Je commence à me décrire ouvertement comme "écrivaine". Quand le syndrôme de l'imposteur me prend, je me rassure en me disant que l'écrivain, c'est la personne qui écrit, rien d'autre. Le romancier est celui qui est publié. Le nouvelliste aussi. L'écrivain, il travaille sa plume.
J'ai décidé de tenir ce blogue justement pour développer mes habiletés d'écriture et les faire connaître. Bloguer m'a amenée à rencontrer une petite communauté fort sympathique d'écrivains et de lecteurs avides. Bloguer m'a aussi forcée à écrire avec divers tons : critique, humoristique, didactique, éditorialiste... Des tons que je n'aurais sans doute jamais exploités autrement.
Je me définis donc comme une écrivaine d'abord, une blogueuse ensuite. Faut dire aussi que le terme "blogueuse" a mauvaise presse. Une bonne partie des blogues sur lesquels on peut tomber sont tenus très irrégulièrement, bourrés de faute, parfois injurieux... Bref, je ne tiens pas à ce qu'on m'associe à cette tendance.
Et vous, qu'en pensez-vous? Portez-vous votre titre de blogueur la tête haute ou préférez-vous qu'on vous définisse autrement?
33 commentaires:
Je ne blogue pas suffisamment pour être définie comme une blogueuse. Dans mon cas, le blog est davantage une nécessité au niveau du métier qu'une volonté de ma part d'en avoir un. Il m'est plus facile de donner les dernières nouvelles concernant mes romans par le biais d'un blog que de répondre individuellement aux courriels des lecteurs. Ça permet également aux gens qui n'osent pas m'écrire directement d'avoir des réponses à leurs questions.
Quant au terme «écrivaine», je ne l'ai jamais aimé et je ne me définie pas comme telle. Je pense que c'est le «vaine» à la fin qui me dérange, comme si le mot supposait que les gens exerçant ce métier le faisait «en vain» justement et ne pourrait jamais en vivre. Je sais que c'est tiré par les cheveux, mais c'est plus fort que moi... ;)Je préfère dire que je suis romancière.
@Élisabeth : Ben, t'as le droit de te dire romancière toi! hihihihi ;)
Je dois admettre que j'ai jamais aimé la sonorité du mot "écrivaine" non plus. Déjà, on dirait qu'au masculin, ça sonne mieux...
Pour ce qui est d'être une blogueuse... ah ouais, si on y va par la quantité, là je suis faite! ;p Quoiqu'à l'origine mes motivations étaient très proches des tiennes : me faire connaître et donner de mes nouvelles à mes lecteurs et amis...
Je crois pas que je tiendrais un blogue pour le plaisir de la chose... Déjà, des fois, je trouve qu'il pèse lourdement sur mon horaire.
Cela dit, je m'ennuierais sans la petite communauté qui s'y est créée...
J'aime bien la valeur autodépréciative de écrivailleux(se)... Sinon, j'aime épouvanteur, même si c'est déjà trademarké par une série de livre. Cependant, le plus simple pour moi reste "J'écris de l'horreur (dans mes temps libres)". Ça n'engage pas trop et, dans le fond, c'est ça l'essence de mes projets d'écriture. Je préfère aussi dire "Je blogue", plutôt que je suis un blogueur.
En effet, écrivaillons, écrivailleux et scribouilleur sotn des termes qui évitent les poussées de syndrôme de l'imposteur ;)
Se définir par l'action plutôt que par le substantif est pas pire aussi. J'ai pas de problème non plus à dire "je blogue". Mais "blogueur/blogueuse" donne un peu trop l'impression que c'est ça le but de notre existence...
Je fais partie d'une association d'auteurs et d'auteures et donc j'aime bien dire que je suis auteure.
Comme j'étais auteure avant de commencer un blogue, je n'utilise pas vraiment le terme de blogueuse.
Pour m'étiqueter ou définir ce que j'ai fait dans ma vie, je pourrais dire journaliste, éditrice, correctrice, réviseure et quelques autres oubliés en cours de route. Mais jamais aucun assez pour avoir des revenus décents.
En fait pour le ministère du revenu je suis auteure-graphiste.
Tellement plus graphiste qu'auteure d'ailleurs.
En ce qui me concerne, je ne crois pas que le blogue, à moins d'être rémunérée, puisse mener à développer l'écriture. Je n'écris mes billets pas mieux ni pire qu'à mes débuts. Ne me force pas vraiment. Pas comme pour ces chers éditeurs pour qui il faut voler haut et fort pour être édité.
@ClaudeL : Auteure... je sais pas. Ça sonne trop sérieux pour moi je crois ;)
De mon côté, je fais généralement un bon effort de composition sur mes billets (et là j'ai une petite angoisse, parce que j'espère que ça paraît...). J'essaie de trouver un certain ton, rigolard, ironique, parfois mordant... quelque chose qui frappe, histoire de concilier "plume" et "poing" même à l'écrit. Avec mon blogue, je me permets d'écrire comme je parle : moitié joual, moitié "vocabulaire d'une universitaire de deuxième cycle". ;)
Moi, je suis plutôt contente de dire que je blogue parce que je me sens comme une petite fille avec un nouveau jouet. Par contre, je ne suis pas encore confortable à dire tout haut que je suis auteure/écrivaine/romancière, whatever. Je suis bloquée au terme gratte-papier. J'ai beau avoir un contrat d'édition, tant que je n'aurai pas le roman concrètement dans les mains ... (plus superstitieuse qu'elle veut bien l'admettre, la madame!).
Pour savoir si ça paraît, il faudrait pouvoir comparer: ce qui est écrit avec effort de composition et sans effort!
Pour ce qui est du ton rigolard, je confirme que tu l'as. Le contraste entre le ton familier et recherché donne un bon effet également.
8,5 sur 10, ça fait t'y ton affaire, hihihi.
@Karuna : Entre les superstitions et le syndrôme de l'imposteur, t'es mal barrée en effet! hihihihi Mais je te comprends. Gratte-papier, c'est pas si mal comme euphémisme.
@ClaudeL : lol! Vous faire lire ce qui est écrit sans effort reviendrait à exposer mes bobettes sales, alors pas question! :p
8,5 sur 10, venant d'une critique issue des cours classiques, ouais, ça me va ;p
Triste de dire que la seule écriture qui puisse compter serait celle pour laquelle on est payé, Claudel. Ce n'est pas ce que ça nous rapporte financièrement qui compte, c'est l'intérêt et le désir qu'on y met. On peut bloguer pour juste rapporter son quotidien, on peut bloguer pour réfléchir et commenter et développer son esprit critique, on peut bloguer pour travailler son style d'écriture. Il y en a même qui bloguent pour le plaisir de bitcher!
Étrange aussi de se définir comme bloggeur, comme si c'était LA chose qui nous distingue le plus. On blogue, mais ce n'est qu'une activité parmi d'autres.
Quant à la définition écrivain, auteur, romancier, nouvelliste, elle varie en fonction des gens. Honnêtement, cette folie de l'étiquette me dépasse un peu. Comme JSDR, j'ai tranché: je suis écrivaine, parce que j'écris.
(je dis écrivaine, même si je trouve le mot laid. C'est comme le mot vulve, j'aime pas ça, mais j'en ai une pareil).
@Émilie : Hihihihihi! Bonne remise en perspective pour la sonorité du mot! ;) Écrire étant l'activité qui me définit le plus, j'aime m'accoler moi-même une étiquette s'y rattachant, mais je préfère que ce soit écrivaine que blogueuse. (Si le mot "écrivaine" est laide, "blogueur/blogueuse" est pire)
Et non, je pense pas que seules les activités rémunérées doivent être prises en compte.
Bonne question, je sais pas quoi répondre. Un passionné de lecture et d'écriture qui trip, peut-être.
J'ai le tour de poser les questions sur lesquelles personne ne s'était arrêté, hein? ;)
(je ne veux pas qu'on m'explique pourquoi on s'était pas arrêté dessus, d'accord? lol!)
Quelqu'un qui se dit écrivain suite à un blog c'est comme le gars qui se dit musicien parce qu'il possède une guitare sèche.
Je dois être mysogine, je refuse systèmatiquement d'avouver que le "e" de "écrivaine" n'est pas muet. Sinon je vais devoir commencer à utilisé "writeress" comme équivalant anglais.
@Joe : Je pense pas connaître quelqu'un qui se dit écrivain suite à un blogue... Cela dit, tout dépendrait du blogue... (Moi j'ai une liste de publication pour appuyer mes dires! hihihi)
Je ne pense pas non plus que c'est mysogyne de ne pas féminiser tous les titres. J'ai pas compris d'où vient cette mode, mais bon, c'est la règle au Québec semble-t-il... Writeress... ouache! :p
C'est un bon point, Joe G. Je ne m'y suis pas attardé parce que je ne pensais pas que ce serait nécessaire.
Quelqu'un qui joue du piano une fois par semaine n'est pas un pianiste.
Quelqu'un qui dessine sur le coin de la table avec son enfants tous les midis n'est pas un artiste.
Je pense qu'on peut reconnaître la différence entre un bloggeur et un écrivain. Jusqu'ici, la plupart de ceux qui sont intervenus sont tous auteur à un degré ou à un autre en plus de leur blog.
Je viens de terminer mon scénario. Tu veux me qualifier de scénariste? J'ai publié un roman, tu veux me dire romancière? J'en ai publié juste un, tu veux me dire auteur parce que selon ton échelle de valeur, je n'ai pas atteint le statut s'écrivain? Appelles moi Cunégonde, si ça te fait plaisir :-))
C'est comme le débat sur la question de savoir si la chick litt est une appellation péjorative ou pas. C'est un peu vain, selon moi.
Il y a de la chick litt très très poche, il y en a de la grande. Il y a de la mauvaise littérature policière, il y en a de la bonne. Il y a d'excellents policiers, il y a des ripoux. Vous voulez que je continue (la seule exception: les politiciens).
Pour revenir à la question de base, je préférerais qu'on me présente comme écrivain plutôt que bloggeuse. Sauf si je dois intervenir dans un congrès sur le blog. Là, je serais spécialiste blog.
@Émilie : Bonne analyse. Je suis d'accord avec toi, sauf pour la dernière partie.
Dans un congrès sur les blogues, j'aimerais quand même être présentée comme écrivaine :)
@Gen, on peut pas tout le temps penser pareil.
Et dans un congrès sur la cuisine, comme une mère de famille particulièrement douée pour la cuisine. Dans une réunion de musiciens, comme une pianiste débutante pas très douée.
Écrire, c'est ce que je suis, mais je n'ai pas besoin de le brandir comme un étendard pour en convaincre tout le monde. Moi je le suis, je le sais. Ceux qui me lisent ou m'ont lu le savent aussi.
:-))
Pour ma part, je me dis que si je le brandis assez, les gens me le rappelleront si j'oublie ou que j'y crois plus ;)
Tu serais pas un peu insécure, par hasard... ;)
Émilie
Meuh non, voyons, qui, moua?!?!
La fille qui est capable de planter bien des gars plus gros qu'elle, mais qui sursaute au moindre craquement suspect de la maison quand elle est toute seule dedans?
La fille qui écrit le moindre truc important sur son calendrier, dans son agenda électronique du bureau et sur le signet de son livre?
:p Nah, j'suis pas insécure voyons. Juste prudente! hihihihi ;p
Je n'ai pas voulu dire: "que la seule écriture qui puisse compter serait celle pour laquelle on est payé", j'ai voulu dire que dans mon cas, je travaille plus le texte qui peut devenir source de revenus, texte donc qui sera publié dans un journal, une revue, une maison d'édition. Ne venez pas me dire que vous (tous ceux qui lisent ici) relisez votre blogue aussi souvent que vous le faites pour un texte qui s'en ira dans une revue? Que vous sortez le dictionnaire, le crayon rouge, l'artillerie lourde?
Dans mon cas, toujours, il y a des niveaux d'écriture et des niveaux de corrections:
dans l'ordre
1-Facebook
2-commentaires sur les blogues
3-courriel à mes ami(e)s
4-blogue
5-communiqué de presse
6-nouvelle pour atelier d'écriture
7-roman
Et entre 6 et 7 la relecture et correction peut varier de deux semaines à deux ans!!
En résumé: je ne me force pas si je ne suis pas payée.
(Je ne sais toujours pas ce que siginifie chick litt: littérature chic?)
Ah oui, et puis, Gen, je ne l'ai pas fini mon cours classique!!! Le cégep nous courait après, j'ai bifurqué vers l'École normale, j'ai sauvé un an.
Mon 8,5 n'a donc aucun rapport. Je n'allais pas donner 10 sur 10 quand même!!!! hihihi.
Pour l'art d'amener des commentaires, en revanche (parce qu'il paraît qu'il ne faut pas dire "par contre"), je donnerais 10 sur 10!
@Claudel : "chick lit" = littérature pour fille (chick est un mot d'argot anglais qui se veut un équivalent de "poulette" mettons), l'équivalent littéraire du "chick flick" (le film de filles avec un beau gars).
C'est sûr que je ne travaille pas un billet de blogue autant qu'une nouvelle ou un roman, mais hormis de très rares occasions où j'ai vraiment pas de temps, les billets sont au moins une deuxième écriture, ce qui signifie que, oui, les dictionnaires ont été de mise.
Les commentaires, là c'est une autre histoire. Vite écrit, fautes en prime :p
École normale? C'est donc un 8,5 de prof : ça a encore plus de valeur! hihihi ;)
Pour l'art d'amener des commentaires, je travaille fort :) J'aime que ce soit animé ici, sinon j'ai l'impression que je parle dans le vide et que je perds mon temps.
merci.
J'espère qu'Émilie n'est pas fâchée, sa page est "Forbidden"!
Hein? Pas de mon côté... à moins que tu parles du blogue qui semble parfois exister et parfois non...
Ben non je suis pas fâchée :-)
Pourquoi je le serais?
Émilie dont la page était temporairement hors d'accès pour des raisons hors de sa volonté. Autant vous y faire: à part pour ce qui concerne la famille, je suis une femme très instable. Mon site itou.
lol! Moi ça ne m'étonne plus depuis belle lurette ;) Tu portes très bien ton signe d'eau.
Gen, je m'assume comme je suis. :-D
On finit par y trouver du charme, tu sais ;)
(juste pour en rajouter, ceci est un nouveau lien :)
Pour répondre à la question du jour, je n'oserai pas m'avouer écrivaine avant bien longtemps! Je commence à me dire auteure, je me dis aussi blogueuse (quoique à temps très partiel dernièrement), mais écrivaine, à mes yeux, signifie surtout "avoir publié, y consacrer la majeure partie de son temps et, pourquoi pas, vivre de sa plume".
En fait, la définition d'auteur (le petit Larousse à la rescousse!), c'est : Qui est à l'origine d'une chose, responsable d'un acte. Créateur d'une oeuvre littéraire, artistique.
Tandis que pour écrivain : Personne qui compose des ouvrages littéraires : homme, femme de lettres. (Ça fait plus sérieux, non?)
Difficile, de s'étiquetter soi-même. Au début, je disais "ben, j'écris et je blogue". Aujourd'hui, je dis "blogueuse et auteure (j'ajoute souvent auteure débutante...)
Aucun problème avec le terme "blogueuse". J'administre un blogue, donc je suis blogueuse. C'est aussi simple que ça!
Combien de textes ou de romans devrai-je avoir à mon actif pour me considérer comme une auteure à part entière, puis ensuite une écrivaine? Peut-être s'agit-il simplement de ma propre perception des choses...
On touche un point important ici : Est-ce qu'auteur est plus ou moins important qu'écrivain?
Finalement, est-ce que c'est vraiment important? Tant qu'on écrit... à quoi ça sert, les étiquettes?
Les étiquettes servent souvent aux autres pour nous définir. De là mon soucis de choisir la mienne. Tant qu'à devoir être étiquettée, j'aimerais que le terme corresponde au contenu :p
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