Mais mais mais... sont-ce là des citrouilles?!?
Eh oui, elles sont de retour. Fidèle à mon poste (quoiqu'un peu en retard, ce qui est en passe de devenir traditionnel aussi), je garde vivante les traditions.
Alors, à vos marques, prêts, citrouillez-moi ça!
Je rappelle les règles : y'en a pas! ... Ah non, attendez, c'est vrai, y'en a une : Vous avez 31 mots, pas un de plus, pas un de moins pour nous faire rire, frissonner, grimacer, sur le thème de la peur, de l'étrange, de l'horreur... bref, c'est l'Halloween, amusez-vous!
(Les commentaires de ce billet resteront ouverts jusqu'au 1er novembre.)
23 commentaires:
La poule me regarde avec ses yeux jaunes. À sa patte, le tie-wrap installé quand on l’a adoptée. L’affaire c’est que je l’aie enterrée hier. Je savais pas pour le simetierre.
Du foin, du foin, miam du bon foin! Le gentil fermier m’a donné du foin. Yark, ça c’est pas du foin… c’est la tête du fermier… c’est bon ce jus rouge.
Il arracha le dentier de sa victime et l’enfouit dans sa bouche. Comble de malheur, il ne leur manquait pas les mêmes dents. Il reprit sa ronde, couteau à la main.
Je profitai qu’elle mordillait la chair de mon baobab pour l’étourdir d’un grand coup de citrouille. Après, ce fut plus aisé. Fidèle à la coutume, je commençai par les organes nobles.
Quand Lady Maybelline empoigna la corne de sa licorne ce matin-là, un hennissement retentit par toute la contrée. Elle enfourcha la bête qui, tournant la tête afin de la lécher, l’encorna.
L’auteur regarde la page vide, yeux larmoyants, souffle court. Il tremble. Il ferme le document. L’ouvre à nouveau. Gémit. Une seule page blanche. Les 325 autres ont disparu. Tout le roman.
Pour continuer dans la veine horreur réaliste, une variation du texte de Gen:
"L’écrivain se prépare : pleurs, tremblements, café, douche, uniforme. Il regarde son ordinateur éteint, ses carnets fermés. Rien d’écrit, aucun roman en vue. Métro, boulot, dodo. Il faut bien payer le loyer."
Ti-Jean ne croyait pas aux superstitions. Comme la plupart des hommes du camp. Toutefois, il jurait que s'il parvenait à survivre cette nuit sanglante, il deviendrait curé plutôt que bûcheron.
Un chat noir se promenant esquive les diables déguisés à la recherche d’intimité. Trouve sa plate-bande préférée. Prépare le sol pour se soulager. « Que fait ce crâne ici enterré? »
Pour renchérir sur l'histoire de l'écrivain :
"Ça aura pris une médium, une caméra et un board OUIJA. La séance dura six jours. 666000 lettres plus tard, l’esprit de l’écrivain traça, en notabene : Dans ta face, capitalisme."
(J'ai publié trop vite! Voici une meilleure version:)
Il ambitionnait de devenir tueur en série, mais c’était compter sans ce choeur de violons stridents émanant de nulle part, immanquablement, dès qu’il s’apprête à frapper. Il en sursaute chaque fois.
(Et un autre texte, pourquoi pas:)
Pris le mauvais tournant, c’est sûr. Ces arbres tordus, enchevêtrés, faisant de la route un tunnel. Les ornières emplies de sang. Et le cadavre dans le coffre se met à gémir.
@Éric : j'ai effacé la V1 ;)
@Luc Dagenais : je suis en petite boule sous mon bureau depuis que j'ai lu ta scène d'horreur pure. Le réalisme qui tue...
Voici mes 31 mots :
"J’ai une paire de ciseaux, un petit couteau à patates, un rouleau de duct tape, des gants de vaisselle jaunes et un sac à poubelle noir. Je suis dans ton garde-robe…"
Depuis la noirceur de ma chambre, j’écoute à travers le mur l’eau qui emplit la baignoire de la salle de bain. Ploc. Ploc. Silence, soudain. Frisson. Je croyais être seule, pourtant…
Qu’as-tu trouvé dans le vieux coffre noir usé? Un doigt, une jambe, un crâne ou un bout de nez? Qu’as-tu trouvé dans le vieux coffre noir usé? Un joli corps décomposé.
Ces coraux, merveilleux. La lumière transportée par une eau si claire faisait éclater ses multiples couleurs.
En apnée, je devais remonter alors qu'un lourd filet m'entraînait dans l'abysse...
Les feuilles desséchées s’aplatissent en une traînée brunâtre. Le soleil agonise à l’horizon; la noirceur s’installe tôt dans la forêt grinçante. Je déteste cette nuit où mes crocs devront encore tuer.
Au matin, entre les changements climatiques et la crise sanitaire, on ne parlait plus que de ça : la loi était passée. Ne restait que deux possibilités : plier. Ou fuir.
Dingdong! Un lutin, un pirate, une chatonne. Dingdong! Un loup-garou, un joueur du Canadien, deux lapins. Dingdong! Une police, deux polices. Hey! Kossé que vous voulez? Où t’as mis les enfants!
Roses rouges… signe de passion. Ma passion ? Le jardinage. J’y mets tout mon cœur. Et ma plus belle création, c’est la rose qui prend ses racines dans mon cœur saignant.
Son cri aberrant de détresse et de dégoût me donne des frissons qui montent de mes orteils jusqu'à mon scalp, afin d'en hérisser les poils disparu des generations auparavant.
Scène intérieur – nuit – salon éclairé bougie. Couteau sanglant sur plancher à droite canapé. Sur table basse, tête coupée, yeux qui bougent de gauche à droite [insérer rires et berceuse pour enfants].
Merci tout le monde! Les citrouilles furent nombreuses et savoureuses cette année! À l'an prochain!!!
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