C'est fou les confidences au sujet du sexe que les filles peuvent se faire à l'adolescence! Ça étonne beaucoup mon chum d'ailleurs quand je lui raconte ce que je pouvais échanger comme secret avec ma gang de fille quand j'étais ado. En y réfléchissant avec le recul, je crois que c'est parce que le sexe c'est plus compliqué pour les filles que pour les gars comme découverte. On s'entend que, pour les gars, se faire plaisir tout seul ou faire ça à deux, c'est physiologiquement pareil. Pour les filles, y'a un monde de différence, alors dès qu'il y en a une dans la gang qui commence ses explorations, les autres s'empressent de s'informer.
Bon, tout ce prologue pour dire que les jeunes femmes parlent fréquemment de sexe entre elles et souvent de façon assez détaillées merci! (Positions essayées, sensations ressenties, caresses du partenaire...) Je le sais, j'suis passée par là...
Et j'ai eu un rappel de cette époque d'intimes confidences hier soir, en revenant du boulot. Je me suis retrouvée assise dans le bus à quelques bancs de deux grandes ados, de peut-être dix-sept ans, qui avaient ce genre de conversation non pas en chuchotant, comme c'est la coutume, mais à pleine voix! Circonstances obligent : chacune avait un de ses écouteurs de Ipod dans l'oreille et écoutait sa musique en même temps qu'elle discutait avec l'autre. C'est pas mêlant : la moitié de l'autobus sait maintenant que l'une des deux a trouvé ça vraiment trippant que son chum la prenne à quatre pattes tout en l'embrassant dans le cou!
Pour une fois que c'est pas moi qui me met les pieds dans les plats, j'étais gênée pour elles quand elles sont descendues. Mettons que tous les hommes de l'autobus avaient un petit sourire en coin en les regardant passer... dur de leur jeter la pierre! ;)
6 commentaires:
J'aurais été portée à dire que c'est (encore) une question de génération. Adolescente ou adulte, je n'ai jamais jasé sexe même avec mes amies les plus intimes. Par contre de menstruations, de ménopause, oui, beaucoup plus ouvertement que du temps de ma mère... Pourtant, dimanche dernier j'écoutais trois jeuunes soeurs (entre 25 et 31 ans) parler de bébés, de conjoints, d'accouchement et d'après accouchement et je sentais une retenue, elles chuchotaient presque. Ce ne sont pas elles qui auraient jasé à tout venant des positions au lit.
Question d'exemples et d'éducation sans doute. Mais je suis pour la libération de la parole en autant qu'elle reste discrète non à cause du sujet mais surtout par civisme du lieu public qu'est un autobus.
@ClaudeL : Étant de la même génération que les jeunes femmes que tu as entendu dernièrement, j'ai l'impression que la retenue s'acquiert avec le temps pour ma génération. Même menstruation, bébé, etc, on en parle avec plus de pudeur à présent que quand on avait 16-17 ans (et ce, même si la conversation se tient avec les mêmes amies).
Pour ce qui est du civisme, me semble qu'il y a énormément de gens qui ont du mal à réaliser que l'autobus est un lieu public!!!
Ce qui peut mettre mal à l'aise, dans l'exemple que tu racontes, c'est le sentiment que ces jeunes filles ne semblent pas avoir encore acquis la notion d'intimité. C'est bien qu'elles se sentent libres de parler d'un sujet aussi personnel. C'est par contre un certain signe d'immaturité qu'elles le fassent en public. Elles n'ont pas décrit l'apparence de leur caca du matin, tant qu'à y être? LOL
Je pense surtout que les deux filles avaient pas conscience du volume de leurs voix. Après tout, si on avait été plogués à deux oreilles dans nos Ipod, on les aurait probablement pas entendues! lol!
Mais je dois avouer que j'ai pris un plaisir assez cruel à observer les expressions des gars qui ont entendu la conversation. Un monsieur a continué à faire semblant de lire avec un demi-sourire rêveur m'a particulièrement amusée! hihihihi
A priori, j'aurais peut-être rigolé à entendre ça dans le bus... Mais vraiment, parler fort comme ça, c'est un manque de bon sens, ou un manque total de barrière, d'intimité, comme le souligne Karuna? Je ne sais pas, mais à une époque ou on "Tweete" tout et n'importe quoi, plus rien ne m'étonne...
Effectivement, dans un contexte où on tweete "je me brosse les dents", je suppose que l'intimité devient une notion toute relative...
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