Bon, ben, le "party" est fini : mercredi, mon chum rentre au boulot, après neuf mois de congé parental. Désormais, quand la puce va se débattre comme une diablesse dans l'eau bénite au moment où j'essaie de lui mettre une couche propre (ou à d'autres moments moins ragoûtants, les parents me comprennent et je vais éviter de couper l'appétit des autres), je ne pourrai plus appeler mon chum à la rescousse. Il n'y aura plus personne pour faire à ma place les innombrables brassées de lavage. Ou pour inventer une enième manière de distraire bébé quand elle sera ronchonne et que je ne saurai plus quoi faire avec.
J'ai le cœur gros. Ces neuf mois "en famille" ont été loin de l'image que je me faisais d'un congé (avant quand j'étais en congé, je faisais la grasse matinée... rappelez-moi, ça veut dire se lever à 7h, hein?), mais ils ont été remplis de douceur, de rires, de petits bonheurs (bon, y'a aussi eu de grands découragements, beaucoup de pleurs du bébé, quelques pleurs de notre part et un nombre incroyable de nuits blanches où on ne buvait même pas d'alcool, mais paraît qu'on finit par oublier tout ça... ptêt parce que, au fond, on s'y attend quand on devient parent).
Là je vais être toute seule pour gérer une puce habituée à ce qu'il y ait toujours une paire de bras prête à la câliner. Et mon chum retourne prendre sa place dans un cubicule. Lui retourne à la normale, ses journées vont ressembler à celles qu'il vivait avant l'arrivée de notre petite fille. De mon côté, je vais devoir m'inventer une routine... et trouver moyen d'intégrer quelques heures d'écriture dans mon quotidien, même si mon chum n'est pas là pour prendre le relais pendant ce temps.
Il me semble que j'avais souvent entendu des écrivaines dire qu'elles ont écrit des romans pendant leurs congés de maternité. J'espérais les imiter, me disant qu'avec mon chum pour m'aider, ce serait encore plus facile, mais, après expérience, je sais ben pas comment elles ont fait! Elles doivent pas avoir un bébé sur le même modèle que le mien. Ma puce se couche tôt, se lève à une heure où il m'arrivait jadis de me coucher et ses siestes sont de 30 minutes ou moins (ptêt qu'elle se prend pour un service de livraison de pizza?). C'est sûr que si j'avais, comme certaines de mes amies-mamans, un bébé qui fait une nuit de douze heures et deux siestes d'une heure durant la journée, ça aurait été différent...
J'suis quand même contente : j'ai pas chômé pour autant durant le "congé" parental. J'ai écrit quelques nouvelles, plusieurs critiques, complété deux contrats de rédaction, fait des animations scolaires, participé (à la course) à un salon du livre et j'suis même allée prendre une bière au lancement conjoint de 6, Chalet des Brumes et de Dix ans d'éternité. Bon, faut dire que, en théorie, mon chum était en congé payé, pas moi. En tant qu'écrivaine ayant envoyé promener son boulot alimentaire, j'peux pas vraiment me permettre de passer neuf mois sans travailler!
Comme j'ai fait le choix de ne pas mettre la puce en garderie avant ses 18 mois (parce que je veux l'allaiter encore, parce que sa pédiatre m'a confié qu'en retardant un peu son entrée j'avais des chances qu'elle soit moins souvent malade, et parce que de toute façon les enfants ne socialisent pas avant cet âge-là), j'ai justement un autre neuf mois difficiles qui s'annoncent pour l'écriture.
Restez à l'écoute, on verra bien ce que ça donnera! ;)
5 commentaires:
Ça annonce aussi la fin prochaine du congé pour mon chum aussi... Milieu juin, il sera de retour au travail. Et comme il a beaucoup d'autobus à faire matin et soir, ça veut dire qu'il sera très souvent absent. Chez nous la garderie commencera à 1 jour puis à 2 jours semaine à la fin d'août. Pour une bonne année probablement. Je profite du doctorat pour l'envoyer à temps partiel.
Mon chum me manquera beaucoup! En fait, je t'avoue que je ne crois pas pouvoir travailler beaucoup quand il sera parti. C'est lui qui faisait une grosse part de la job: s'occuper de la petite, la changer, la nourrir (pas le lait, ça c'étaient des pauses-allaitement), préparer le diner, faire le lavage, lui donner son bain, aller prendre des marches avec (des fois, je me joignais à eux). Donc tout ce qu'il faisait, je devrai le faire. Par chance que j'aurai fini de taper mes entrevues cette semaine! :)
Je ne peux que te dire: bonne chance à vous trois. Vivez chaque moment pour ce qu'il est.
@Nomadesse : Bonne chance! J'espère que ta fille réagira bien au changement de routine.
@ClaudeL : Oui, j'essaie d'en profiter. Parce que c'est fou comme ça grandit ces petits-là! (La puce faisait 15 pouces à sa naissance, elle en fait maintenant 27! C'est un pied de plus!!!)
Je me rappelle à quel point je trouvais ça dur à cette époque-là... Ce n'est pas pour rien qu'on dit que les deux premières années sont les plus difficiles.
Mais ça va s'améliorer, je te le promets. Tu vas te faire une autre routine et t'adapter. Et puis la puce va grandir et moins t'accaparer.
Un moment donné, dans pas si longtemps, elle va être rendue adolescente et tu vas trouver qu'elle n'est pas assez souvent à la maison... ;)
@Isa : Je te crois qu'elle va être adolescente bientôt. Misère, me semble qu'hier elle savait pas tenir sa tête et aujourd'hui elle veut attrapper la cuillère pour manger toute seule! lol!
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