Durant ma grossesse, mon corps, dans une frénésie de type "mes cellules sont en mode multiplication et je sais plus où m'arrêter", m'a fait pousser un kyste dans le dos (ptêt dans le but de compenser pour la bedaine qui poussait par-devant?). Oh, pas grand chose, une petite bosse rose moins grande qu'un dix sous, mais très mal placée : juste à la hauteur de l'élastique de mon soutien-gorge. Ledit élastique frottait donc dessus toute la journée, ce qui rendait le kyste sensible et très dérangeant.
Il y a un an, j'ai montré la chose à ma super infirmière qui m'a conseillée de le faire retirer. Après tout, un kyste qui pousse tout seul comme ça, c'est possiblement des cellules pré-cancéreuses, alors pourquoi jouer avec le feu? Rendez-vous fut donc pris à l'hôpital pour une chirurgie mineure.
Sept mois plus tard, j'ai rencontré le chirurgien. Rencontre qui a duré 3 minutes, le temps qu'il jette un œil distrait à ma petite bosse, remplisse un papier et me dise que ça laisserait une cicatrice (m'en fous, je veux juste que ça arrête de faire mal tout le temps et éliminer le risque de cancer potentiel).
Un autre cinq mois plus tard (mardi pour être précise), c'était (enfin) le moment d'opérer. Je n'ai pas pris ma douche ce matin-là, me disant que je me laverais en revenant de l'hôpital pour éliminer odeurs de désinfectant et microbes mutants (d'habitude je ne suis pas une maniaque anti-germes, mais avec les hôpitaux, je prends pas de chance). Première réaction du chirurgien en entrant dans la salle d'opération (alors que je suis couchée sur la table le dos à l'air) : "C'est rien que ça?" Euh, de un tu l'as déjà vu et tu as confirmé que tu l'enlèverais, de deux, le "ça" est attaché à MON dos et je ne suis pas endormie, alors on se garde une petite gêne?
Après m'avoir si gentiment donné l'impression que je lui faisais perdre son temps, le médecin a gelé la zone à découper (en m'avertissant que la piqûre s'en venait à la seconde où il enfonçait l'aiguille, mais bon, on n'en était déjà plus là), puis passé dix minutes à me charcuter le dos tout en jasant d'un cas de la veille avec l'infirmière. Il m'a recousue en taquinant son interne et en jasant avec elle de sa fin de semaine à venir. Puis, tandis que j'étais assise sur la table et que j'attendais son verdict, il a terminé sa conversation avec ladite interne avant de daigner m'informer que mon kyste était un "kyste dermal" (j'ai dû lui demander de me confirmer que ce n'était donc pas un truc pré-cancéreux), que j'avais quatre points de suture traditionnels dans le dos et que je devrais les faire retirer dans dix jours (oups, j'avais pas prévu ça, moi, je croyais que j'aurais des points fondants), pis que je ne devais pas prendre de douche pour 48 heures, ni de bain tant qu'on ne m'aurait pas retiré mes points.
Euh... pas de douche pendant 48 heures?!? Merde! Avoir su, je me serais douchée ce matin-là!
Comme j'en ai l'habitude avec toute personne qui me donne des instructions, j'ai résumé ce qu'il m'avait dit pour être sûre d'avoir tout saisi : "Ok, donc je prends rendez-vous au CLSC dans dix jours pour faire retirer mes points, je ne prends pas de bain d'ici là et pour les prochaines 48 heures, je fais ma toilette à la débarbouillette, c'est ça?"
Et le chirurgien, sur le point de franchir la porte, m'a répondu : "Oui, si vous y tenez."
Si j'y tiens?!? Beurk! Si j'ajoute cette anecdote à tout ce qu'on a vu dernièrement dans l'actualité à propos des bains en CHSLD, c'est moi où, de nos jours, les médecins ont une drôle de conception de l'hygiène? O.o
3 commentaires:
Ah ah ah! Toute une aventure! Encore pas pire: chez nous, ils ne couvrent plus du tout les points de beauté à retirer, même s'ils sont parfois dans des places bien embêtantes (j'en avais un à la racine des cheveux, sur la nuque: je le brossais à chaque fois...ahh!) Après une longue attente, on m'a informé que ça ne se ferait jamais au public et que je devrais payer. Disons que je ne m'y attendais pas pantoute.
Si ça avait été un grain de beauté, ils ne l'auraient pas enlevé non plus. Mais c'était vraiment un kyste (bosse molle et rose qui enflait parfois et devenait douloureuse au toucher), alors j'ai pu "bénéficier" du système public. Avec toute son humanité et sa chaleur. (Sarcastique? Moi!?!??! :p)
Heureusement, oui, ça peut arriver l'humanité et la chaleur dans le système public. Ou pas. Avec le monde épuisé qui y travaille, je les comprends un peu, même si je suis inquiète d'en faire les frais quand ça me tombe dessus.
Enregistrer un commentaire