Ouf! C'est lundi et j'ai passé la fin de semaine au Boréal. Ce qui veut dire que je me suis levée presque à la même heure que pour aller au boulot et que j'ai pris le même autobus pour me prendre en ville. Les journées ont été pas mal plus le fun que deux jours de boulot, mais plus longues aussi, plus intenses. Je suis complètement crevée. Et j'ai encore ma semaine à faire!
J'ai la cervelle qui bouillonnne. Des bouts de conversation tournent en boucle. Des concepts sont en train de s'amalgamer à de vieilles idées pour les brasser un peu. J'attends impatiemment des nouvelles des Six Brumes pour qu'on commence à travailler sur le Chasseur... et je tremble devant l'enthousiasme que Hanaken semble soulever. Merde, si je me suis plantée, vous allez être une maudite grosse gang à vous en rendre compte!
Pendant ce Boréal-ci, j'ai découvert, en tentant de faire le concours d'écriture sur place, que le genre de texte qui me vient le plus aisément à l'esprit, ce sont des textes de noir, pas de SF, de fantastique ou de fantasy. Hum... problématique dans un concours où la consigne de base était "écrivez un texte de SFFF". Royalement manqué pour moi! lol! Je me réessaierai l'an prochain.
J'ai également eu droit à mon baptême des tables rondes cette année. La première devait parler du mélange des genres policiers et fantastiques, tandis que la deuxième abordait les conséquences du succès de certaines séries jeunesses qui sont finalement lues par des adultes. Mon plan pour les deux tables était de laisser parler les autres participants et de nourrir la discussion avec des questions, puisque ma "longue" expérience ne me permet pas vraiment de discuter sur des bases solides.
Vous connaissez le cauchemar, classique, où vous devez participer à une table ronde, mais où vous vous retrouvez à la table sans animateur, sans autres participants, devant un public trop maigre pour espérer avoir une discussion nourrie et sans grand chose à dire sur le sujet proposé?
Ben moi, en entrant dans la salle pour ma première table ronde, j'ai vu le cauchemar se réaliser point par point! Je me suis retrouvée assise toute seule à la table (avec mon chum et Isa qui se payaient ma tête aux premiers rangs du public), avec des souvenirs désagréables du jour où j'ai dû donner un cours d'histoire alors que j'avais préparé un cours de français!
Heureusement, l'animateur (Jonathan Reynolds pour ne pas le nommer) a fini par arriver, il a recruté un autre participant au pied levé (merci à François-Bernard Tremblay), le public s'est étoffé un peu (merci à tous ceux qui ne sont pas allés au lancement de Joël Champetier) et on a réussi à avoir une discussion à peu près potable sur le sujet des "Fantastiques alibis". Et ce, malgré le fait que j'étais passé de "participante junior" de la discussion à "auteure ayant le plus d'expérience du genre discuté"! lol!
Après ça, m'asseoir avec Joël et Julie Martel pour discuter de littérature jeunesse, ça a été une partie de plaisir! ;)
Addendum
J'ajoute mes félicitations aux gagnants des prix Aurora/Boréal (j'étais pas restée pour la remise des prix, pressée d'aller manger et me coucher!!!), particulièrement à mes camarades de l'équipe de Brins d'éternité (meilleur fanzine) et à mes compagnons blogueurs Philippe-Aubert Côté (meilleure nouvelle) et Pascale Raud (second prix du concours d'écriture sur place, juste derrière Élisabeth Vonarburg, soit un premier prix tant qu'à moi! ;)
22 commentaires:
En espérant jaser un peu plus la prochaine fois, au plaisir!
J'ai manqué les tables rondes en question, mais je suis content de t'avoir revu.
J'ai manqué tes tables rondes, dommage, je n'avais pas remarqué que tu étais des panélistes sur Fantastique Alibis. Dommage! Mais effectivement, les attentes sont élevés envers Hanaken!
Je retiens que finalement, l'auteur n'est toujours pas libre d'écrire comme bon lui semble. Toujours et encore des étiquettes: SF, Fantasy, noir; jeunesse, adulte. On peut-tu juste écrire, tout comme on cuisine un dessert sans avoir à se demander si c'est bel et bien un gâteau éponge ou un gâteau au beurre?
Pour qui les étiquettes existent-elles? Pas pour les lecteurs, certains qui ne demandant qu'à lire. Pour les libraires peut-être? Pourtant, ce serait leur faciliter la tâche, ils n'auraient plus qu'à placer les livres par auteurs et non par genre.
Fin de ce mini-éditorial que je réécris depuis plus de trente ans, d'une auteure qui n'a pas trouvé son genre!
@Benoit et Pat : Bien contente de vous avoir revus aussi, même brièvement! :)
@Prospéryne : Pas grave! ;) On se reprendra à un moment où j'aurai moins envie de me cacher sous la table...
@ClaudeL : On en est venus à la conclusion que l'étiquette a son utilité pour le lecteur. S'il n'a pas envie de lire du fantastique, faut pas lui présenter un roman en disant que c'est un roman policier si le livre se conclut grâce à l'intervention d'un fantôme.
Mais tant qu'à moi, il devrait y avoir trois étiquettes : possible, pas possible dans notre réalité, parle surtout d'amour. Avec ça, on aurait plus à s'arracher les cheveux pour savoir où classer les livres.
Et pour les romans jeunesses ou pas jeunesse, on pourrait simplifier aussi : gentil roman, roman où on s'étripe, roman où on baise ;)
Ton classement confirme que j'écris pour adulte depuis trois tomes... ;)
MDR! Tu t'en es formidablement bien sortie pour ta première table ronde, surtout dans les circonstances! Ben oui, désolée, Vincent et moi on s'est joliment bidonnés... Hihi! C'était plus fort que nous, on avait hâte de voir comment tu raconterais ça sur ton blogue! :D
Toute une capacité à rebondir, ma chère, je t'admire. Je t'avais dit que tu avais la "drive" pour les pannels! :D
Ah! Merci, je voulais justement savoir qui avait remporté le concours d'écriture sur place (pas moi, ça je m'en doutais pas mal déjà! MDR!). Wow, pour Elisabeth, il n'y a aucune surprise, mais je suis extrêmement contente pour Pascale!!! J'espère qu'on lira ces textes quelque part (Solaris peut-être?).
Quant au classement des genres... je crois qu'ils ont leur place dans la majorité du temps. Mais lorsqu'on entre dans le sujet des textes hybrides, ça c'est moins évident... D'un autre côté, ces textes hybrides sont une excellente façon selon moi de se réinventer. Puisqu'on nous a dit et répété au Boréal que tout avait déjà été dit et fait (constat découageant s'il en est!), on peut se réconforter en se disant que les mélanges de genres (harmonieux, ce qui n'est pas gagné!) sont une possibilité intéressante de se démarquer...
Ai-je besoin de te redire à quel point j'ai été contente de passer du temps avec toi, Gen? :D
@Gen J'aime tes 3 étiquettes : gentil roman, roman où on s'étripe, roman où on baise.
Content de t'avoir vue samedi! Malheureusement nous sommes repartis pour Québec après le souper.
À bien y repenser, j'aime surtout les romans où on s'étripe ET où on baise (parfois les deux en même temps).
@Élisabeth : lol! Et pourtant, la série est "pour adultes" depuis le début! hihihihi ;)
@Isa : Pas grave pour votre hilarité incontrôlable : je dois dire que la situation était rigolote (avec le recul). Oui, le texte de Pascale devrait paraître dans Solaris. Et moi aussi j'ai adoré passer du temps avec toi! :)
@Fred : Pas de problème, mais je crois que tu aurais été un bon ajout au public du panel sur les "fantastiques alibis".
Et mes étiquettes sont faites pour être mélangées, alors c'est correct! hihihihi ;)
Désolé, je participais au concours d'écriture sur place durant cette table ronde peu fréquentée. Avoir su, je me serais ajouté à l'assistance et j'aurais remis mon écriture à plus tard (de toute façon, qu'est-ce que tu veux faire contre Sernine et Vonarburg ?).
Un beau salut à Gen, qui a un rire d'une puissance surprenante ;)
@Gen Dommage en effet. J'aurais pu étaler au grand jour ma haine du polar (sauf des tiens)! Mais la route a été tellement longue que je suis content d'être parti assez tôt.
Au sujet des étiquettes, c'est Joël Champetier qui proposait la meilleure analogie. Aimeriez-vous qu'à l'épicerie, toutes les conserves soient dépourvues d'étiquettes, et classées seulement par ordre de grosseur de la «can»? Et que tout ce qui se vend en boîte soit proposé dans les cartons gris et vierges? (Quoique, dans ce cas, on pourrait toujours secouer les boîtes pour essayer d'en deviner le contenu. «Ah, pas mal sûr que ce sont des céréales. Mais lesquelles...?»
Poser la question en ces termes, c'est y répondre...
Je suis contente de t’avoir revue en fin de semaine, même si le temps à manqué pour discuter à mon goût ! Et tu étais très bonne dans le panel auquel j'ai assisté, soit "Fantastique alibis". Mais c'est vrai que tu es tombée sur la "table ronde malchanceuse", avec deux des panélistes absents. Heureusement, ce cas ne s’est présenté qu’une seule fois pendant le congrès ! Quant au public, il était plutôt nombreux à mon avis (en tout cas, lorsque je suis arrivée dans la salle, à la moitié du panel, c'est ce que j'ai constaté). Bref, encore bravo !
@Carl : Pas de trouble, le concours d'écriture était alléchant... et Pascale a prouvé qu'il y avait moyen de s'y démarquer! ;) Pour le rire... puissant dans le sens de trop fort ou de communicatif? :p
@Fred : Oui, Benoit aussi a trouvé son retour pénible semble-t-il.
@Daniel : Excellente analogie! Je suppose que les étiquettes que je propose sont plutôt du type "tomates" sur toutes les boîtes de tomates en oubliant les détails du genre "étuvées, en dés, de la marque Choix du président" ;)
@Ariane : Merci, je pense que je m'en suis tirée par pire, même si on manquait un peu de jus pour discuter. Pour le public, ça s'est rempli en cours de panel. (Ce qui nous a valu des questions en fin de panel qui reprenaient des éléments discutés au début... je me suis vraiment sentie comme à l'époque où j'enseignais! lololololol!)
Continuez comme ça, vous allez me réconcilier avec les étiquettes.
Juste qu'il faudrait une uniformité internationale et savoir à qui en revient la décision finale: auteur, éditeur, libraire?
Allo! Très heureux d'avoir partagé ta première table en ta compagnie! Un très joli Boréal pour moi aussi!
FB
@ClaudeL : Éditeur d'habitude si j'ai bien compris. Et les gens du marketing en fait quand l'éditeur est assez gros.
@François-Bernard : Tout le plaisir était pour moi! J'aurais eu l'air folle toute seule! :) On se revoit au prochain!
Je te reconfirme ici que tu as vraiment la touche pour participer à des tables rondes.C'était naturel.
En 2012, tu seras déjà une Vétéran ;)
P.S Moi aussi, on dirait que c'est toujours le NOIR qui me vient à l'esprit quand j'amorce une session d'écriture à froid. Ca doit vouloir dire quelque chose..mais je sais pas quoi .....
@Pierre : En 2012, ce sera à ton tour de t'y coller! lolol!
Pour le noir... ben j'pense que ça veut dire qu'on est pas des optimistes! :p
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