Une connaissance, offusquée, m'a raconté, en fin de semaine, que malgré le fait qu'elle arrive une demi-heure plus tôt chaque jour au boulot (sans l'inscrire comme du temps supplémentaire) elle a dû rendre des comptes lorsqu'elle a décidé de quitter une heure plus tôt un vendredi soir sans le mentionner sur sa fiche de paie.
Alors qu'elle était estomacquée de ce qu'elle qualifie comme de l'ingratitude de la part de son employeur, moi je suis plutôt tombée sur le cul en constatant sa propre naïveté. Jamais elle n'a inscrit les quelques deux heures qu'elle faisait en surplus à chaque semaine comme du temps supplémentaire. Parce que, m'a-t-elle dit, ça lui faisait plaisir de les faire et elle considérait donc qu'elle n'avait pas à se faire payer pour.
Tout le monde, semble-t-il, était au courant qu'elle faisait ces heures, mais aucune preuve "bureaucratique" de leur réalité n'a été consignée. Ainsi, lorsqu'elle a décidé de raccourcir sa journée de travail pour allonger sa fin de semaine, l'employeur, qui a trouvé que c'était un mauvais exemple, a eu beau jeu de lui tomber dessus.
Voilà qui confirme ce que j'ai toujours pensé : ne donnez rien à votre employeur, surtout pas votre temps. Si vous voulez faire du bénévolat, faites-le pour quelqu'un qui ne pourrait pas vous payer.
11 commentaires:
Il me semble que c'est la base. Ton employeur n'est pas ton ami: il est là pour tirer le maximum de jus de toi au moindre coût. Si tu lui donne un doigt, il va t'arracher le bras. Vaut toujours mieux se protéger. S'il est plus généreux que la moyenne, alors heureuse surprise. Sinon, c'est normal. Enfin, c'est la façon la plus sûre de traiter et ce dans tous les domaines tant qu'à y être.
Comme le dicton le dit: si tu veux la paix prépare la guerre.
Ouaip, pour la paix ou la paie, faut faire la guerre ;)
Triste monde pareil.
Après 4 ans d'assiduité parfaite, je suis arrivé en retard et je me suis fait enlever 5 minutes sur ma paie. Tout ça parce que la poignée de porte de ma voiture était gelée.
Ce fut le début de la fin avec cet employeur qui, soit écrit en passant, a slacké près de 1000 personnes l'an passé.
La morale de cette histoire platte? Ne jamais donner à une multinationale car un jour, tu te feras baiser.
Au-delà des considérations de méchant-employeur-pas-fin-pantoute, il y a un problème de gestion. Gérer trois employés, c'est assez simple, on se rappelle de tout. En gérer dix ou trente ou soixante, ça pose le problème de savoir qui fait quoi, à quelle heure untel rentre travailler, à quelle heure il quitte. C'est pour ça qu'il y a des cartes de punch... Il faut documenter et négocier. L'erreur de ta copine c'est d'être partie sans autorisation formelle - et pour ça, oui, malheureusement, elle mérite de perdre son heure de travail. Désolé. (Elle est même chanceuse d'une certaine manière, parce que trafiquer une carte de temps, c'est à la limite passible d'un renvoi ou, à tout le moins, d'une mesure disciplinaire...)
D'un autre côté, ce n'est jamais vrai que *tout le monde est au courant* de ce qu'on fait. Mais ça justifie la rancœur et ça donne du poids au sentiment d'injustice.
Mon grain de chlorure de sodium.
@Pat et Richard : Parfaitement d'accord avec vous les gars. Comme je le disais, sa naïveté m'a laissée pantoise.
De mon côté, j'ai jamais dis que l'employeur était un "méchant-pas-fin". Mais c'est généralement une organisation inhumaine composée d'humains. Donc, l'organisation a des procédures pour tout normaliser de façon machinale (de là le qualificatif inhumain) et des humains pour les appliquer (de façon imparfaite parfois) et qui se protègent derrière ces procédures.
Donc, il ne faut pas laisser quoi que ce soit au hasard ni penser que l'organisation est prête à faire des concessions particulières pour nous.
En effet
Bin pareil que tout le monde: d'une part l'employeur de ta copine n'a pas l'air très souple, certes, mais quand même, le minimum du bon sens quand on est payé a l'heure, c'est de bien pointer, ou au moins documenter, ses horaires. Certains doivent l'apprendre de la manière forte, malheuresement, mais voilà ton amie "éduquée" à présent...
Le pire, c'est que je suis pas sûre que la leçon va porter. Mais bon, c'est son affaire ;)
C'est bien naïf, je suis d'accord avec toi. Je comprends cependant son sentiment d'injustice. Mais les patrons ne sont pas là pour nous faire de cadeaux, n'est-ce pas?
Je peux pas me plaindre des miens, mais non, règle générale, c'est pas ça leur job.
Ce dont je ne reviens pas encore, c'est de son idée de travailler gratuitement "parce que ça lui faisait plaisir". Comme s'il y avait une règle disant qu'il faut que le boulot soit chiant pour mériter d'être payé... Étrange
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