Depuis la vague Harry Potter, on lit beaucoup d'histoires d'écoles de magie de toute sorte, où des jeunes apprennent à manier des pouvoirs tous plus extraordinaires et puissants les uns que les autres. Cependant, bien peu de ces romans s'attardent sur l'après "graduation".
C'est là que réside une bonne part de l'originalité du livre que je viens de finir, The Magicians de Lev Grossman (qui n'est malheureusement pas encore traduit). Ce roman commence comme les autres classiques du genre : des jeunes sont invités à se joindre à une école de magie très secrète et on les suit alors qu'ils accomplissent leur scolarité et s'émerveillent de leurs nouveaux pouvoirs, s'amourachant au passage les uns des autres. Cependant, cette époque de scolarité n'occupe même pas le premier tiers du bouquin.
Et tant mieux, car c'est à la sortie de l'école que les choses deviennent vraiment intéressantes. En effet, le monde appartient à ces jeunes sorciers. Littéralement. Ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent. Rien n'est à leur épreuve ou hors de leur portée...
Rien, sauf, pour un petit groupe d'entre-eux, le bonheur. Dépourvus de raison de vivre, ces jeunes magiciens cherchent la réponse à leur mal être au fond de bouteilles, de seringues, de lits aux draps froissés... ou dans les livres de conte qui ont bercé leur enfance, livres où les jeunes gens venus de la Terre sont des rois... livres qui ne sont que l'expression d'une dimension parrallèle qui existe réellement, à quelques sortilèges de là... La tentation est grand d'aller se réfugier dans ce monde où tout est si simple...
Mais vous devinez sans doute que le remède du vague à l'âme ne sera pas si facile à trouver!
The Magicians constitue un excellent roman, peuplé de personnages vrais à défaut d'être toujours sympathiques. On réfléchit pas mal, tout en le lisant, à ce qui nous tire en avant et nous donne envie de vivre. Je suppose qu'on apprécie d'autant plus la lecture si on peut refermer le livre en se disant en souriant que, nous, nous saurions quoi faire de nos merveilleux pouvoirs une fois sortis de l'école de magie! ;)
3 commentaires:
Mes enfants n'avaient pas encore beaucoup d'intérêt pour la lecture lorsque Harry Potter est entré dans leur vie, par le biais d'une mère sadique. Lors d'un long voyage en auto, j'ai commencé la lecture à voix haute du premier tome. Arrivé au milieu du bouquin, j'ai annoncé qu'il leur faudrait lire eux-mêmes pour savoir la fin! Même le papa a rouspété. Mais la statégie a fonctionné. Ils ont lu toute la série. J'ai donc un petit faible Harry. J'aurais bien aimé lire sur la vie adulte des personnages. Tout ce détour pour te dire que ta suggestion de lecture m'intéresse! Lol
Ça a l'air intéressant ce bouquin. Ça me fait un peu penser à "The King of Elfland's Daughter" de Lord Dunsany, qui est une exploration de ce qui ce passe après le ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant... des contes de fées (Et ou on se rend conte que la vie n'est pas si simple que ça, après tout).
@Karuna : Personnellement, j'ai trouvé que Harry Potter était pas assez fantastique et que la moralité des personnages était douteuse... mais je peux juste remercier la série d'avoir accroché autant de jeunes lecteurs ;)
Et c'était vraiment une bonne stratégie ton truc, je vais m'en rappeler ;)
Je crois que tu aimeras Magicians si le "après" t'intéresse. Qui sait, tes enfants aussi pourraient apprécier ;)
@Luc : Oui, c'est le même genre de désenchantement. :) Disons que les personnages réalisent qu'ils ne vivent pas dans un conte de fée!
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