Quand je regarde ma production littéraire, je me demande si je suis éclectique ou juste sans style.
Je viens de terminer mes soumissions au concours de l'Ermite. Une de dark fantasy, une de fantastique-comique et une de littérature générale, sauce Michel Tremblay. Les trois ont été écrites à muses perdues, concurremment à mon roman jeunesse-historique.
Entre temps, on a aussi accepté de publier deux de mes nouvelles de policier-noir et une nouvelle de ce que mon directeur littéraire a appelé, si je me rappelle bien, de la "SF fonctionnelle"... pas sûre de ce que ça veut dire, mais c'est lui qui a étudié en littérature, alors il doit savoir ce qu'il raconte! lol!
J'apprécie les auteurs qui voguent ainsi d'un registre à l'autre (King, notamment), mais je dois dire que j'ai des lectures fort diversifiées, ce qui n'est pas nécessairement le cas de tout le monde.
Alors, je m'interroge. La diversité de mes écrits est-elle la marque d'un esprit curieux et ouvert? Ou juste celui d'une pauvre écrivaine qui cherche encore "sa" voix? Vous en pensez quoi vous?
12 commentaires:
Je ne crois pas que d'écrire différemment ou avec un style différent de sa zone de confort est la preuve d'une auteure qui se cherche. Au contraire, elle a la capacité d'adapter son style selon son texte.
Quelqu'un qui écrit toujours la même chose, de peur de déplaire ou de se mettre dans une situation inconfortable (plus de recherches, plus de temps à mettre sur son texte, etc) n'évoluent pas et devient rapidement redondant. Chose à ne pas faire dans un monde qui va trop vite.
L'écrivain est celui qui écrit, Élisabeth Vonarburg.
Tant que t'écris, on s'en balance de qu'est-ce que t'écris, Keven Girard
À prendre en riant ... xD
@Benoit : J'espère en effet que c'est la marque de mon adaptabilité.
@Keven : ;)
Suis pour que chacun écrive selon ses préférences, mais... à varier son style, la difficulté sera de trouver la bonne publication pour tel ou tel genre.
Si je me fie à l'art visuel, les galeristes aiment bien que l'on puisse reconnaître l'artiste, donc son style, ses couleurs. Leur permettent très peu d'évolution, ce qui dérange évidemment les créateurs. Certains ont quand même "réussi" autant en figuratif qu'abstraction, mais ils sont rares.
L'important je pense c'est de bien écrire ET de raconter une histoire intéressante.
@ClaudeL : J'en suis pas vraiment à me préoccuper du lieu de publication quand j'écris. J'écris et puis si le résultat est potable, là je m'interroge... et avec le blogue je commence à avoir un bon réseau pour me conseiller des débouchés ;)
Bien écrire et raconter une bonne histoire... si simple et si complexe à la fois!!!
Je crois qu'il est importe peu de s'associer à un genre. La diversité offre tellement plus de voies à notre inspiration.Mais je suis porté à croire que le "style" lui reste imprégné, un tant soit peu, dans chacun de nos écrits, diversifiés qu'ils puissent être.
@Pierre : C'est effectivement pour une question d'inspirations diverses que je vogue d'un genre à l'autre (cela dit, j'ai tendance à rester dans le domaine des "genres") Pour la question du style, c'est difficile d'analyser ses propres écrits... On verra bien si vous finissez par me reconnaître un style...
Mais il est là, ton style, Gen, assez aisément reconnaissable bien que tu aies peu publié - mais j'ai lu comme les autres les textes que tu as mis sur ton blogue ou que tu as fait circuler sur le web et ça me donne une bonne idée de ta "petite voix", dans l'attention particulière portée aux atmosphères, dans ce qui semble vrai au premier abord mais qui se révèle tout autre au deuxième regard (une constante chez toi), dans la précision du vocabulaire, dans la patine de la narration et des mdescriptions devant lesquelles tu ne te défiles pas (y a qui ne font que dans le dialogue et la description en trois mots)...
Je dis ça sans vouloir te flatter, mais tu as un style très particulier, tout comme Guillaume Voisine, Ariane Gélinas, Dave Côté, pour ne citer que ceux qu'on dit de la relève.
@Richard : Wow! Merci pour l'analyse :) Ça me rassure un peu. Je pensais pas qu'on pouvait me reconnaître des constantes pour le moment. J'avais peur d'être juste éparpillée... mais c'est vrai que j'aime bien jouer avec les atmosphères et avec les apparences qui cachent autre chose! ;)
Mon défi c'est d'arriver à le faire sans ralentir l'action... surtout dans le roman jeunesse... (foutu roman qui veut pas avancer aujourd'hui...)
Le fait que tu picores à droite et à gauche, dans la sf, le policier, le fantastique, l'historique et le québécois contemporain (on dirait une publicité pour Roche-Bobois, ça), montre uniquement ta curiosité et le plaisir que tu prends aux littératures que tu lit. Éparpillement ? Dans le meilleur sens du terme...
Pis là, si tu continues à répondre aux commentaires sur ton blogue, tu n'avanceras jamais dans l'écriture de ton roman jeunesse. Allez, hop !
@Richard : Ok, ok, je m'y mets là! ;)
Enregistrer un commentaire