Au royaume de Contremont, le magicien Ian Corybantier est dérangé dans sa tranquilité par une corvée de grand ménage annuel troublée d'incidents surnaturels, ainsi que par l'arrivée à l'improviste de sa nièce de seize ans, Marion. Car des événements politiques d'importance se préparent dans le royaume voisin de Contremont et le frère de Ian, qui y est mêlé, a décidé de mettre sa fille à l'abri. Garder Marion en sécurité s'avèrera cependant une tâche ardue...
Décidément, je suis mal tombée côté choix de lecture ce mois-ci. Ce roman de Champetier commence fort agréablement : Contremont, magicien, manoirs, animaux parlant... Nous voilà de retour dans l'agréable univers qui a vu naître les Sylvaneaux et Barad. On s'y installe comme dans ses pantoufles préférées, on en apprécie le confort, on rencontre les nouveaux personnages, tous très sympathiques, et on attend que l'histoire démarre.
On sourit devant la sorcière féministe, le magicien coureur de jupons, le roi timoré, le nain qu'on a vu ailleurs, le trio de saltimbanques qui situe ce roman-ci par rapport au Voleur des steppes, le sorcier érudit aux phrases interminables... Mais on attend toujours que l'histoire prenne son élan.
Ah, voilà enfin l'action qui démarre. On est à la moitié du bouquin, mais c'est pas grave, on s'est pas ennuyé pendant la mise en place, mais on commençait à avoir hâte que tout se cristallise. Et nous voilà lancés dans... ben je vous le dirai pas! ;) Et ça dure pendant l'autre moitié du bouquin.
C'est intéressant, mais à un moment, on regarde le nombre de pages qui reste et on se mord les lèvres. Comment l'auteur va-t-il arriver à boucler l'intrigue de façon satisfaisante en si peu de temps?
Réponse : il va boucler, mais ça ne sera pas satisfaisant. Beaucoup trop hâtive et précipitée pour mon goût cette fin. Dommage. Le chemin parcouru pour s'y rendre était fort agréable. Assez agréable pour que je vous recommande quand même le livre, si les fins un peu brusque ne vous dérangent pas trop.
Je me rends compte que j'ai fait le même reproche au Voleur des steppes de Champetier (pourtant écrit après cet opus-ci). Est-ce l'auteur qui ne donne pas à ses fins l'ampleur qu'elles mériteraient? Ou est-ce moi qui aime trop les conclusions longues et détaillées?
11 commentaires:
Salut Gen, après avoir lu "Le Voleur" et "Les Sources" (dans cette ordre), je suis de ton avis que la fin est légèrement précipité et nous laisse sur notre faim...
Cependant le style particulier de Joël rend le tout des plus agréables et m'a bien fait sourire plus d'une fois en le lisant. Surtout la passe avec le temps... ;)
M'enfin, je n'oserais pas dire que c'est de la fantasy dans la trempe de George R.R. Martin, mais n'empêche que personnellement, nos meilleurs représentant en fantasy au Québec sont Joël et Héloïse! :)
As-tu lu "La Tueuse de Dragons"? Si non, Vincent: Cadeau de Noël! ;)
Pour ma part, j'ai bien aimé le bouquin, mais j'avoue que la fin m'a aussi pas mal déçu. La petite passe Deus Ex Machina temporelle était bien tournée... mais les révélations finales sur les origines de la nièce, les motivations de son père, le dénouement de l'intrigue un peu trop précipité, etc... Ça m'a semblé un peu malhabile. Mais bon, étant donné que tout est bouclé dans un très petit nombre de pages, la grande majorité du bouquin est excellente. Les interractions entre les personnages, le côté tranche de vie, les théories magiques: j'ai adoré.
@Alamo: Gen a déjà "La tueuse de Dragon" entre les mains. Je ne sais pas si elle l'a terminé ou abandonné en cours de route. Le début semble tomber à plat puisque Gen se plaint un peu du style d'écriture (avec des parenthèses superflues qui font décrocher) et de l'intelligence et de l'astuce de la tueuse de dragon expérimentée qui fait des erreurs de débutante.
Bon je n'ai jamais personnellement affronté de dragon (non, pour vrai?!?) mais l'idée de charger une créature de type prédateur-gigantesque sur un cheval qui est chargé d'équipement et de provisions c'est du suicide et impardonnable pour quelqu'un d'expérimenté.
Oh surprise: le cheval complètement paniqué se sauve avec tout l'équipement et toutes les provisions, laissant la chasseuse complètement démunie au milieu d'un environnement hostile...
Disons que ça infirme plutôt les prétentions du personnage...
Cela dit, je ne fais que rapporter les propos de Gen. Je vais finir par ramasser le bouquin et le lire aussi. On verra ce que je vais en penser à ce moment-là, mais étant donné que je suis pas mal plus critique et difficile que Gen, je ne m'attends pas à être enchanté. :)
Je suis bien d'accord avec Vincent/Gen pour la Tueuse de dragon, le style m'a déplu et certaines parties de l'histoire aussi, même si j'ai bien aimé le personnage principal qui sortait de l'ordinaire.
Pour ce qui est des "Sources" que j'ai lu il y a plusieurs mois, là j'avais beaucoup aimé et tout me semblait bien placé dans l'histoire, mais c'est une question de goût je crois. Bon divertissement à mon avis; je ne le mettrais pas dans la même catégorie que la Tueuse.
@Alamo : Bon, faut prendre Joël à part, boire avec lui (ça va nous donner du courage) et lui parler de ses fins ;) On le suppliera de les rallonger d'une trentaine de pages ;)
@Vincent : Pour la Tueuse, tu rapportes en effet fidèlement mes critiques. Je peux pas croire qu'une tueuse d'expérience prends pas la peine de mettre ses possessions à l'abri avant de s'attaquer à un dragon! Hello!?! C'était clair que ça allait arriver tôt ou tard qu'elle se retrouverait démunie!
@Hélène : C'est à cause du personnage principal que je crois bien que je vais continuer. Ça et l'univers qui semble riche. Et on dirait que les parenthèses veulent se faire plus rares là.
Pour défendre un peu le roman d'Héloïse; je crois que Deirdra cherchait un peu la mort... Mais j'admets que cette passe est un peu malhabile, mais le reste vaut sérieusement la peine! :) Je trouve qu'Héloïse développe des univers relativement solide, des intrigues intéressantes et des personnages attachant sans être complètement blanc ou complètement noir. :)
Loin d'être le cas du roman "dont-je-tairai-le-nom" que je termine bientôt (de peine et de misère!) ou tout les clichés inimaginables pullulent comme la peste!
@Alamo : Hum... si elle cherchait la mort, c'est pas assez démontré je trouve. Elle a plutôt l'air de faire une erreur de débutante.
Mais bon, je vais avaler ma déception et poursuivre, puisque tout le monde me dit que ça vaut la peine.
Soit dit en passant, c'est mon premier d'Héloïse, alors ça m'a refroidie un peu.
Le sources de la magie m'avaient pas mal plus à l'époque ou je l'ai lu (quelques années) mais la fin aussi m'avait laissé sur ma faim. Mais tout ce qui sort de Joël Champetier est tout de même supérieur à bien des auteurs et j'ai un faible pour tout ce qui se passe à Contremont. Souvenir d'enfance et de la collection jeunesse Pop!!
Pour Héloïse Côté, j'avais le premier roman de sa première trilogie, les Conseillers du Roi. Je trouvais qu'elle avait de bonnes idées, mais le tout m'a généralement déplu, tant dans le style que la facilité des personnages à accomplir leur tâche (non, mais dans tous le pays, un groupe part à la recherche d'une personne qui se cache depuis longtemps et celle-ci est la première personne sur qui ils tombent par pur hasard!) Enfin, c'était son premier roman et je me suis dis que j'allais lui donner une chance. J'ai acheté son 2e tome et même fait dédicacé au salon du livre. Ça a été pire que le premier avec une passe dans le livre où j'ai eu l'impression que l'auteur me prenait vraiment pour un con et qu'elle m'avait menti tout le long. J'ai décroché à ce moment-là et me suis dis plus jamais... jusqu'à la prochaine fois. (J'en fais mention justement sur mon blogue à propos du Deux Ex Machina.)
C'est de valeur, car le style est quand même pas si mal (même si elle semble vouloir imiter Kay sans jamais vraiment y arriver (qui pourrait?)) et les idées sont là. Mais bon, il y a quelques chose qui cloche et qui me repousse un peu. D'après vos commentaires, son nouveau roman ne semble pas vouloir me plaire bien plus. Je vais peut-être attendre le suivant. : )
@François : Je crois que tu as mis le doigt dessus : facilité et deus ex machina. Dans le cas de la Tueuse de dragons, on dirait que l'auteur a pris la voie la plus facile (une erreur stupide du personnage principal) pour amener l'histoire là où elle le voulait.
Enfin, je réserve encore mon jugement final...
Pour Champetier et Contremont : même nostalgie pour moi! :)
Tu as réussi à me rendre curieuse, moi qui n'est plus très très attirée par le fantastique... ( attention, j'ai dit "fantastique", pas "fantasy", qui n'est pas la même chose... je crois)
Enfin, j'en profite pour t'annoncer que toi et moi on a un problème. (Ouais, je viens de lire ton commentaire sur l'Apprenti Assassin chez Elisabeth). Lol. Il faut que tu m'expliques.
Sinon, salut! ;P
@Didie : Ok, je ferai un billet sur le sujet bientôt!
Non, sérieux? Je l'attends avec impatience!
Est-ce que tu as lu la série au complet? ( Et quand je parle de "série au complet", je ne compte pas le deuxième cycle qu'elle a écrit. Il ne compte pas. Il n'existe pas. Je l'ignore. Je l'abhorre.)
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