mardi 18 octobre 2022

Fractale citrouille 2022

 


Oyez! Oyez!

Octobre est à nos portes et, conformément à la tradition, la Citrouille Fractale réclame vos offrandes. 

Vous avez donc 31 mots, pas un de plus, pas un de moins, pour nous faire rire, frissonner, grimacer, sur le thème de la peur de l'étrange de l'horreur... c'est l'Halloween, amusons-nous! 

(Les commentaires de ce billet resteront ouverts jusqu'au 1er novembre.)

21 commentaires:

Pascal Raud a dit…

Et voici un premier ^^ :

À la nuit tombée, seuls neuf des dix enfants sont rentrés. Il fait si froid. Elle lancera les recherches demain. Elle a le droit à dix pourcents de perte, après tout.

Pascal Raud a dit…

Et un deuxième :p

Si tu savais à quel point tu me manques. Je reviendrai demain sur ta tombe. Avec une pelle et une bâche. Je t’avais bien dit que j’aurais ton cœur. Pour toujours.

Gabriel Veilleux a dit…

Dans un chaudron, faites bouillir une tasse d'eau et une de vinaigre. Ajoutez-y une cuillère de sel puis deux de sucre. Voilà! La recette pour les meilleurs yeux dans le vinaigre.

Gen a dit…

Brûlons les sorcières! Toutes les sorcières! Les trop belles, les trop éduquées, les célibataires, les féministes, les queer, les sorciers aussi, tous ceux qui lèvent la voix, qui revendiquent… Hé! Lâchez-moi!

Gen a dit…

Maman je veux une collation un câlin un verre d’eau un dessert je veux, je veux...
Répondre à ses demandes est si épuisant que j’en oublie que je n’ai pas d’enfant.

Luc Dagenais a dit…

Au premier coup de rein, il gémit et tire sur ses liens.
Au deuxième, il crie.
Au troisième, veine et artère glissent de ma main et l’organe vole dans la pièce.

Nathalie Faure a dit…

Sorcière !
Le mot honni a retenti dans la pièce.
Oui, dit elle avec un sourire carnassier.
Tu t'es assez échauffé maintenant, ton sang va être excellent pour ma nouvelle recette.

Margaret a dit…

Ok, je me lance! Voici mon pire cauchemar en 31 mots...

Mon esprit usé tourne en rond, maudissant ceux qui m’ont déçue, me racontant leurs torts, une boucle d’amertume de fer qui m’emprisonne, m’empêchant de me réjouir de tous ceux qui m’aiment.

Gen a dit…

@Margaret : un cauchemar avec lequel on peut aisément compatir.

Isabelle Piette a dit…

Et de un: Les feuilles tombent. Les branches s’affalent. Les troncs se désintègrent. Le sol engloutit la vie qui s’éteint et moi, sans un bruit, sans un cri, je suit la cadence; m’éteint aussi.

Isabelle Piette a dit…

Et de deux: Noirceur totale d’abord, puis un point s’allume. Lueur taquine dans les ténèbres, la lumière enfle et s’agite. De blanche à orangé et rouge, elle s’embrase, s’enflamme et me consume toute entière.

Isabelle Piette a dit…

Une petite dernière: Claquent les touches du clavier. De plus en plus vite. Tes doigts crampent et saignent, mais tu ne peux t’arrêter. L’histoire s’est emparée de ton corps; ton âme n’y peut rien.

Marie a dit…

Je lui ai planté la fourchette tout au fond de l'œil à sentir la chair visqueuse de l'orbite céder sous les dents. Maintenant, l'ustensile pivotent encore quand ses yeux me suivent.

Claude Bolduc a dit…

Poussé par le cri de qui s’affame,
Je pars dans la nuit à la cueillette des âmes,
Chercher la pitance de Celui qui commande,
Tuer l’imprudent pour en faire une offrande.

Sylvie B. a dit…

La pluie d’automne tombe en lames pointues. Mes bottes résistent aux flaques, tandis que mon parapluie se perce de gouttes. Je me hâte, mais pas assez. Mon sang rougit les feuilles.

Éric Gauthier a dit…

Sur le coup, il trouvait dommage d’être mort en hiver, dans ce morne paysage blanc. Au moins, le froid préserve sa carcasse tandis que, pas à pas, il exerce sa vengeance.

Éric Gauthier a dit…

Après treize ans dans ce manoir, elle trouvait quasi réconfortant ce vieux portrait qui la suivait des yeux. Mais depuis hier, il semble plutôt suivre une présence invisible, juste derrière elle…

Éric Gauthier a dit…

Un démon peut posséder un humain… ou se rabattre sur n’importe quoi doté d’un visage. Décorez vos citrouilles si vous y tenez, mais mieux vaut les placer hors de la maison.

Gen a dit…

@Éric : brrrrr merci pour ça!

Josée Bérubé a dit…

Le grand paradoxe de la phobie de l'obscurité totale : celui qui a très peur d'être seul dans le noir a en fait peur de ne pas être seul dans le noir...

Éric Gauthier a dit…

Le squelette descendit la rue, jouant d’une flûte d’os qui n’émettait aucun son. Les squelettes du quartier ne l’entendaient pas moins : chacun quitta sa prison de chair pour la suivre.