lundi 8 mai 2017

Boréal 2017 ou l'art de mettre la pédale douce

Jeudi matin, tout en faisant mes valises, j'ai préparé mon itinéraire pour le Boréal. J'avais tellement d'activités, disséminées entre deux lieux (le monastère des Augustines et la Maison de la littérature, deux superbes établissements), que je voulais être sûre de ne rien oublier.

Et là, ça m'a frappée : il y en avait trop.

Mon horaire d'activités obligatoires étaient tellement chargé que je n'aurais pas le temps d'assister à des tables-rondes données par d'autres, de jaser avec des amis, d'aller manger tranquillement (ni même de manger tout court certains jours!), bref, de me ressourcer et de m'inspirer. En plus, je venais de passer une semaine difficile côté sommeil (car ma puce a donné sa suce au Roi Lapin et l'a cherchée souvent au milieu de la nuit lorsqu'un cauchemar ou un bruit la réveillait), alors je manquais déjà d'énergie.

Par les années passées, j'ai toujours quitté le congrès avec des nouvelles idées et une pulsion créatrice renouvelée. Mais là, je regardais mon horaire et je sentais que je finirais le congrès vidée, ayant passé mon temps en représentation plutôt qu'en réception.

Évidemment, vu mon statut d'invitée, il était hors de question que j'annule mes participations à des tables-rondes ou au maltraitement de texte. Après tout, je devais contribuer à l'animation du congrès! (Même si, étant donné ma performance médiocre au maltraitement de texte, j'aurais ptêt pu m'absenter finalement! lol!)

Par contre, rien ne m'empêchait de mettre la pédale douce du côté des classes de maître et du marathon d'écriture. J'éliminais une source de revenu potentielle (le marathon), mais je retrouvais ma flexibilité d'horaire et ma tranquillité d'esprit.

C'est donc ce que j'ai fait. Tout en riant un peu de moi-même : surcharger un horaire sous prétexte de gagner un peu plus d'argent, c'est un comportement de carriériste ça, pas celui d'une écrivaine qui a lâché son boulot alimentaire pour s'occuper de sa fille et de son écriture! :p

Suite à cette décision, j'ai passé une excellente fin de semaine. J'ai pu jaser (beaucoup) avec des amis précieux que je ne vois pas souvent ou, à tout le moins, les saluer (et baver d'envie devant les corsets colorés d'Ariane!). J'ai survécu aux redoutables cadres de porte du monastère (en fait, j'ai pas compris de quoi les gens se plaignaient, faut croire que ça m'a passé au-dessus de la tête :p ) et j'ai livré ma seconde performance de conte à vie (devant Éric Gauthier, parce que, hé, j'allais quand même pas me donner ça facile).

Aujourd'hui, je me sens revigorée, prête à entamer 22 projets à la fois!

Par contre, je pense que j'ai oublié ma voix à Québec. Si quelqu'un la retrouve, prière de me la rapporter! :p

2 commentaires:

Nomadesse a dit…

Quels cadres de porte? Ils étaient très au-dessus de ma tête. J'ai toujours su que je n'étais pas une fille de mon temps: il faut croire que les grands gars modernes ont du mal avec les lieux anciens faits pour les gens de l'époque! ;)

Gen a dit…

@Nomadesse : Même à l'époque, une grande partie des gens devaient se baisser pour passer sous les cadres de porte. Comme il était difficile de se chauffer à l'époque, que la chaleur monte et que les portes sont des points par lesquels on peut perdre de la chaleur, on faisait délibérément les cadres de porte bas. (Si les gens avaient vraiment tous été plus petits, les plafonds aussi seraient plus bas, or ce n'est pas le cas : la porte classique de l'époque arrive à mi-hauteur du mur).