Il y a deux gangs (Suicide Machine et Seppukoo) qui ont eu la maudite bonne idée de créer des services web permettant de se suicider virtuellement (en effaçant automatiquement vos profils dans les réseaux sociaux virtuels Facebook, MySpace, Twitter, etc au choix de l'usager). Ces trucs n'étaient pas parfaits, se contentant de vous enlever le contrôle de vos profils, mais c'était une idée à creuser me semble (parce que c'est dur de vous effacer complètement de Facebook : il y a tendance à rester des traces de vous un peu partout).
Évidemment, Facebook n'a pas aimé l'idée que les gens puissent lui échapper aussi facilement et s'est empressé de bloquer les sites de suicides virtuels (on en parle ici). La raison invoquée? La protection de la vie privée de ses usagers. Comme si avoir ses données personnelles sur Facebook n'était pas déjà la porte ouverte à tous les abus.
Je trouve d'autant plus dommage ces mesures prises par Facebook que je songe présentement sérieusement à commettre un suicide virtuel.
Rassurez-vous : je n'ai pas du tout l'intention d'abandonner ce blogue.
Cependant, Facebook, ça m'énerve (et Twitter c'est pire). Quand je m'y suis ouvert un profil, mes amis-Facebook étaient mes amis véritables et ils incluaient plusieurs personnes chères à mon coeur, mais perdues de vue à cause de l'éloignement géographique ou les aléas de la vie. Je m'étais dit que ça me permettrait de renouer avec eux. En plus, il y avait quelques petites applications amusantes et des quiz rigolos...
Malheureusement, je me suis bien vite rendue compte que Facebook était en fait le capitalisme appliqué à l'amitié : il fallait toujours que notre liste d'amis grossisse pour pas qu'on ait l'air twit et il fallait les solliciter pour qu'ils participent à des jeux, des quizz, etc, si on voulait y avoir des bons scores... Et comme beaucoup de gens y perdent énormément de temps à jouer à des jeux bêtes, ils n'ont pas le temps d'entretenir vraiment des liens d'amitié.
En plus, les mises à jour constante de profil finissent par ne plus vouloir rien dire. Parce qu'on ne met que les trucs triviaux, drôles ou glamour sur Facebook ou sur Twitter. À moins d'être très exhibitionniste ou d'avoir des virtuo-amis triés sur le volet, on ne met pas les trucs importants, graves, les émotions profondes. Je me serais pas vue écrire dans mon statut Facebook : Gen ne sait pas comment aider sa mère. Ou : Gen pendrait certains membres de sa famille. Ça en dit pas assez. Et trop en même temps.
Finalement, en plus de remplir ma boîte courriel d'invitations pour participer à des trucs dont je me contrefous, Facebook permet à des gens (qui ne prennent par ailleurs ni le temps de m'écrire un courriel personnel, ni de me téléphoner, ni de venir voir mon blogue) de m'écrire des messages bêtes et méchants rapidement, comme ça, entre deux quiz.
Évidemment, ça a aussi permis à certaines personnes qui n'avaient pas mon courriel personnel de m'écrire pour me le demander... tant pis... Je suppose qu'ils devront dorénavant laisser un message sur mon blogue.
Parce qu'à moins que certains d'entre-vous me sortent des arguments ben convainquants, je vais me préparer un seppuku virtuel maison. En toute sérénité.
Addendum
Suite à mon message, j'ai deux nouveaux amis-Facebook... Heu... Enfin, ça me fait plaisir de vous ajouter, mais ne le prenez pas mal si je disparais bientôt.
10 commentaires:
Facebook, c'est comme un microcosme de la société, on y retrouve le meilleur et le pire.
Personnellement, j'avais la même écoeurantite que toi quant aux apps, quizz, jeux, etc. (surtout que j'avais une amie qui faisait une vingtaine de quizz de personnalité par jour, et à peu près cinquante connaissances qui jouent a farmville, argh!), mais je vais beaucoup mieux depuis que je suis allé dans les options avancé et que j'ai bloqué les status update des mes amis fatiguants, que j'ai bloqué à peu près tout les quizz, jeux et autres niaiseries aussi, et que je choisi qui lit les messages que je met sur mon wall...Aaaah, la sainte-paix!
Ouais, mais dans ce cas-là, pourquoi avoir Facebook? Et puis ça empêche pas les pseudo amis de me harceler.
Je ne reçois que les message ou updates de personnes dont je veux avoir des nouvelles, et/ou qui habituellement postent des choses qui m'intéressent, donc facebook vaut la peine pour moi.
Et si je n'ai pas envie que quelqu'un deviennent mon "ami" mais que je me sente mal de le refuser tout de go, je l'accepte et l'ignore/bloque ensuite sans qu'il le sache! La personne en question n'est pas offusquée, et à ses yeux, je suis juste vraiment pas actif sur facebook. Tout le monde est "satisfait".
Remarque je n'ai jamais eu affaire à quelqu'un de vraiment hargneux et harcelant, qui voulait à tout pris que je recoive ses menaces ou lettres de bêtises...
8-S
Bloquer la personne en question risquerait de provoquer une escalade des moyens de pression. Tandis que si je disparais en douce, ça me rend inaccessible à la prochaine crise.
Mais bon, je réfléchis encore à tout ça.
Pas l'esprit encore très clair pour réfléchir à la question. Suis encore toute énervée d'avoir manqué de connexion Internet toute la fin de semaine. Mais justement d'en avoir été privée me fait réaliser à quoi je tiens. Et Facebook est la dernière de mes préoccupations. Y a juste deux ou trois personnes qui commentent là-bas alors que je voudrais qu'elles commentent sur mon blogue. Les autres, tous les autres, ou je les vois ailleurs ou je peux m'en passer.
Je ne perdrai même pas de temps à fermer, bloquer ou disparaître.
En passant sommes-nous-tu amies sur Facebook?
Nope. ;) Pas grave : moi aussi, j'aime mieux que les gens viennent me visiter ici.
Nope??? Avant que tu ne te tues (à dire à haute voix sans rire), j'aurais bien voulu te trouver sur Facebook, mais pas trouvé ni ta photo ni ton nom. Probablement plus facile pour toi de me trouver. Peut-être n'y tiens-tu pas.
Bah moi je t'ai trouvée ;) Mais effectivement, je vois pas tellement d'intérêt à ajouter des amis. On se jase déjà quotidiennement et je mets pas mon Facebook à jour, donc...
Je ne suis pas entièrement d'accord avec toi, même si je me passerais volontiers des quiz et jeux stupides qui polluent quotidiennement ma page d'accueil. Facebook, c'est l'équivalent virtuel d'un petit trajet d'autobus ou de métro avec quelqu'un. Ce n'est rien d'exceptionnel, et surtout pas l'occasion pour les grandes confidences, mais ça met un peu d'agrément dans la journée même quand finalement on a parlé de la température.
Et s'il n'y avait pas Facebook, je n'aurais sans doute jamais soupçonné que tu tenais ce blogue ;) et même si je ne commente pas systématiquement, je te lis régulièrement...
Allo Mathilde! :)
Ouais, je sais qu'il y a quand même des bons côtés. C'est pour ça que je suis pas encore totalement partie. J'ai juste réduit mon profil au minimum pour le moment.
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