Comment peut-on faire confiance à un premier ministre qui dit qu'une loi spéciale n'est pas envisagée, alors qu'il est en train d'en rédiger une?
Comment peut-on changer un système quand se présenter aux élections demande plus de temps et d'argent qu'un simple citoyen ne peut en réunir?
Comment peut-on se croire en démocratie quand, entre deux élections, il n'y a aucun moyen de bloquer une décisions des élus ou de forcer la tenue d'un nouveau suffrage?
Comment peut-on brimer le droit de manifester et prétendre que la société est encore libre?
Comment peut-on rêver demain quand aujourd'hui vire au cauchemar?
19 commentaires:
Comment peut-on penser que l'on vit encore dans une démocratie alors que nos droits et libertés sont retirés par une simple loi votée au Parlement par un gouvernement en fin de mandat? Je partage ton désarroi Gen.
FUCK
Le gouvernement est complètement dément... Je n'arrive pas à penser à autre chose. Il faut être vraiment déconnecté pour penser qu'en serrant la vis de plus en plus le problème va disparaître. Les amendes prévues sont tellement gonflés que ça peut mettre les manifestants en faillite. C'est irréel.
@Prospéryne, Joe et Vincent : Je sais pas quoi dire... Sinon que je vais enlever "La Clique" de mon blogroll. Comment peut-on ne pas se rendre compte qu'aujourd'hui ce sont les étudiants qui sont brimés dans le droit de manifester et que demain ça pourrait être un autre groupe?
Parce qu'après l'obligation de prévenir 8h à l'avance avant de faire une manif viendra sans doute celle de faire autoriser la manif...
Tu parlais de guêpes l'autre jour... j'espère qu'ils réalisent qu'ils viennent de saisir le nid à deux mains...
@Pat : Non, j'ai pas l'impression. Ils ont l'air de penser que le montant des amendes va suffir à tout arrêter... Sauf qu'ils ne réalisent pas que des montants de même, c'est tellement surréalistes que ça ne signifie plus rien.
Ils martèlent aussi que tout ça est le fruit d'une minorité de gens. Mais ils ne semblant pas comprendre que la minorité qui est dans la rue est appuyée par une grande proportion de gens qui aspirent eux-aussi à du changement.
Comment peut-on? Quand ta seule ligne de pensée (voir le parti libéral ici) est : Comment puis-je rester encore au pouvoir?
..et que plus de 60% de ton électorat appuie ta prise de position face à la hausse des frais de scolarité.
Tout geste posée depuis le début est stratégiquement pensé en fonction de gagner le vote "prochain" de l'électorat. Ce gouvernement, désabusé, vaniteux et corrompu usera de tout pour parvenir à ses fins.
La solution est définitivement entre nos mains. Le gouvernement ira là ou les sondages lui diront d'aller. Point à la ligne. C'est ma vision.
Aujourd'hui, ceux qui sont indignés de quelques facons, faites-le savoir et/ou changer d'opinion, c'est selon.
Là, je m'arrêtes ici, car ca m'implique trop .....
@Pierre : On ne gouverne pas avec des sondages d'opinion et dans le seul but de se maintenir au pouvoir pour s'en mettre plein les poches.
Sinon, on se retrouve avec des manifestants en colère dans les rues et de la casse. Et si on empêche et/ou ignore cette expression de mécontentement, on risque encore plus de casse.
Je suis daccord avec toi.Mais, c'est pourtant ce qu'ils font. Je suis pour la liberté d'expression. C'est un droit fondamental! Cette loi est méprisante.
J'ai beau me dire que ceux qui veulent suivre leurs cours, eux aussi ont le droit à l'expression, à la démocratie, qu'eux aussi sont brimés dans leur droit, mais là vraiment, le gouvernement cours après le trouble. Il ne satisfait personne. Je ne voudrais être ni prof, ni étudiant, ni commerçant, ni maire. Juste électeur au plus vite et sans sondage svp.
oups, excuse le doublon, au premier, c'était écrit "Serveur unable, error 53"!
C'était si difficile de DISCUTER avec les étudiants??
Une manif :ok, à condition de ne pas déranger? Aye, c'est utile!
@Pierre : En effet, cette loi est horrible. Qu'on soit pour ou contre la hausse. Ne pas pouvoir manifester sans prévenir d'avance, ne pas porter de masque, même pour rire, devoir respecter le trajet établi par la police. On se croirait en Chine!
@ClaudeL : Doublon éliminé (j'ai l'impression que le web 2.0 roule à pleine capacité ces jours-ci au Québec) Et pour ce qui est de "ceux qui veulent suivre leurs cours"... Les étudiants qui manifestent se battent pour l'accès à l'éducation à long terme (et l'accès même aux formations "non rentables" comme les sciences humaines ou la littérature), tandis que ceux qui s'opposent veulent l'accès immédiat, pour eux, et tant pis pour la génération suivante.
"Dans mon temps" (lolol! pour une fois que c'est moi qui dit ça) quand on était pas d'accord avec une grève, on organisait un nouveau vote et on le "paquetait" avec nos amis pour arrêter la grève. De nos jours, ça va brailler dans les jupes des juges. Ridicule.
@Caro : Ouaip, la manifestation organisée d'avance, sur un trajet pré-approuvé et qui fini à heure fixe est autorisée, à condition que tous aient le visage découvert.
À quand une loi pour les manifs silencieuses et sans pancarte?
Et j'ajouterais: "Comment peut-on dire que la rencontre avec les étudiants s'est super bien déroulée et le lendemain dire que les positions des étudiants se sont radicalisées?"
Je crois que Line Beauchamp n'est pas partie pour rien.
@Valérie : La loi spéciale nous montre clairement qu'ils n'ont jamais voulu régler le conflit autrement que par la force. J'espère que ça va leur péter à la gueule.
"On se croirait en Chine", je vous respecte beaucoup en tant que personne,historienne et auteure et je suis déçue par cette comparaison démagogique. Vous vous laissez emporter. Pouvez-vous rectifier, s'il-vous-plaît?
@Femme libre : Hum, non, je ne vois pas pourquoi je rectifierais mon commentaire, puisque j'ai dit "on se croirait", ce qui est subjectif. La Chine est sans doute un exemple extrême, mais c'est à mon sens une très bonne illustration de régime où les manifestations sont officiellement permises, mais soumises à approbation et sujettes à répressions.
Vous n'allez pas présumez que vous savez ce que je crois et comment je me sens suite aux récents événements, non?
Je ne parle aucunement de vos sentiments (bien évidemment légitimes, voyons, surtout dans votre blogue!) mais bien de faits. Comparer les droits et libertés des citoyens dans un régime parlementaire élu à ceux du système communiste chinois n'est pas pertinent historiquement, à moins que vous n'ayez oublié le massacre de la Place Tian'anmen.
@Femme libre : Non, je ne l'ai pas oublié, justement. Et au niveau des faits, beaucoup de régimes autocratiques ont commencé avec des dérives comme celle de la loi 78.
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