur pour un hétéro-qui-a-jamais-douté de concevoir qu'il y a des gens pour qui des fois c'est les femmes, des fois c'est les hommes qui les attirent.
Personnellement, j'en suis venue à croire que l'amour n'a rien à voir avec les corps habités. Mais comme j'ai jamais ressenti quoique ce soit pour autre chose qu'un gars, ça reste une théorie! ;)
Chez les Anciens (aka les gens de l'Antiquité et non pas les vétérans de la SFFQ), la bisexualité n'était pas vraiment la norme, même si elle était mieux acceptée. (Oublions ici les cas rares où, au moment de l'initiation des jeunes à la sexualité, on trouvait normal que les garçons se fassent expliquer le tout gestes à l'appui par des hommes mûrs lors de rapport qui n'étaient cependant pas "complet" selon nos sources)
Dans l'Antiquité, l'homme était tenu d'avoir une épouse et de lui faire des enfants (et l'épouse était tenue à la fidélité envers son époux pour assurer une descendance légitime, mais ce qu'il faisait dans ses temps libres et avec qui, tout le monde considérait que c'était une question de goût et qu'on avait pas à se mêler de ce qui relevait du divertissement (et on sait pas ce qui pouvait se passer entre femmes ou avec les eunuques dans les gynécés).
Bref, ouais, mautadine de judéo-christianisation des sociétés!
@Valérie : J'ai jamais été aussi déçue que le jour où j'ai constaté qu'une "chevalière" c'était une bague! lol!
Et t'as raison : je ne pense pas qu'on peut forcer qui que ce soit à être un modèle.
Juste un petit mot à ce sujet, car on ne prend jamais je sujet par l'angle que je vais aborder ci-dessous quand on parle d'homosexualité (enfin, je ne l'entend pas souvent)...
Oui, il y l'injustice, la discrimination, et tout et tout, mais en plus il me semble à moi que les homosexuels sont un peu des héros écologiques.
Bin oui, de part leur sacrifice, et par là j'entends le fait qu'ils n'auront pas d'enfants naturels, ils aident un peu à leur manière à endiguer la surpopulation (qui est, quand même, le principal soucis qu'on a sur terre).
Ce serait là, il me semble, une notion interessante à creuser pour valoriser cette communauté par ailleurs très gaie (sans faire de blague, même).
@Alex : Hum... Un peu réducteur : une bonne partie des couples gays aimeraient avoir des enfants. Et de plus en plus arrivent à en avoir que ce soit naturellement (les couples de femmes se débrouillent plus facilement là-dessus) ou par l'adoption.
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