mercredi 11 juillet 2012

Public difficile à satisfaire

J’ai une collègue de travail que je ne croise pas souvent, mais qui me demande chaque fois de lui parler des histoires sur lesquelles je travaille ou même des idées auxquelles j’ai pensé dernièrement. Or, je ne sais pas pourquoi elle est si curieuse, puisque nos conversations finissent habituellement par ressembler à ceci :

- Je travaille sur une histoire qui se passe dans une école de magie.

- Pourquoi t’écris des affaires qui se peuvent pas?

Ou alors :

- Depuis trois jours, j’écris une nouvelle policière.

- Basée sur un fait divers réel?

- Non, mais presque. Ça se passe dans une ville de banlieue fictive et…

- Pourquoi t’écris des trucs qui existent pas?

Dernièrement, je me suis dit que je prendrais pas de chance. En prévision de notre conversation suivante, j’avais préparé un scénario de nouvelle complètement plausible et terre-à-terre. Bon, je n’ai aucune intention d’écrire ce texte, parce qu’il serait plate en maudit, mais pour une fois je m’étais dit que j’allais faire plaisir à ma collègue. Quand elle m’a demandé sur quoi je travaillais, j’ai donc pu répondre :

- Sur les aventures d’un avocat qui reste tard au bureau.

- Ah, c’est bon ça!

- Il veut imprimer un document, mais l’imprimante n’a plus de papier.

- Classique!

- Alors il se penche pour en prendre dans le meuble de rangement et…

- Pourquoi t’écris toujours des affaires invraisemblables?

*Soupir*

14 commentaires:

Prospéryne a dit…

Ah oui, c'est vrai, un avocat, ça sait pas mettre du papier dans un photocopieur et encore moins où il se cache...

idmuse a dit…

Ahahahha quand je sors de mon Google Reader pour venir te laisser un commentaire, c'est que tu m'as bien fait rire... Une vraie série de SF ;)

Philippe-Aubert Côté a dit…

Cette fille est pas possible...

Gen a dit…

@Prospéryne : Déjà, avec un avocat qui utile lui-même le copieur, je tirais sur la corde... ;)

@idmuse : lolol! ;) Merci!

@Phil : Là on peut se demander si le problème c'est la collègue ou les avocats... ;p

Luc Dagenais a dit…

Wouahaha! C'est de la bureautique-fiction? :0)

Joe_G a dit…

Donne des super pouvoir à ton avocat comme celui de rajouter de l'encre comme par magie dans l'imprimente et envoyer des fichier de 500 MB par courriel.

ClaudeL a dit…

Moi aussi, tu me fais rire.
J'en ai une comme ça qui voudrait toujours que tous mes textes deviennent un polar et que du dialogue si possible, elle me souffle même les paroles: "il dirait ceci et l'autre répondrait cela". Je lui dis de l'écrire son histoire!

Gen a dit…

@Luc : lol! ;) Et voilà : un nouveau genre littéraire! ;)

@Joe G : Il saurait pas quoi faire de ces pouvoirs-là : il pense déjà que c'est moi qui les ai! ;)

@ClaudeL : J'ai personne d'aussi précis dans ses suggestions autour de moi. Mais beaucoup de "tu devrais t'inspirer de moi pour une histoire". Ils réalisent pas qu'ils aimeraient ptêt pas le résultat! lol! ;)

Une femme libre a dit…

Elle a raison. Dans la vraie vie, l'avocat aurait fait faire du temps supplémentaire à sa secrétaire pour faire les photocopies! Votre texte est encore de la fiction, héhé! Pouvez pas vous en empêcher, hein.... ;o)

Gen a dit…

@Femme libre : En effet, on dirait que c'est plus fort que moi! ;)

Isabelle Lauzon a dit…

LOLOL! Difficile à contenter, ta collègue! ;)

Gen a dit…

@Isa : Dire que je pensais tenir un bon filon cette fois... Je crois que la prochaine fois je vais lui dire que j'écris l'histoire d'une écrivaine dont la collègue n'est jamais satisfaite de ses résumés de projets... ;)

Isabelle Lauzon a dit…

Ça pourrait marcher... Mais non, elle va dire qu'une telle collègue, ça se peut pas, personne ne peut être d'aussi mauvaise foi... ;)

Gen a dit…

@Isa : lol! ;) À date, elle est pas de mauvaise foi... juste très chatouilleuse sur la notion de "réel" ;)