Résumé du résumé du bouquin :
Christine, la princesse d'un royaume magique (Chrysanthe) est enlevée alors qu'elle est une toute petite fille et élevée sans savoir qu'elle est l'héritière du trône, jusqu'au jour où un chevalier (Quentin) déboule dans sa vie et la ramène chez elle. Cependant, Christine n'est pas au bout de ses peines, car une guerre s'apprête à déchirer le royaume et la magicienne qui soutient le trône n'est pas aussi puissante que les sorciers d'en face.
Raison pour laquelle j'ai acheté le livre :
La certitude qu'Yves Meynard ne pouvait pas vraiment avoir écrit quelque chose d'aussi cliché que le résumé pouvait le laisser supposer! :p
Raison pour laquelle j'ai été accrochée par ce bouquin dès les premières pages :
Yves Meynard joue fort habilement avec une question que je me suis souvent posée : Qu'arriverait-il, dans notre monde moderne, à une jeune fille qui se prétendrait princesse d'un royaume magique? On l'enverrait en thérapie, répond l'auteur (qui a fort probablement raison). Et si le thérapeute n'était pas tout à fait honnête, cela pourrait causer quelques problèmes graves à la future héritière d'un royaume magique...
Raisons pour laquelle j'ai continué à lire:
Premièrement, le style de Yves Meynard en anglais! (Eh oui, le bouquin a été écrit dans cette langue et n'est pas encore traduit, mais mon petit doigt me dit que ce n'est que partie remise). J'ai eu l'impression qu'il avait pris un malin plaisir à utiliser toutes les tournures de phrase qui n'existent pas en français ou qui sont des anglicismes, ainsi que tous les vieux mots anglais tombés en désuettude, mais qui ont tellement de charme!
Deuxièmement, la mythologie de Chrysanthe (sa Loi, son Livre, ses Héros), ainsi que les règles de sa magie et de ses Mondes Inventés. Le tout est solide et cohérent tout en gardant un petit aspect chaotique proprement magique. Un vrai bijou!
Seul reproche que j'ai à faire au bouquin :
À un certain moment, on perd le contact avec Christine, personnage principal de la première moitié du roman. En même temps, c'est un moindre mal : j'arrivais plus ou moins à entrer dans sa peau. Quentin (le chevalier) et Melogian (la magicienne) sont plus aisés à apprécier. D'ailleurs, si leurs points de vue avait été plus présent dès le début de l'histoire, cela aurait sans doute évité au lecteur de se sentir, par moment, un peu détaché des événements.
Mon étonnement principal par rapport à ce bouquin :
Les critiques anglophones qui lui reprochent sa "violence graphique", surtout lors de la thérapide de Christine. Euh... Le thème était dur, oui, mais c'était loin d'être détaillé et graphique. Note à Patrick Sénécal : ils sont pas prêts pour toi. Note à la gang de la Maison des Viscères : si vous faites traduire vos livres, ils vont essayer de vous brûler vivants!
Ma conclusion :
Une histoire qui emprunte aux contes de fée traditionnels non seulement certains éléments typiques de la fantasy, mais également un ton, mélange d'émerveillement naïf et de cruauté. Pour les amateurs de fantasy qu'un texte (anglais) de haut niveau ne rebute pas, c'est à lire.
Avec une loupe pour ceux qui ont les yeux faibles par contre : c'est imprimé petit en maudit!
4 commentaires:
Sûrement qu'Yves va le traduire lui-même et le proposer à un éditeur. Hum. Je me demandais si je n'allais pas tenter la version anglaise, mais compte tenu des vieux mots et surtout de la petitesse des caractères, je crois que je vais attendre la version française -- qui sera sûrement de qualité!
@Phil : Oui, Yves projette de se traduire lui-même (comme il l'avait fait pour Le Livre des Chevaliers). Par contre, l'anglais est vraiment délicieux! Les gens de Chrysanthe parlent "à l'ancienne", tandis que Christine parle en slang! C'est la première fois depuis longtemps que j'ai dû consulter un dictionnaire anglais-français, mais ça valait la peine! :)
Gen., as-tu des références pour les critiques que tu cites?
«Violence graphique», en fantasy... au pays d'Aurora et de Columbine.
Hostie d'pays d'fous.
@Daniel : J'ai pas gardé les références, mais y'en a trois quatre belles sur Goodread. Cela dit, j'ai présumé que les critiques étaient américains. C'est ptêt juste des puritains du ROC... Là où on considère qu'une exposition sur le sexe est dégoûtante et satanique...
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