Je viens de lire deux bouquins, "Et après..." et "Sauve-moi" de Guillaume Musso, prêtés par des collègues du bureau. Je n'avais pas vraiment envie de les lire, mais les collègues me chantaient sur tous les tons les qualités de l'auteur, la beauté des histoires, etc. Elles ne pouvaient pas croire que moi "qui écrit un peu et lit autant" je pouvais ignorer le nom même de l'auteur.
Pourtant, Guillaume Musso, ça ne me disait rien. Déjà, ce fait seul ne me prédisposait pas à son endroit. Avec les blogues, je commence à être plutôt au courant des grands littéraires du moment... Les bouquins prêtés en main, j'ai fait des recherches sur l'auteur. Français, mi-trentaine, domicilié aux États-Unis. Bref, ça sentait la recette "Marc Levy", qui fut original dans sa première oeuvre et ne s'est pas, selon ce que j'ai lu, renouvelé depuis.
Avec un immense soupir de découragement, j'ai commencé à lire les bouquins, histoire de pouvoir en jaser avec les collègues (dont je ne veux quand même pas décourager les efforts de lecture) et passer rapidement à autre chose pour ma part. Qualité principale constaté dans les deux livres: l'écriture simpliste se lit vite. Défaut principal : c'est dangereux d'avoir les mains qui restent collées sur les pages étant donné toute la guimauve qui dégouline du texte!
Défaut suivant : le scénario. L'auteur n'a visiblement jamais lu "Comment ne pas écrire des histoires" de Yves Ménard ou son équivalent. On a droit à "une force mystérieure le poussa à..." trois ou quatre fois par bouquin. Or, on sait bien que cette force-là, c'est l'auteur en manque d'imagination, point.
Toujours au chapitre du scénario, on note une forte tendance à "vouloir faire romantiquement fantastique", avec des gens qui peuvent prédire le moment de votre mort, mais pas vous sauver, des amoureux qui sentent la présence de l'autre quand il est en danger et des near death experience dont les gens reviennent avec des visions qu'ils ne racontent jamais, parce que l'auteur ne sait sans doute pas quoi leur faire dire...
On a aussi un défaut de nationalité chez l'auteur: en bon Français, le gars est américanophile à vous en lever le coeur. Premièrement, il parsème son oeuvre de petits bouts d'anglais inutiles et systématiquement traduits avec des notes de bas de page tout aussi inutiles, puisque le contexte suffirait. Deuxièmement, il met de temps à autre des expressions en italiques, comme si s'agissait d'un roman américain traduit et que ces mots là étaient "en français dans le texte". Horrible!
Ajoutons aussi le défaut de "belle histoire" : une bonne action est toujours récompensée, l'amour ne meurt jamais, tous les méchants se révèlent plutôt gentils et les personnages agissent toujours de façon à faire avancer l'histoire, même si ça ne fait aucun sens avec leur propre personnalité. Bref, à la lecture du résumé, vous savez déjà que le personnage ne court aucun risque et que ça va bien finir.
Pour finir, on notera le défaut de "trop de style" : les personnages, même pauvres, sont beaux et habillés de façon à se mettre en valeur. Une serveuse de café est capable de se payer un appartement à distance de marche de Central Park. Les autres personnages sont médecins ou avocats et peuvent toujours prendre une journée de congé à l'improviste. La ville est belle, tous les restos sont "tendance".
Bref, j'ai l'impression d'avoir lu deux exemples de "quoi ne pas écrire si vous voulez être publié". Ce qui me cause tout un malaise, car à voir le nombre de femmes du bureau qui possèdent deux ou trois Musso, mais qui ne connaissent même pas le nom de Patrick Sénécal ou d'Élisabeth Vonarburg, c'est également des exemples de "quoi écrire pour devenir un auteur riche".
Quelqu'un a une explication?
30 commentaires:
Il y a une explication extrêmement simpliste: les gens ne veulent surtout pas, quand ils lisent, avoir à réfléchir... donc, ce genre de roman est parfait pour eux. Tout est déjà mâché, les liens entre les personnages sont simples, tout comme l'histoire et ça finit bien, ce qui évite aux lecteurs d'éprouver quoi que ce soit ou d'avoir à analyser les ficelles pour comprendre les raisons d'une fin moins heureuse... C'est une tendance très répandue chez le lectorat qui nous en fait d'ailleurs part dans les salons du livre, dans les courriels
J'ai «accroché» ma souris, qui a envoyé mon texte avant la fin... désolée...
... dans les rencontres d'auteures etc. Les gens me disent assez souvent que mon histoire est compliquée, qu'il faut parfois revenir en arrière ou relire un tome pour bien comprendre, bref, qu'il faut faire des efforts et tous n'aime pas... mais vraiment pas. Pourquoi crois-tu que le Harlequin se vend encore autant aujourd'hui??? Le phénomène de la «chicklitt» est là pour rester... ;)
Les succès populaires sont parfois étonnants. Il faut peut-être se poser la question pourquoi les gens lisent. Musso, ce n'est pas ta tasse de thé, mais c'est six millions de fois celle de son lectorat. Pas le choix de respecter ça. C'est comme le succès racoleur de Twilight qui ne menacera jamais les neurones d'épuisement. La majorité des gens n'en demande pas plus, j'imagine. Ceci dit,tu m'inquiètes: j'ai déjà lu du Musso (pour essayer de comprendre l'engouement) et je ne connais pas Élisabeth Vonarburg. Suis-je dans le caca? ;)
Donc il y a des éditeurs qui se sont dit : Je vais publier des livres poches pour satisfaire un lectorat moumoune?
... Ah pis pourquoi est-ce que ça m'étonne encore? :p
En passant, si tu cherches un endroit où Sénécal est connu, tu n'as qu'à visiter une école secondaire. J'avais deux conférences la semaine dernière dans une école privée et plus de 75% des 120 élèves rencontrés avaient lu Sénécal. Et ce n'était parce que c'était un roman obligatoire... ;)
@Élisabeth : Je crois que j'arrive juste pas à comprendre cette volonté affirmée de ne pas faire d'effort intellectuel, même en lisant.
@Karuna : Je peux comprendre Twilight, qui s'adresse à un public qui s'introduit à la lecture. Mais je comprends pas Musso. C'est comme une version moderne de Danielle Steel... ah ok... je comprends Musso là... Y'a tu tant de "matante" que ça dans le monde?
Pour ce qui est de Vonarburg : tu es pardonnée, parce que t'es pas une auteur de SFFF ;p Et je suis sûre que tu avais au moins déjà vaguement entendu parler, non?
@Élisabeth : Oui, heureusement, les jeunes sont assez allumés à la littérature d'ici depuis qu'on publie des trucs bien sanglants! hihihihi De toute façon, la meilleure façon de leur faire lire Sénécal, c'est d'en dire du mal dans un cours de français :p (stratégie que j'ai éprouvée avec succès)
Il ne faut pas perdre de vue que ces auteurs permettent, grâce aux revenus faramineux qu'ils génèrent pour les éditeurs, de faire connaître des auteurs débutants... dont moi et, éventuellement, toi ;) On oublie trop souvent qu'un éditeur ne fait pas ou peu d'argent avec une première impression. C'est seulement au moment de la réimpression que les profits commencent à s'accumuler. Il faut donc des auteurs vedettes pour faire vivre les autres; c'est une réalité. C'est également un marché d'offres et de demandes.Quand bien même tu offrirais un livre génial, s'il ne correspond pas aux demandes du lectorat, il ne l'achètera pas... Il y a des gens qui me disent: «Moi, la fantasy, j'haïs ça!» Et moi de répondre: «Est-ce que vous en avez déjà lu?» «Non, j'haïs ça les sorcières, la magie et les dragons, pis je ne veux rien savoir de ça» C'est clair que même si j'écrivais le livre du siècle, je n'irais pas chercher toutes les lectrices de Michel David. Faut vivre avec!
@ Gen: Des «matantes», y'en a bien plus que tu ne le crois, surtout parmi les lectrices... ;)
@Élisabeth : J'ai tendance à penser que c'est à cause de ces préjugés du lectorat qu'il n'est pas mauvais pour un auteur de toucher à plusieurs genres. Une fois qu'un lecteur aime un auteur, il va souvent le suivre, non? Cela dit, faut que cet auteur-là ait plus à offrir qu'une recette de guimauve...
Cela dit, est-ce que c'est vraiment ces "lecteurs à oeillères" là qui font vivre une maison d'édition? Y'a-tu un si grande proportion de lecteurs qui achètent juste des livres faciles?
Si oui, ça rejoint la question de Karuna : pourquoi est-ce qu'ils lisent? J'ai l'impression que ce sont ces lecteurs-là qui vont délaisser le livre quand ça va être facile de regarder la télé sur son cellulaire dans le métro.
Il y a donc un snobisme littéraire clair et net. On n'arrête pas de dire que l'important, c'est que le monde lise, tout simplement, mais attention, si vous ne lisez pas les noms "réputés", vous êtes des matantes.
Bel exemple de convergence snob. Et on s'étonne que je prenne du recul face à un certain milieu...
Ce n'est plus ce qui est bon ou pas, mais ce qu'il faut lire pour être dans le coup. C'est comme la mode, ça me pue au nez.
On peut lire pour apprendre, pour s'évader, pour se détendre, pour rire, pour... il y a des tonnes de raisons.
ps j'aime pas Musso et je connais les deux autres. Et bien plus.
C'est probablement le syndrome Québec Loisir, qui mets à l'avant-plan les "méga-succès" américains et français, devant la littérature québécoise, sauf pour des valeurs sures comme Michel Tremblay, Anne Robillard (et, 15 pages plus loin, parfois, Patrick Senécal).
Je suis tombé sur la bio de cet auteur, et c'est fort marrant par rapport à ce que tu lui reproches : "A 19 ans, Guillaume Musso part plusieurs mois aux États-Unis, et découvre New York qu'il adore immédiatement. Pour financer son voyage, il se trouve un job de vendeur de crèmes glacées et cohabite avec des travailleurs de toutes nationalités. Il dit avoir beaucoup appris de cette période. En tout cas, il rentre en France avec des idées de romans plein la tête."
La bio est sur le site de Québec Loisir, évidemment.
http://www.quebecloisirs.com/affichage/auteursduclub.jsp?auteur=Guillaume%20Musso
Émilie, il y a snobisme et il y a mouvement de réaction par rapport à l'indolence généralisée. Ça me dérange pas que mes collègues de bureau lisent des Harlequins, mais je ne me gênerai pas à faire des moues si l'une d'elle insiste pour m'en faire lire un ;)
@Émilie : Ce que je comprends pas, c'est les gens qui lisent assez intensément, mais toujours la même chose. Toujours des livres faciles. Et qui m'ont dit "Quoi, tu connais pas Musso?" Bref, qui me snobaient eux aussi.
Et là je lis ledit auteur... et je m'interroge.
Non, je pense pas qu'il faille lire tel ou tel truc pour être "dans le coup". Au contraire, plus on lit de trucs bizarres et diversifiés, plus on s'éloigne des grands mouvements, plus on sort de la zone de confort, plus, il me semble que c'est ce qui ressort de la discussion, on risque de tomber sur des trucs un peu complexes, sur du défi, de l'originalité.
Ce qui m'étonne, c'est les gens qui lisent, mais qui n'évoluent jamais comme lecteur. Un peut comme si quelqu'un décide de se mettre en forme en faisant 5 minutes d'exercice par jour... et n'augmente jamais la dose.
@Guillaume : Moi j'aime que les collègues de bureau qui lisent des Harlequins et qui ensuite me demandent : et toi, qu'est-ce que tu lis? Penses-tu que j'aimerais ça?
J'ai du mal avec celle qui lit son Harlequin, regarde mon livre et me dit "Ça a l'air ben trop compliqué, pourquoi tu lis ça?"
@Gen: Oui, présentement, ce sont les lecteurs à «oeillères» qui font vivre la majorité des maisons d'édition, sauf quelques rares maisons spécialisées... C'est un réalité du milieu. Il faut donc trouver le moyen d'encourager ces lecteurs à essayer autre chose, à sortir de leur zone de confort. Mais ce n'est pas évident quand on considère que le travail d'écrivain en est un solitaire et qu'on ne rencontre que rarement le public. Comment atteidre ces gens que l'on ne rencontre pas????
@Guillaume: Le lectorat de QL est un lectorat particulier. Les gens qui y achètent des livres sont en majorité des gens qui ne fréquentent pas les librairies, ni les salons du livre et qui n'achètent QUE dans le catalogue. Ils ne se laissent pas atteindre par le bouche-à-oreille et n'achèteront souvent un livre que lorsque QL le vendra. Pour les écrivains québécois, c'est un public très différent et difficilement accessible effectivement. Par contre, comme ce n'est pas non plus un public payant pour les auteurs, il faut voir une présence québécoise dans le catalogue comme une possibilité que les gens non abonné qui fréquentent les abonnés se laissent ensuite tenter en librairie. C'est une façon complexe d'aller chercher du lectorat...
@Élisabeth : Ce qui m'étonne encore, c'est que si c'est ce public-là qui fait vivre les maisons d'édition, comment ça se fait qu'on demande aux auteurs d'être toujours plus originaux, de sortir des sentiers battus, etc? Remarque, je ne voudrais pas qu'on me demande le contraire, mais est-ce que c'est pas une dychotomie étrange? Comme si on condamnait volontairement une partie des artistes à produire des trucs toujours plus inaccessibles?
Pour QL, c'est en effet une drôle de gamique pour les auteurs et maisons d'édition. Par contre, je connais des gens qui ont acheté des livres de QL pendant des années, puis qui sont allés en librairie un jour que QL n'offrait pas le bouquin suivant d'un auteur qu'ils aimaient.
C'est donc une introduction et une possibilité d'évolution.
On viens justement d'acheter le dernier Musso à ma belle-mère pour la fête des mères (et la libraire me souhaite... bonne lecture! ah!). L'histoire m'intriguait et la mise en page des premières pages était assez intéressante, mais avec ce que tu écris ici, ça confirme mes pires craintes. Je vais laisser à belle-maman les livres qui font du bien à son petit coeur de jeune grand-mère. Anyway, ça manque de gore ;-)
Corrige-moi si je me trompe, mais je pense que certains éditeurs, à partir du moment où un auteur se vend bien, diminuent leurs exigences par rapport aux écrits futurs puisque le public leur semble acquis. Il faut aussi prendre en considération l'auteur qui décide que ce qu'il fait est génial et qui ne veut plus retravailler ses textes. Tu crois que les éditeurs vont l'obliger à un retravail, au risque de perdre la «vache à lait»???? Tu laisserais partir un auteur, qui a vendu 100 000 exemplaires, juste parce qu'il refuse d'enlever son chapitre 7 et de reformuler quelques paragraphes???? Tu prendrais le risque que la maison d'édition voisine mette le grappin dessus???? Certains auteurs ont très bien compris comment ça fonctionne alors que d'autres offriront toujours un produit de qualité parce que c'est dans leurs valeurs. Tout dépend des gens en cause. Et c'est «normal» qu'on demande à un nouvel auteur d'être original, parce que lui, il n'a pas encore de public alors que les autres ont une lectorat plus facile à amadouer... ;)
@Fred : lol! Je dois dire que Musso a le dont d'écrire des résumés très intriguants. C'est juste quand tu commences le bouquin que tu réalises qu'il t'a vendu tous les punchs dans le résumé!!!
@Élisabeth : Je n'avais pas pensé à cet aspect "ne pas tuer la poule aux oeufs d'or". :p (Pas le sens des affaires la fille ;)
Par contre, ayant lu le premier Musso, je suis encore un peu perplexe. C'était moins mauvais que le suivant, mais ça ressemblait quand même aux moins bons de Marc Levy. Cela dit, il a peut-être justement surfé sur l'engouement pour Levy.
C'est peut-être beaucoup une question de public cible. Si je prends l'exemple de belle-maman, ce qu'elle recherche dans la lecture (et au cinéma), ce s'est pas l'originalité ou la qualité littéraire, c'est plutôt que sa lecture la fasse se sentir bien. Je présume que des livres comme ceux de Musso peuvent avoir cet impact sur les lecteurs qui ne sont pas allergiques à la guimauve.
Au même titre, ces gens ne comprennent pas pourquoi certains personnes lisent pour que ça les dérange, pour ressentir des émotions intenses de peur et de dégoût.
Il y a un public pour tout...
Ah, tu vois, déjà là je comprends un peu la motivation "lire pour se sentir bien" (et c'est déjà mieux, selon moi, que "lire quelque chose de facile").
Par contre, étant donné le large public de ces lectures réconfortantes, là encore je m'interroge : la vie est-elle si dure qu'il faille des jolies histoires pour se remonter le moral? Mais bon, c'est un autre débat...
@Gen La vie n'est pas nécessairement dure, mais c'est facile de trouver qu'elle l'est. Tout ça se passe dans la tête, alors c'est pas toujours rationnel. Mon opinion en tout cas.
Gen, tu cherches trop loin: les gens lisent pour se divertir et ce qui les divertis n'est pas la même chose d'une personne à l'autre. La maison d'édition est une business qui veut faire de l'argent, peu importe leur rapport avec "l'art". L'auteur est toujours au départ un passionné qui veut faire ce qu'il aime; il devient parfois attiré seulement par l'appât du gain, comme dans n'importe quel milieu.
That's it.
On est déjà chanceux que la majorité des lecteurs qui veulent du "comfort reading" osent parfois se laisser tenter par ce qu'on fait.
Et pour les lecteurs qui suivent un auteur qu'ils découvrent, c'est plus ou moins vrai, surtout en jeunesse: ils s'identifient à la série, au personnage, mais pas beaucoup à l'auteur.
@Fred : "Facile de trouver qu'elle l'est" Bon point.
@Mathieu : Le jour où j'arrêterai de chercher trop loin, vous m'enterrerez ;)
C'est sûr que ce qui divertis change d'une personne à l'autre... mais pourquoi alors, comme tu le dis, la majorité cherche-t-elle du "comfort reading"? Phénomène passager ou durable?
Et c'est sûr, côté roman jeunesse, l'auteur est moins présent à l'esprit des lecteurs. Je connais pas encore tellement ce milieu ;)
Je crois que l'ensemble de la question a été soulevé et bien répondue jusqu'à présent, mais ce qui me frappe davantage est ceci: pourquoi les auteurs français décrivent les États-Unis comme une mauvaise télésérie bidon qui joue à TVA le mardi à 14h (exemple Top Modèle, Dallas) etc... Et que ces livres là, se vendent autant que de gens suivent ces séries "vides".
La simplicité c'est bien quand on veut se détendre, mais la récompense littéraire lorsqu'on a lu et "compris" une oeuvre, n'a, pour ma part, pas son égal!
@Alamo : Lol! Télésérie bidon de l'après-midi à TVA = meilleure façon de décrire ces bouquins là en effet! :p
De mon côté, je pense que je n'ai même pas besoin de lire une oeuvre où il y a quelque chose d'épatant à comprendre pour être satisfaite. Juste de lire quelque chose auquel je peux croire un minimum et qui va me surprendre une fois ou deux.
Mais des dialogues comme "Comment avez-vous pu faire une chose pareille?" réponse : "Vous savez, Mike, j'ai un problème d'alcool." Pas capable!!!!
LOL exactement le genre de dialogue qu'on retrouve dans les téléséries poches de TVA... ;)
Pour les férus, Musso ça se lit comme on suçotte un caramel. C'est doux et sucré, pis après on l'oublie on et passe à autre chose. Les gens veulent voyager, rêver à des mondes meilleurs sans se prendre la tête, conclure avec le top-model et survivre à la fin.
C'est ce qui explique le succès des comédies-romantiques américaines et des "Top-40" à la radio. Si ton but c'est de plaire au plus de monde possible, alors faut tomber dans certains schémas, i.e., G. Musso.
J'ai aussi lu Musso, mais ne sais plus lequel ("Et après..." ou "Pourquoi pas?" ou... "Et si.." ou "Et alors...?" chais pu). Et c'est ça qu'est terrible, je ne me rapelle de quasiment rien du livre, il m'a traversé sans rien laisser derrière. Tu temps perdu, j'aurais mieux fait de jouer à "Mortal Kombat" sur ma Wii...
@Alex : C'est en effet ce que je trouve terrible : ce roman ne laisse aucune trace (sauf des traces de guimauve ou de caramel, selon l'expression ;). Cela dit, après discussion avec la personne qui me les a prêtés, elle me dit que ça la fait se sentir bien pendant des jours semble-t-il.
... mais même elle n'arrive pas à différencier les bouquins quand on lui dit les titres! :P
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