À la demande générale de Richard (lol!) je vous livre ici un petit extrait du roman sur lequel je bosse dans le cadre du Nanowrimo.
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Le dernier mot de Mme Léger a semblé résonner dans l’air de la combe. Un épais brouillard s’est élevé en un instant et nous avons entendu le tonnerre gronder au loin. J’avais du mal à distinguer mes propres mains à travers la brume. Cette opacité n’a cependant duré qu’un instant. Bien vite, le banc de brouillard a semblé se déchirer, nous dévoilant une porte de pierre massive et usée dressée à quelques pas de nous, comme si elle avait toujours été là, dans l’un des flancs de la petite vallée.
Mme Léger a semblé sortir d’une espèce de transe. Elle a fait un geste vers la porte, puis elle s’est figée. Elle venait de nous remarquer. Son visage, jusqu’alors concentré et serein, s’est tordu en une expression horrifiée.
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Là, par contre, pour ce qui s’est passé ensuite, je sèche complètement… ou je suis dans le brouillard… si les deux ne sont pas incompatibles… En tout cas, j’ai à peu près autant d’images nettes que la dernière fois que j’ai mélangé une pleine bouteille de bon cognac, avec pot et hasch de qualité. Ma seule impression certaine est de m’être sentie dépourvue de volonté, comme hypnotisée. Je me souviens vaguement avoir descendu un escalier. Je me souviens aussi d’une vaste salle sombre, pleines de piliers de pierre et de statues. Je sais que l’homme à la cape, dont je n’arrivais toujours pas à voir le visage, m’a pris la main droite. Je me suis laissée faire, même lorsqu’il a saisi un couteau et fait une petite entaille sur mon poignet. Mon sang a coulé sur une feuille de vieux papier. Curieusement, je n’avais aucune crainte. Ses doigts, lorsqu’il touchait ma peau, semblaient chauds et forts. Leur contact était agréable....
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Voilà... Ça vous intrigue un peu, j'espère?
Cet extrait est situé au début de l'histoire... malheureusement, j'ai constaté un problème depuis. J'avais commencé ma narration au je dans un style dépouillé et très "langue parlée". Or, plus j'avance, plus le niveau de langue devient soutenu, complexité des descriptions oblige. Je crois aussi que je vais devoir faire vieillir mon narrateur... ou alors il va prendre de lui-même de la maturité au fil du récit...
Ah là là, pas évident un foutu roman! 10 000 mots de faits (ah, l'enthousiasme des premiers jours!) et je constate déjà des problèmes suffisants pour justifier une ré-écriture quasi intégrale... Mais bon, pour une fois, je ne vais pas m'y atteler tout de suite : je vais finir mon premier jet avant!
Restez à l'écoute pour la suite de mes angoisses... et des extraits ;)
Addendum
Bon, tant qu'à faire, je me suis inscrite pour vrai! Au yâbe la paresse ;)
7 commentaires:
T'écris ça à main levée, toi ? T'écris comme ça dès le premier jet ? Yowzie !
Bon sang, j'abandonne le métier. I must eat my humble pie, si j'ose dire. Place aux nouveaux auteurs !
Richard, avant de te décourager, réfléchis au fait que je vous ai évidemment pas mis des paragraphes bancals en extrait! lolol! :p
Et puis je dois avouer qu'à chaque fois que je me suis fait refuser des textes, on m'a dit en gros que c'était bien écrit, mais que l'histoire était nulle. :( On a chacun nos trucs à travailler...
eheh... bravo... Juste un petit truc, dans les premiers paragraphes, au debut, il y a pas mal de 'a semblé', ce qui me semble un peu trop ;).
Autre truc, brouillard + tonerre, est-ce que ca arrive ca? A moins d'etre a l'altitude de l'orage peut-etre, mais dans ce cas la tu serais trempee par la pluie non? Enfin, je ne suis pas meteorologiste, mais jamais vecu ce genre de configuration... Ou alors c'est-y surnaturel comme brouillard??
Nanowrimo me rapelle ce que j'ai moi aussi traverse recemment, un marathon litteraire similaire pour un concours de roman jeunesse, roman que j'ai termine a 5 minutes de la "deadline"... (J'attend toujours les resultats, mais vu le premier jet que j'ai soumis, je n'ose esperer).
Le style aussi, j'ai ressenti le meme probleme (sauf que moi j'etais parti trop soutenu). Mais il s'est stabilise pour moi au bout d'un moment (genre 3-4 chapitres), et il m'a fallu ensuite reprendre le debut, juste pour corriger le style.
Enfin, accroche toi bien, pis fonce ! On veut lire la suite.
Whoa, 3 "a semblé" en effet. :p Merci Alex... sauf que je vais m'en tenir à ma règle et ne pas toucher à ça tout de suite...
Et oui, l'histoire est surnaturelle, alors pas de problème pour le brouillard accompagné de tonnerre ;)
"Au yâbe la paresse", l'expression est de circonstance! :) Haha! (Oups, un délit d'initié!)
Chut!!! ;)
10000 mots !! C'est quoi tu as mangé ces derniers jours ;) Bravo et continue et on reste sur le qui-vive à faire la belette pour un prochain extrait :)
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