jeudi 6 mai 2010

Perdido Street Station de China Mieville

Je viens de finir "Perdido Street Station" de China Mieville. J'avais déjà lu "Les Scarifiés" du même auteur, que j'avais trouvé bon, original, mais très lent.

"Perdido Street Station" (ouais, c'est le titre même traduit... ah les Français!) se déroule dans une ville immense et tentaculaire, Nouvelle-Crobuzon, sorte de mégapole d'un monde où technologie (dont les ordinateurs à cartes perforées représentent le summun) et magie cohabitent. Dans cette ville multiforme, mais en grande partie miteuse, on retrouve un scientifique, Isaac, qui se fait confier un étrange mandat de recherche : un homme-oiseau lui demande de lui trouver un nouveau moyen de voler suite à la perte de ses ailes. Or, au cours de ses recherches, Isaac fait quelques erreurs qui vont mettre en péril Nouvelle-Crobuzon toute entière. Quelques amis se joindront à lui dans sa quête pour réparer ces erreurs, le tout sur fond de revendications sociales et de poursuites policières...

Ça semble enlevant, non? Hé bien oui et non. C'est déjà moins lent que les "Scrarifiés" (où j'ai passé le bouquin à attendre un paroxysme d'action), mais il faut quand même 400 pages à l'auteur (la première moitié du bouquin quoi) avant de nous livrer une scène d'action digne de ce nom et de faire passer son intrigue à la vitesse supérieure. Mieville a une imagination foisonnante et un réel talent pour bâtir des univers, mais son éditeur devrait se munir d'une bonne paire de ciseaux et garder en tête le conseil suivant : "Non, on n'est pas obligés de connaître l'histoire de chacun des quartiers qu'on traverse, ni le style architectural de chaque bâtiment".

Autre critique : Nouvelle-Crobuzon a des parentés avec Ankh-Morpork (la cité des Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett). Ça pourrait être normal : les deux auteurs sont des Britanniques qui nous présentent des versions distordues de Londres. Par contre, que Mieville ne mentionne même pas Pratchett comme une de ses sources d'inspirations me laisse un certain malaise...

Cela dit, si les descriptions ne vous rebutent pas et que vous êtes capables de vous accrocher pendant 400 pages avant que l'action démarre, le bouquin n'est pas mauvais du tout! :) Meilleur que les "Scarifiés". Merci encore à Alex de la suggestion.

En plus, j'aime les titres qui font référence à des lignes de train ou de métro. "Brooklyn Station Terminus Cosmos" est le titre le plus cool que j'aie jamais lu. J'ai parlé du titre, notez bien ;p

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