Pour obtenir une bourse d'un conseil des arts, vous devez lire un guide de trente pages, remplir six pages de formulaires (où plusieurs champs se répètent), soumettre votre cv, un dossier de presse, une description de votre projet quasiment aussi longue que le roman, une description de votre "démarche artistique" (euh... j'écris? ah non, faut que ça fasse une page... je peux peut-être écrire gros?), un budget détaillé et un autre demi million de pièces justificatives...
Mais une fois que vous avez reçu l'argent, on vous demande de justifier son utilisation au moyen d'un formulaire de deux pages aux questions nébuleuses et d'un document d'appui que vous pouvez griffonner sur un coin de table, sans trop vous indiquer à quelle adresse envoyer le tout.
Typiquement gouvernemental.
4 commentaires:
En tout cas, je peux te dire, pour avoir travaillé là, qu'on lit attentivement les rapports de deux pages. C'est tellement intéressant de voir ce qui est arrivé après! Les aventures de ces artistes-boursiers, leurs difficultés, leurs interrogations, leur passion, nous font voyager. J'ai adoré!
@Nomadesse : Ah bon! Tant mieux. Cela dit, je pense pas que mon rapport va faire voyager grand monde. Ça ressemble à : "Ça c'était mon projet et c'est ce que j'ai réalisé. Ah, mais on a changé le titre. Et mon éditeur a vendu, mais le nouvel éditeur va me publier comme prévu."
Bah! L'important, c'est que tu aies eu ton argent... ;)
Mais je te comprends, les démarches avec le gouvernement, c'est jamais simple (foi de secrétaire ayant travaillé longtemps dans des bureaux comptables!)
@Isa : Euh, l'important, ce serait surtout que j'aie pas à rembourser l'argent! lol! Parce qu'il a déjà été depensé!
Et ouais, moi aussi j'ai à me frotter professionnellement aux arcanes de la bureaucratie. C'est pour ça que j'ai trouvé que le truc était typique!
Enregistrer un commentaire