jeudi 14 juin 2012

Le dit du Musè (10)

Musè : n.m., du grec ancien "mousai", source d'inspiration.

On se dirigeait vers l'épicerie de notre paisible (comme dans "il se passe rien après 22h") banlieue. Je remarquais que, malgré le développement récent de certains quartiers aisés, les commerces du coin faisaient pitié. Que, pour trouver mieux que quelques stands à patates, deux pizzérias et des épiceries grande surface, faut faire un bon bout de chemin.

Chéri - Y'a deux places à croissants et des épiceries qui vendent des olives en or massif... en tout cas d'après le prix.

Moi - C'est ben beau les boulangeries artisanales ou les épiceries fines, sauf que c'est une librairie qu'il faudrait pour que le coin ait l'air civilisé.

Chéri - Y'a une bibliothèque.

Moi - Pas la même chose. Librairie veut dire bouquin qu'on vend. Dissémination de la civilisation. Tsé, l'ère moderne.

Chéri - Bof. Tant qu'à moi, les librairies, c'est le début de la fin.

Moi - Pardon? Quoi?

(Il faut du culot pour dire ça à une écrivaine quand même!)

Chéri (qui commence à avoir du mal à se retenir de rire) - Ben oui, du moment où t'arrête de t'entraîner au glaive dans un bâtiment pour le remplir de rouleaux de parchemin, la fin est proche.

Histoire et Chéri : 1
Moi et mon désir de librairie : 0

J'haïs ça quand l'histoire compte des points contre moi! :p

Addendum
Le Musè était particulièrement en forme hier, parce qu'il vient d'apprendre que "Le Vaisseau C.H.O.V." a été accepté par Brins d'éternité. Comme il a écrit une partie du texte, cette fois-ci la nouvelle est officiellement une collaboration. Il porte pu à terre! ;)

12 commentaires:

Vincent a dit…

Youpi! :) C'est vraiment plaisant que "Le Vaisseau C.H.O.V" soit accepté. En plus, ça te fait une publication pour 2013 maintenant. :)

Gen a dit…

@Vincent : En effet! :)

Isabelle Simard a dit…

lol!! J'aime beaucoup les Le dit du Musè, je les attend toujours avec impatience.

Isabelle Simard a dit…

Félicitations pour votre texte conjoint. =)

Philippe-Aubert Côté a dit…

Hum... Si les rouleaux de parchemins sont de gros rouleaux de parchemins vierges long de trois mètres et large de deux, lourds d'une tonne et qu'on en lâche plusieurs sur une armée de soldats bien entraînés... CROUNCH. Ah, si les sages de l'Antiquité avaient seulement laisser déferler leurs milliers de rouleaux de parchemins sur leurs adversaires... :-) Comme quoi le savoir peut peser lourd :-)

Ça me donne des idées...

Ceci dit, bravo pour votre publication commune. On va l'examiner avec soin pour voir les sutures :-p

Gen a dit…

@Isabelle : Merci... Quand tu vas lire le texte, tu vas reconnaître l'influence de Vincent je pense! ;p

@Phil : Lololol! L'historienne imagine le coût de ces rouleaux et se dit que la pierre, ça reviendrait moins cher. L'écrivaine bidonne! ;)

Pour les sutures, m'étonnerait qu'elles soient très visibles : Vincent a écrit une partie du texte, puis je suis repassée sur le tout pour rajouter de la viande, travailler les phrases, etc. Puis il a relu et remodifié. Vous allez surtout sentir l'influence de Vincent sur les thèmes! ;)

Luc Dagenais a dit…

Woot! Félicitations à vous deux. :)

Isabelle Lauzon a dit…

Yééééé! Je sais que vous y teniez, à cette publication commune. Félicitations!!!!! :D

Gen a dit…

@Luc : Merci! ;) C'est comique de voir à quel point Vincent est emballé. ;)

@Isa : Ben oui, on avait nos photos de faites et tout... ;) Non, sans blague, c'est surtout qu'on aime bien ce texte là. ... Vous comprendrez pourquoi en le lisant! ;) (Je suis plus sûre, mais je pense pas que tu l'aies lu, non?)

Prospéryne a dit…

@Vincent, les libraires, le début de la fin! AGGRRR!!!!! :P

Gen a dit…

@Prospéryne : Il a le tour de se faire des amis pareil, hein? ;p

Vincent a dit…

@Prospéryne: Heureusement que je ne suis pas sérieux. :p