Ça m'arrive de temps à autre. J'ai mon texte. J'ai les commentaires. Je vois pas mal comment je dois m'enligner pour effectuer les changements.
Mais je les fais pas. Je les repousse à plus tard. Quand j'aurai le temps. Quand je serai vraiment concentrée. Quand...
Quand quoi? J'ai pourtant pas besoin de tellement d'inspiration. Suffit de changer quelques phrases. Supprimer un paragraphe ou deux... Qu'est-ce que j'attends?
La vérité, je l'ai réalisée hier soir, c'est que je n'attends rien. J'ai juste la chienne. Une peur viscérale de scrapper irrémédiablement un texte qui est bon... en tout cas assez bon.
Les changements devraient le rendre meilleur.
Mais j'ai toujours tellement peur de me planter. Que les changements empirent le texte. Pas parce que c'était pas des bonnes suggestions, mais parce que j'aurai pas su les appliquer...
Je souffre d'insécurité atypique et incurable ou y'en a d'autres de même?
34 commentaires:
Les commentaires ne sont pas assez précis? Demande des précisions. Fait lire les deux versions. Isa, à quoi elle sert, hein?!!!
@ClaudeL : Non, non, les commentaires sont précis. Je sais ce que je dois faire. J'ai juste peur de mal le faire.
Mais oui, je vais exploiter Isa! ;) (après m'être résolue à peser sur le piton "supprimer")
Asti de caliss!
C'est ÇA! Qui me chicotais aussi et qui m'empêchait d'écrire et de réviser mes textes!
Merci! lol Maintenant que je sais le mal qui me ronge, je vais tenter de le contourner et de me botter l'cul pour finaliser mes projets! :)
@Alamo : Toujours plaisant d'être utile! ;)
J'ai (avais) le même problème... Pour m'en guérir, ou passer par dessus, je fais plus souvent "save as" que "save", tout simplement. Comme ça si je scrap quelque chose je peux toujours revenir à la version précédente. 8o)
@Luc : Je fais ça aussi et je pensais que ça me guérirait... mais si ça marche bien pour les nouvelles, pour le roman, c'est une autre paire de manches.
Le détail changé au chapitre 1 peu avoir tellement d'impact sur la suite que revenir à la version précédente est pas nécessairement simple.
Et ça implique de perdre tous les autres changements, qui eux découlent du détail changé au chapitre 3...
Il me faudrait un logiciel de gestion de mes versions qui ressemblerait aux logiciels de version du code-source! lol! Il garderait la trace des changements en fonction des intentions et je pourrais en éliminer une partie en cas de problème! hihihihi ;)
Tout se passe dans la tête. Il faut que tu combines les deux. La version avec les commentaires est déjà la deuxième. Quand tu les incorpores, ça devient la 3e. Et quand tu auras fini. Tu te relis et tu feras encore des changements.
Il faut absolument que tu oublies la version précédente quand tu travailles. Si le nombril te chatouille, alors là, il faut que tu puisses argumenter pour ne pas faire le changement. Sinon, tu le fais.
Ton manuscrit est un être vivant. Pas une sculpture. Ton texte progresse et ce n'est qu'à la fin des corrections que tu seras en mesure de juger. Y penser au fur et à mesure, c'est se paralyser.
Me trouve prétentieux moi-là! ;>P
@François : C'est pas tant que "le nombril me chatouille" : y'a rien auquel je tiens au point de ne pas vouloir le changer. (Enfin, oui, mais j'ai déjà argumenté ;)
Mais là je regarde le texte, son équilibre délicat et j'ai peur. Peur qu'un petit changement fasse tout basculer et que ça se tienne plus. Qu'un personnage change diamétralement de caractère à cause de mes mots imprécis... Qu'une action ne fasse plus de sens...
Un être vivant et non pas une sculpture... tu vois, justement, me semble que ces temps-ci, je visualise mon texte comme une sculpture de verre! Attention, fragile!
Mais bon... c'est juste temporaire, je le sais, je vais finir par y arriver.
Hmmmm... On dirait bien l'anxiété du 'point final' qui se pointe. lol
Allez, répète : Chu bonne, chu capable, chu bonne, chu capable ... ;)
@Sylvie : Anxiété du point final... peut-être un peu... en même temps, c'est pas comme si je manquais d'autres projets!
Je répète, je répète...
T'inquiètes pas. On va tous relire ça attentivement.
@Pierre : Je le sais, c'est ça le pire. Faut juste que j'arrive à plonger. C'est le programme de la fin de semaine.
Chais pas si ça va faire avancer le chmilblick, mais de mon côté j'ai toujours un 2ième fichier ou je colle tout ce que je coupe dans mon texte, "au cas où". Si jamais je change d'avis, c'est pas perdu, et ça prend beaucoup moins de place qu'une copie complète du fichier. Mais en fait je ne réutilise jamais ces "cuts"! Je ne les regarde même plus.
Moralité... euh... un filet c'est bien, même si ça sert à rien (tout trapéziste serait d'accord avec moi, je pense ;)
@Alex : Étant donné la taille titanesque des disques durs actuels et la taille des documents textes, je garde tout simplement les versions antérieures.
Mais oui, rien de tel qu'un filet qui sert à rien! ;)
Fais-toi confiance et plonge... Si tu passes ton temps à te poser des questions et à trop analyser, François a raison, tu vas paralyser... Allez, tu verras, ça devient plus facile avec le temps... ;)
Tu n'as pas à avoir peur de scrapper ton roman, Gen.
Même si tu parles de fragile équilibre (et tu as raison), je crois que tu peux sans trop de gêne affirmer que la base est plutôt solide. Les changements qu'on te demande ne semblent pas boulverser l'oeuvre.
Et au pire des pires, si les modifications que tu fais font dérailler le roman, je crois qu'il y a quelques garde-fous qui sauront te ramener sur la chaussée, non? :)
Donc, plonge!
@Élisabeth : Merci de m'encourager. C'est ben la première chose sur laquelle on dit que ça devient plus facile avec le temps! ;)
@Pat : J'ai surtout peur parce que là on me demande de rajouter des détails. Des couleurs, des textures... et que je ne veux pas surcharger.
Mais bon, t'as raison : y'a des gardes-fous...
Et puis n'essaie pas de tout faire parfait dès le premier roman. Même en te forçant, tu n'y arrivera pas. Fais pour le mieux, là tout de suite, tu verras bien après le passage du directeur littéraire.
oups "arriveras".
Bon, sur la route tout à l'heure j'ai trouvé les mots que je voulais utiliser cet après-midi.
Donc... Au stade où t'es rendue, je ne crois pas qu'une simple touche, une toute petite pression déplacée ou mal-ajustée va faire s'effondrer ton oeuvre.
Et puis, vous serez plusieurs à relire. Amplement le temps de refaçonner par la suite.
Anyway, tu sais déjà tout ça! Go! ;)
@ClaudeL : Y'en reste plus beaucoup des passages du directeur. Mais bon, en effet, ça sert à rien d'essayer de faire tout parfait tout de suite, c'est impossible... Dommage! ;)
@Pat : Non, une petite touche mal placée n'est sans doute pas assez pour tout bousiller... Mais je voudrais tellement que ce soit parfait!!! lolololol! ;)
Et je sens le délai se resserrer. Whoa... août. Ça a l'air de rien, mais c'est bientôt!
Je ne connais pas (encore) ce genre d'émotions, de stress, de préoccupations, alors je te dis simplement de te faire confiance. Läche pas !
@Lucille : Je suis de retour au boulot là et ça va... d'ailleurs, t'étais pas supposée être en mode "ne pas dérangé" là? ;p
Oui Gen ... message envoyé ce matin à 7h16... début du "ne pas déranger" à 8h... Pause-midi à midi (bien sur ;o)... reprise des travaux 12h30 (je ferais un boss bien sévère - 30 minutes pour dîner c'est suffisant)... présent message envoyé à 12h14... Tout va bien côté roman ... Mathilde est au rendez-vous... Iris se fait encore attendre... Ciao !
@Lucille : Ça m'a l'air d'un bon horaire! ;) Je t'envie! Lâche pas! (Commencé à travailler à 10h et là c'est la pause pour cause de sauce à spaghetti à mettre au feu...)
Pour les textes longs, au moment de réécrire, je fais un peu comme Luc: je conserve quand même la version précédente. Pour certains textes, j'avais une version 1 complète, une version 2 complète, tant qu'il en faut. Ce n'est qu'à la publication que je me débarrasse des anciennes versions.
Ce qui me fait penser que, pour les chercheurs ou les historiens de littérature, l'ère informatique pose un problème: il est devenu difficile, quand on étudie un écrivain, de trouver des versions préliminaires de textes qui sont devenus «célèbres». À l'époque où les gens écrivaient à la main ou à la machine à écrire, il y avait toujours un coin où s'empilaient des versions et des versions de manuscrits en beau papier jauni.
Moi-même j'en ai. Je me suis mis relativement tard à l'informatique.
Vous aurez compris, à la suite de ce qui précède, que je n'imprime à peu près jamais mes textes. Je travaille à l'écran.
Gen ! Je sais que je dois être en retard pour te féliciter, mais je viens de voir sur le Blog des Éditions Trempoline que ton livre sera éditée en 2011.
As-tu une idée quand ça se fera ?
Félicitations !
@Claude b: Pour ma part même si j'imprime à peu près jamais et que je travaille à l'écran, je conserve toutes mes anciennes versions, même une fois les textes publiés. Ça prend presque pas de place après tout, alors ça vaut la peine je crois... et, qui sait, la postérité sera peut-être contente de les avoir! lolol! (même si un fichier intitulé "version 3" n'a pas le charme d'un manuscrit bien jauni)
@Lucille : Mois d'août. Et il est annoncé depuis longtemps dans ma colonne de droite! ;)
Premièrement, Gen : tiens, voilà un bon coup de pied dans le derrière, y a rien de mieux pour envoyer la "chienne" loin, loin! :D (ne me dis pas merci, ça me fait plaisir)
Pis là, arrête donc de stresser : c'était déjà écoeurant, ton histoire, alors là, ça va casser la baraque! Comment veux-tu scrapper ça? Impossible!
J'ai pas mal hâte que tu m'envoies ça (ben oui, je vais prendre tout le temps nécessaire et je vais mettre de côté mes trucs, ne t'en fais pas!). Là, faut aboutir. Alors je te donne un autre petit coup dans le derrière (arrête de te plaindre, t'es capable d'en prendre!) et go, go, go, on fonce pour la dernière ligne droite! :D
Ouais, j'avoue, j'ai des petites tendances sado-maso... Hihi!
Ouch! Ouch!
Une maudite chance que je suis capable d'en prendre!
Je m'y mets, je m'y mets! (4 chapitres de fait en fin de semaine quand même!)
Je ne sais plus qui a dit que la beauté avec l'écriture, c'est qu'on ne peut améliorer une version précédente et j'ai envie de croire que c'est vrai. De croire que le travail d'écriture et de réécriture n'est pas vain et qu'on a la capacité d'écrire le roman qu'on avait au fond de soi.
Bon évidemment, tout ça c'est bien joli mais ça n'empêche pas d'avoir peur alors dans ces cas-là, on se fait confiance et on plonge ! Bon courage ! :-)
@Audrey : J'espère aussi qu'on ne peut que s'améliorer. Je plonge, je plonge... (lentement parce que je manque de temps, mais bon...)
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