Étant tombée je sais plus où un article qui listait ce roman comme "l'un des dix meilleurs de la décennie", j'ai décidé de me le procurer. Le résumé, je dois dire, m'avait mise en appétit :
2006, la Nouvelle-Orléan. Catherine, la fille du gouverneur de Louisiane est enlevée, son garde du corps assassiné. Confiée au FBI, l'enquête prend un tour imprévu : le kidnappeur, Ernesto Perez, se livre aux autorités et demande à s'entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille à Washington dans une unité de lutte contre le crime organisé. À cette condition seulement il permettra aux enquêteurs de retrouver la jeune fille saine et sauve. À sa grand surprise, Hartmann est donc appelé sur les lieux. C'est le début d'une longue confrontation entre les deux hommes, au cours de laquelle Perez va peu à peu retracer son itinéraire, l'incroyable récit d'une vie de tuer à gages au service de la mafia, un demi-siècle de la face cachée de l'Amérique, de Las Vegas à Chicago, depuis Castro et Kennedy jusqu'à nos jours. [...] Hartmann ira de surprise en surprise jusqu'à l'incroyable coup de théâtre final.
Tueur à gages, mafia... il n'en fallait pas plus pour que je me lance dans la lecture. Et quelle lecture atypique! Ellory écrit sur un rythme de valse-hésitation curieux, mais parfaitement maîtrisé : deux pas en avant, un pas en arrière, deux pas en avant... Ainsi, au début du livre, il nous décrit une ruelle illuminée par les gyrophares, puis le chemin qu'on a fait pour y arriver, puis la ruelle à nouveau et le policier qui s'y tient, puis le coup de fil qui a réveillé celui-ci une heure plus tôt... Le tout donne un rythme particulier à la lecture, rythme renforcé par l'alternance des chapitres où les policiers mènent l'enquête et ceux où Perez, le tueur à gages, se raconte. Contrairement à ce qu'on voit souvent, les deux voix narrations sont très différenciées dans le style et le vocabulaire, donnant ainsi une impression de réalisme beaucoup plus grand.
Le seul reproche que je ferais à ce bouquin, c'est d'avoir annoncé son coup de théâtre final en quatrième de couverture. S'il ne l'avait pas fait, j'aurais peut-être été surprise. Malheureusement, comme j'étais prévenue, j'ai deviné la fin aux deux-tiers de ma lecture, ce qui m'a gâché beaucoup de plaisir. Oh et j'ai aussi trouvé que l'auteur faisait fort côté implication historique de son personnage. Le seul meurtre inexpliqué qu'il n'a pas commis est celui de Kennedy, mais il sait qui l'a fait!
Tout de même un bon bouquin pour les amateurs de polar et de mafia! :) Je peux comprendre qu'on le mette dans un Top 10... mais il est tout de même trop gentil pour faire partie du mien! ;)
5 commentaires:
Va falloir que tu fasses ton 10 un de ces jours, Gen.
Ah non, ce serait trop dur. Faudrait faire du classement, mettre des étiquettes. Bleh! :p
Le classement des livres, c'est pas si dur, c'est comme ranger son linge après l'avoir lavé :P
@Guillaume: Haha! Cheap shot! :p
@Guillaume : lolololol! :p
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