Bon, ben, c'est officiel, mes prestations de maternité sont terminées, alors à partir de cette semaine, l'écriture est désormais ma seule source de revenus.
Théoriquement, il serait possible de faire vivre notre petite famille avec le seul salaire de mon chum. En pratique, mettons qu'on trouverait les fins de mois difficiles (et le kraft diner sans gluten c'est quand même trois fois le prix du régulier...). Je dois donc gagner un certain revenu, histoire de contribuer aux dépenses courantes. Par contre, l'objectif est modeste. Vais-je le révéler? Ah pis, pourquoi pas...
Mon but est de gagner environ 10 000$ par an grâce à l'écriture. Je me donne trois ans. J'ai assez d'économies pour tenir jusque là. (Et, entretemps, Éliane aura suffisamment grandi pour me laisser un peu de temps libre! ;) Chaque dollar gagné dans les prochaines années s'ajoutera à mon pécule et me permettra de repousser le moment de retourner sur le marché du travail régulier. Si ce moment ne survient jamais, je ne me plaindrai pas. Ça s'annonce quand même bien : en 2014, je devrais atteindre la moitié de mon objectif financier.
Et si un jour je dois retourner faire du 9 à 5, ben tant pis. Au moins, j'aurai essayé.
En plus, si ça se trouve, après une année complète sans interactions avec des collègues de travail, j'vais ptêt m'ennuyer...
Ou ptêt pas! ;p
23 commentaires:
Un objectif et un deadline, ce sont les deux éléments essentiels! C'est 10 000 $ brut ou net? ;)
@Dominic : 10 000$ brut (modeste je disais l'objectif : j'ai juste besoin d'être capable de payer l'épicerie... et mes frais de salon du livre! ;)
Une fois que tu as un DPP maxé (3000$) et un minimum d'animations scolaires (2000$?), tu n'as plus qu'à faire un 5000$ de droits d'auteurs, ce qui est absolument faisable! Je ne m'inquiète pas pour toi, l'objectif sera atteint!
@Annie : Va falloir que je travaille sur les animations scolaires, parce que pour le moment, malgré mon inscriptions à Culture à l'école, c'est maigre.
Cela dit, j'espère surtout aller me chercher quelques contrats de rédaction ou de révision (j'en ai déjà quelques uns avec d'anciens employeurs, je voudrais augmenter cet aspect des choses). Avec la puce, ce sera plus facile à gérer que des animations.
ça me semble raisonnable. Assisté d'une autre personne, c'est faisable (personnellement, je suis en colocation, vivre seul serait difficile avec mes revenus d'écrivain). Je mets dans le "pack" que je considère comme revenus d'écriture : l'écriture de nouvelles, romans, DPP, articles de revue, prix, critiques et animations.
Je te le souhaite de tout mon coeur, Gen.
@Sébas : C'est sûr que si Vincent n'avait pas un revenu stable, je ne l'envisagerais pas. En tout cas pas avec la puce qui dépend maintenant de nous.
@Émilie : Merci.
Je te souhaite aussi beaucoup de réussir!
Cependant je ne peux m'empêcher de te demander ceci car je ne comprends pas. Remarque, je n'y connais pas grand chose. Mais je croyais que l'assurance parentale ça durait un an?
Suzie
@Suzie : Le congé parental se divise en trois parties : 18 semaines de maternité que seule la mère peut prendre (et qui peuvent être commencées 16 semaines avant la naissance), 5 semaines de paternité réservées au père et 32 semaines que les parents peuvent se partager.
Comme je n'avais pas l'intention de retourner travailler, j'ai commencé mes semaines de maternité en avance et c'est mon chum qui prend les semaines parentales, c'est pour ça que mon congé payé à moi est déjà terminé. :) On a va donc être ensemble pendant 9 mois avec le bébé... et là on réalise qu'il y a déjà 2 de ces mois qui sont passés! Ça va tellement vite!!!
D'accord je comprends mieux! :-)
Merci de l'explication.
Je te souhaite la meilleure des chances Gen et j'espère vraiment que tu y arriveras. En tout cas, prévoit que je vais t'aider en 2015 avec la fin d'Hanaken! ;)
Je vais (encore!) me faire fustiger par les mères au foyer, mais... voici ce que je pense vraiment. Tant que ton chum et toi allez être ensemble pour partager ce congé parental, et c'est super brillant d'avoir prévu que ce soit pendant neuf mois! tout va bien aller. Et ensuite, quand il va retourner au travail, être seule toute la journée avec un bébé sans au moins un seul adulte à qui parler, c'est super plate. La dépression guette à plus ou moins brève échéance. Mais tu n'en es pas là, il reste plein de beaux mois partagés en famille!
@Femme libre : je suis écrivain à temps plein depuis plus d'un an... et la nounou d'un enfant de 4 ans.
L'entente avec ma colocataire est celui-ci : ma part de contribution financière est réduite au minimum (moitié du loyer et un quart de l'épicerie) et en contrepartie, je m'occupe de son fils au quotidien ce qui génère des économies majeures (notamment sur le gardiennage). Je cuisine, fais le ménage, m'occupe du petit (repas, jeux, aller au parc, bains, histoires, dodo : tout ce qu'un enfant requiert) .
Bref, on peut considérer ça comme un homme au foyer ou, comme on le présente à la blague, un job de nounou.
Je le fais depuis un an, en écrivant à travers cela. Je vois ma coloc tôt le matin et le soir pour le souper.
Honnêtement : j'adore cet arrangement. Tout le monde est gagnant ! Ma coloc fait des économies, le ménage et les repas sont fait pour elle. Moi, je peux écrire la majeure partie de mon temps (et non, je n'assis pas le p'tit devant des DVDs... on joue beaucoup, mais un enfant aime aussi jouer seul).
Ce n'est pas la dépression qui me guette depuis un an... c'est juste le sentiment d'avoir trouvé dans cet arrangement non-conventionnel un confort qui convient à mon mode de vie.
(ok, je fais fasse aux préjugés : ce n'est pas un mode de vie qu'on juge "viril"... mais les gens qui pensent cela peuvent bien aller se faire voir : je suis heureux comme ça).
@Prospéryne : Toute aide sera appréciée!
@Femme libre : Je pense que c'est une question de tempérament. Autant j'apprécie "faire du social", je n'ai pas besoin de voir des gens tout le temps. (Au contraire : voir des gens insignifiants me donne envie d'aller vivre en ermite!)
Durant la rédaction de ma maîtrise, j'ai passé un an et demi seule à la maison. Je ne me suis pas ennuyée. On a une vie sociale assez active, alors les soirs et les fins de semaine, je voyais du monde.
Je me dis que ce sera sans doute la même chose avec bébé. Et si c'est pas le cas, ben ce sera le moment d'ajuster!
Mais faut pas oublier que la job d'écrivain implique lancements, salons du livre, etc, soit plusieurs occasions de voir des gens intéressants et de discuter. Entre ça et endurer les mêmes collègues de travail plates jour après jour, mon choix est facile à faire! ;)
@Sébas : J'imagine que ma routine ressemblera à la tienne, en effet. Avec un petit changement : quand la puce aura 18 mois, on compte l'inscrire à temps partiel dans une garderie. Ça lui permettra de socialiser avec d'autres enfants et ça me donnera des journées libres pour accepter des animations.
Bravo à Sébastien ; j'écris à la maison aussi, je fais de temps à autre des animations. Le mari a un boulot, ce qui aide, et mon fils est ado plus autonome ce qui aide beaucoup!
D'abord merci de ne pas m'avoir lancé de tomates! C'est certain que mon commentaire est basé sur mes goûts personnels et que les goûts ne se discutent pas, paraît-il mais moi j'aime bien en discuter! ;o)
Sébastien Chartrand,
Possible que ton bonheur d'homme au foyer soit légèrement dû à ton sexe. Un homme au foyer, c'est extraordinaire (Savantefolle te félicite et moi aussi j'ai comme envie de te féliciter), séducteur et en quelque part révolutionnaire. Je trouve ça le fun que tu sois heureux d'une situation qui te convient et que tu as choisie.
Gen,
Bon, je ne vais pas être sexiste et je vais te dire que je trouverai ça le fun si tu es heureuse d'une situation qui te convient et que tu as choisie. (Mais si jamais tu trouves ça plate, surtout ne te gêne pas pour me le dire. Je vais comprendre! ;o))
@Savante folle : J'ai soudain hâte à l'adolescence d'Éliane! lol! ;)
@Femme libre : Peut-être que ce qui fera la différence c'est que je ne serai pas une femme au foyer : je vais être écrivaine.
Ce qui veut dire que je passe mes journées à imaginer des conversations entre mes amis imaginaires. Pis des fois on me paye pour lire le résultat! lolol! ;)
Et ouais, faut pas être sexiste et féliciter Sébas d'un côté en pensant, de l'autre, que moi c'est la dépression qui me guette! ;)
C'est comme pour le cocooning : l'important c'est qu'on puisse faire ce qui nous plaît. ;p
@ Femme Libre, Gen et Savante : on peut revirer ça de bord... les FEMMES me félicitent... auprès des hommes, c'est constamment le regard d'être mou, soumis au foyer, sans ambition, sans orgueil masculin... :P
Ce que je fais n'est pas révolutionnaire, c'est juste... du gros bon sens. Un arrangement gagnant/gagnant. Je serais fou de cracher là-dessus.
Comme Gen, je pense qu'être bien dans une telle situation est davantage une question de personnalité que de sexe.
P-S : et j'adore cuisiner. Ça aide !! :P
Sébastien: je pense que de plus en plus d'homme sont dans la même situation que toi, ie ils s'occupent de la maison. Mais le vieux modèle traditionnel a la vie dure.
Ici, c'est moi qui cuisine le plus et je m'occupe des bains et couchers des enfants. Je me lève la nuit aussi pour eux. On partage les tâches "domestiques" en quelque sorte.
@Sébas : Pour avoir entendu plusieurs collègues de mon chum avouer leur jalousie devant son long congé de paternité, je ne sais pas si les regards ne dissimulent pas autre chose que le jugement que tu sembles y voir.
@M : En effet, le modèle est en train de changer même si les stéréotypes ont la vie dure. J'ai plusieurs amis qui s'occupent des enfants autant sinon plus que leur conjointe. Chez nous c'est moi qui cuisine le plus, mais pour le reste on se partage ça pas mal équitablement.
Le modèle est en train de changer, vous dites? C'est mon sujet de thèse et je peux vous dire, pour avoir terminé la collecte de données, que c'est vraiment intéressant d'écouter les papas parler de leur congé et de leur implication auprès de leur famille. J'ai hâte d'écrire là-dessus.
Côté tempérament, je suis un peu comme toi Geneviève: j'ai aussi rédigé seule ma maîtrise. Je m'ennuyais parfois, mais heureusement j'avais mes conférences, des rencontres à l'université, des salons du livre et diverses sorties pour me faire faire du social. Avec l'arrivée de Léo, mon chum a aussi pris 37 semaines (il le refait encore pour ce nouveau bébé) et il reprend ensuite le travail à temps partiel (28 heures) comme je le ferai aussi en janvier. Ça nous permet à tous les deux de bénéficier du social et de la vie familiale.
Ces temps partiels des deux parents nous ont permis d'utiliser la garderie de façon très agréable. Léo fut à 2 jours par semaine pendant six mois (jusqu'à ses 18 mois), puis à 3 jours par semaine. Il vient tout juste, à trois ans et demi, de passer à 4 jours.
Évidemment, ça veut aussi dire que les revenus diminuent parce qu'on travaille moins. On est donc toujours dans notre petit condo, la chambre des enfants est commune, l'auto a 8 ans... Mais on aime beaucoup notre vie, et c'est ce qui compte! :)
Bref, je parlerai de ces papas très bientôt. Sébastien, je ne savais pas que tu en faisais partie, j'espère que tu t'y reconnaîtras! :)
J'ai vraiment hâte de lire ta thèse! :)
Et nous aussi on sait qu'on va sacrifier un peu de confort pour plus de liberté. Mais ça vaut la peine (et puis, bon, on a fait des réserves à l'époque où on travaillait tous les deux à temps plein, alors on a la chance d'avoir une maison et de l'argent de côté pour les coups durs).
Enregistrer un commentaire