Qu'est-ce qui m'est arrivé de plate (mais que vous risquez de trouver drôle) au Salon du Livre?
1- J'ai contrevenu à ma routine habituelle et je ne suis pas allée lire les mises à jour des blogs. Résultat : j'ai manqué l'aventure de Richard, qui a été le sujet du jour.
2- Je suis arrivée à 12h00, pensant que Mathieu n'était en séance de signature que jusqu'à 13h00 et ne voulant pas le manquer. Je ne ferai plus jamais ça. Il y avait tellement de monde que j'arrivais à peine à respirer. Moi qui n'aime pas les bains de foule! (parce que je suis trop petite pour voir au-delà du dos de la personne devant moi) Surtout que Mathieu, qui publié dans toutes les maisons d'édition québécoise cette année (lol!), était finalement en séance de signature presque toute la journée!
3- Je me suis perdue. À répétition. Je suis le genre de personne qui tourne à gauche en sortant d'une pièce, même si elle a tourné à gauche pour y entrer (et qui doit se lever et mimer le mouvement avant d'écrire ceci, sous peine que ce soit illogique), alors imaginez-moi dans un Salon du Livre, surtout un Salon tellement plein de monde qu'il vaut mieux traverser les kiosques des grandes maisons que les contourner! Chaque fois que je quittais un kiosque, j'étais mûre pour un tour complet du Salon avant de trouver mon objectif suivant.
4- J'avais mis des talons (très) haut. (Ben quoi? Les conseils aux écrivains nous disaient d'être bien habillés et ma maman m'a toujours dit que des talons, ça rend une femme élégante) Quand je suis arrivée chez moi (à 22h00), j'ai hésité avant d'enlever mes souliers : je pensais que mes pieds étaient sans doute rendus réduits à l'état de poches de sang et de liquides organiques tenus en place par le cuir de mes chaussures. Mais non, finalement. Ils étaient juste tellement endoloris que j'en ai pour une semaine avant de pouvoir remettre des talons.
5- Je ne m'étais pas prévu de lunch. Vers 14h30, quand j'ai consulté les menus des différents cafés, j'ai découvert qu'un sandwich coûtait 12$ et un coke 3$. J'ai pris un petit jus de fruit pour dîner (2,50$). Faudrait que quelqu'un rappelle aux organisateurs du Salon que les écrivains, lecteurs boulimiques et autres littéraires sont habituellement pauvres... ou, s'ils ne l'étaient pas en arrivant, ils le deviennent très vite après avoir erré dans cette gigantesque librairie!
6- J'ai marché sur le pied de Marie Laberge en passant à côté de sa table. Quand j'ai vu celle de Danny Laferrière, j'ai pas pris de chance : j'ai fait un grand détour.
7- J'ai prononcé le nom de Nelly Arcand en présence de Michel Vézina. Si j'avais su qu'ils étaient d'aussi proches amis, j'aurais évité.
8- Le seul rendez-vous qui avait été formellement fixé était avec Isabelle, à 17h30, au kiosque de Alire. Évidemment, c'est la seule personne que j'ai pas vu (pour cause d'accident d'auto, pauvre Isabelle!).
9- J'ai perdu mon tiquet de vestiaire. Heureusement, parce que je perds régulièrement mes tiquets de vestiaire, j'apprends toujours mon numéro par coeur avant de le ranger dans ma poche. (Et à chaque fois, je me dis que la prochaine fois je vais le mettre dans mon porte-monnaie).
10- Rendue au Saint-Bock, pour le lancement, il me restait juste assez d'argent pour m'acheter une pinte de cidre, huit ailes de poulet et le dernier Brins d'éternité. Avis aux intéressés : ne commandez jamais d'ailes de poulet quand vous avez déjà entâmé votre boisson : le temps qu'elles arrivent, vous n'aurez plus rien à boire pour étancher le feu des épices!
11- J'ai pris un autobus plus tardif que prévu... ce qui aurait sans doute inquiété mon chum à une époque de ma vie où il ne savait pas encore que c'est très bon signe chez moi quand mes activités sociales s'étirent. Quand elles finissent à l'heure, ça veut dire que je suis pas arrivée à briser la glace et que je suis restée dans mon coin sans parler à personne... Ça peut sembler étrange aux gens qui m'ont jasé (et qui ont dû me croire borderline hyperactive), mais je ne suis extravertie qu'une fois la conversation engagée. J'ai aucune difficulté à entretenir un dialogue. Mais le démarrer, c'est une autre paire de manches!
Voilà, c'est tout. Au final, je pense pas m'être fait d'ennemis. En tout cas, pas trop. J'ai même fait rire quelques personnes et distribué toutes mes cartes sauf une... Quoiqu'elles sont plus souvent allées à d'autres auteurs qu'à des éditeurs, mais bon, faut commencer quelque part!
56 commentaires:
u peux retirer ton point 12. Je suis freak, mais ce n'est pas la peine de le crier sur tous les toits ;)
lol! Ok, je l'enlève tout de suite! ;)
Héhéhé... mArci. De toute façon, tu sais que je t'aime.
Et nous, nous ne saurons jamais ce que contenait le point 12.... Zut! Je n'ai pas été assez vite ce matin!
Merci Gen, tu m'as fait ma thérapie de rire pour aujourd'hui! La prochaine fois, on devrait faire un bout de chemin ensemble au SLM ou ailleurs, je suis certaine qu'on aurait un fun noir! Dommage qu'on se soit vues juste à la fin, quand je m'apprêtais à partir...
Une petite confidence : moi aussi, je suis gênée au premier abord. Ce doit être la même chose pour tout le monde. Faut juste dépasser ce stade et foncer. Et fais confiance à la vieille peau que je suis (comparativement à toi!) : avec le temps, ça devient de plus en plus facile!
Mes excuses les plus sincères si je t'ai paru pressée de partir samedi et que je n'ai pas pu échanger avec toi autant que je l'aurais voulu, mais j'avais mon chum pis ma fille avec moi, j'étais déjà en retard sur mon horaire et j'ai peu de temps pour dîner... lol J'espère sincèrement que l'on pourra se reprendre!
@Isa : Je savais qu'on était des âmes-soeurs ;) Oui, on se reprendra!
@Élisabeth : Pas de problème :) De toute façon, ça m'a évité de devoir candidement t'avouer que j'ai pas lu tes romans :p (Parce que je me suis juré de ne plus lire de séries non terminées, pour causes de multiples frustrations passées, incluant délais de sortis, mort d'auteur, abandon de la série et dernier tome absolument décevant)
En tout cas, Gen, laisse-moi te dire qu'avec toi, je n'ai ressenti aucune gêne! C'est ça la magie du blogue : on se connaissait déjà pas mal!
En passant, je t'annonce officiellement que tu es l'heureuse récipiendaire d'un prix honorifique hautement convoité. Va voir sur mon blogue!
Oh oh... :p (à suivre demain! ;)
Ah, je t'ai pas vu au saint-bock. J'ai quitté vers 8 heures. Une prochaine fois:) j'adore aussi les arts martiaux; c'est un bon sujet de conversation.
On m'a pas présentée à tout le monde et puis on était tellement tassés que j'ai renoncé à faire le tour des tables. J'étais la fille en face de Daniel Sernine. :p
On se reprendra! :)
Quels arts martiaux fais-tu/pratiques-tu?
Y'a bien longtemps que je ne m'en fais plus avec les amies et connaissances qui n'ont pas lu mes livres... Ce n'est d'ailleurs vraiment pas une obligation, considérant que les critiques venant du milieu sont toujours plus développés que celles du commun des lecteurs et que le pot qui accompagne les fleurs est donc plus gros... lol! De plus, ce que je fais n'est pas du goût de tous les blogueurs, la lecture, c'est suggestif...
Je suis à la retraite. Je ne fais que de la course maintenant. Mais j'ai pratiqué le shotokan, yoseikan, kickboxing, jiu-jitsu pendant 14-15 ans. J'ai arrêté dans les débuts du UFC. Dans le temps que c'était illégal ici et que les combats avaient lieu à l,intérieur des réserves amérindiennes. C'était le frère de Jean-Yves Thériault qui organisait les évènements si ma mémoire est bonne.
Cela écrit, j'aime bien les arts martiaux et Bruce Lee. :)
J'espère aussi te revoir et qu'on jase plus longtemps...avec ailes de poulet ou pas ;)
Montréal se résume ainsi pour moi: bouchons de circulation. Ça vaut autant pour le réseau routier que pour les allées du salon du livre. Mais je n'ai pas eu à accomplir l'exploit de les traverser cette année.
@Pat : Oh, beau mélange d'arts pratiqués. Ouais, les combats ultimes ont bien changé, tant ici que chez nos voisins du sud. Plus intéressants à regarder maintenant et plus propres! :) (même si ces temps-ci, on souffre d'arrêts trop hâtifs et de juges aveugles). C'est d'ailleurs le sujet d'un billet à venir :) Reviens nous voir, tu vas te plaire je pense ;)
@Pierre : Je suis sûre qu'à Boréal, on manquera ni de temps, ni de sujets :)
@Claude b.: Fiou, je pensais que je t'avais manqué. J'ai un Solaris avec trois de tes nouvelles à lire... et Prime Time, si je peux trouver le temps de m'y mettre (Le Nanowrimo a bousculé mon rythme de lecture)
@Élisabeth : Je me fais d'habitude un point d'honneur à lire au moins une partie de la production des gens que je connais. Quand c'est vraiment pas mon truc, je ne critique pas!
@Claude b. : Effectivement Montréal = Congestion. Mais bon, on finit par s'habituer... ou pas! (C'est pas pour rien que je vis en banlieu)
Remarque, Gatineau est une ville de fonctionnaires. Ça ne bloque qu'à certaines heures précises, mais ça bloque solide.
Ma présence au salon n'aurait pas été très pertinente. Comme Vents d'Ouest n'avait pas son propre stand cette année, je ne serais pas allé chez Prologue pour dédicacer un livre qui date de trois ans. Prime Time est bien plus récent, mais il n'est distribué qu'en Europe. Pour ce qui est de la Machine du Bonhomme Sept-Heures qui vient de paraître, d'une part, il s'agit bien plus du travail des artistes qui l'ont réalisé que de celui du gars qui les a inspirés, et d'autre part, le livre a paru chez un éditeur (Studio Premières Lignes) qui privilégie la vente par son site web.
Bref, si je m'étais présenté au salon avec mes vieux recueils, on m'aurait sans doute confondu avec une vieille affiche délavée.
@Claude b. : Lol! Voilà une toute nouvelle facette des salons pour moi...
Moi ça m'intéresse, Claude! :-)
Moi aussi! Moi aussi! :)
(et c'est vrai qu'ils font parfois pitié ces auteurs...)
Pitié? Pas un sentiment que l'on aime à faire naître chez nos lecteurs... peut-être pour nos personnages, mais pas pour nous!
C'est tout de même une belle leçon d'humilité (une autre!).
@Claude b : non, je l'ai pas lu
@Émilie : J'ai vu quelque chose de très pathétique samedi. Une femme était derrière sa table avec ses bouquins. Personne ne lui parlait. Un homme s'est avancé, a pris un de ses livres, a lu le résumé, a grimacé et l'a remis sur la pile avant de s'éloigner. Je vois pas d'autre terme que "Faire pitié" qui s'applique!
Lors d'un de mes pires salons, j'étais là, à sourire et à saluer discrètement les gens qui passaient (attirer l'attention sans être envahissante), depuis des heures. Personne ne s'était arrêté, sauf une jeune fille qui travaillait dans le kiosque et qui s'était montrée emballée par mon livre, sans l'acheter.
J'avais beau ne pas avoir d'attente, je trouvais ça dur. Un homme est passé, manifestement chargé de livres et fatigué. Il m'a vu lui sourire, a poussé un immense soupir en s'arrêtant et m'a dit:
"Awouillèle, fais-le ton speach, mais je vais pas acheter ton livre".
Fort sympathique le gars. C'est un mauvais souvenir. Mais bon, je n'ai pas envie de me dire que je faisais pitié pour autant. Le lendemain a été aussi pénible, au point où je suis partie avant l'heure de la fin de mes dédicaces pour ne pas éclater en sanglots au milieu du salon. Mais je n'ai toujours pas envie qu'on me prenne en pitié.
Bref. Tu sais, être auteur c'est vivre toute la gamme des émotions. Je n'aimerais pas plus devoir faire des dédicaces à la chaîne (quoique... ;). Pour l'instant, je me dis que les salons, c'est une façon de rencontrer du monde, de me faire connaître (hum) et surtout de revoir les amis du métier. Et j'y vais dans cet esprit. Il y a de nombreux auteurs qui ont sortis plein de livres, qui sont connus et appréciés et que presque personne ne va voir dans les salons.
Tu ne peux pas changer les gens qui visitent les salons. Tu peux modifier ton attitude, par contre. Tu peux choisir de le vivre en victime, tu peux choisir de te fruster contre tout le monde, tu peux en rire et prendre ça à la légère.
Moi je n'ai pas envie de dire que je fais pitié.
Claude, merci pour le clin d'oeil qui m'a bien fait rire :-)
@Claude b : J'en pleure! :)
@Émilie : La femme que j'ai vu avait effectivement l'air de vivre ça en victime. Par contre, j'ai souvent vu des auteurs connus qui restaient seuls à leur table, mais qui avaient un petit air rêveur de type "je pense à mon prochain roman entre deux clients". C'est d'ailleur souvent de ceux-là que je m'approche.
Je crois que si je devais me pointer dans un salon du livre, je demanderais à mon éditeur de mettre quelques-uns de mes livres derrière moi (pour que je vois pas les grimaces)
Remarque qu'on est quand même des humains et que ça vient parfois difficile un peu... ;)
Ah oui, une chose qui m'a aidé aussi... c'est de réaliser que les gens avaient le droit de ne pas tout aimer. Les gens viennent dans les salons aussi pour voir des auteurs, parler avec eux, découvrir leurs écrits sans nécessairement les acheter...
Et ils ont le droit!
Ça sert à ça les salons.
Maintenant, vous savez…
C'est sûr, mais je pense quand même qu'il y aurait moyen d'organiser les tables pour pas qu'on ait à lire les résumés dans la face des auteurs. Ou pire, pour qu'on soit pas obligé d'endurer le laïus de l'auteur quand on sait après une phrase que c'est pas notre style.
Là faut employer des stratégies de guérilla du genre : espionner l'auteur de loin, voir quand il prend sa pause, lire le résumé pendant son absence, puis se sauver à toutes jambes pour soit revenir en feignant l'innocence (mais en sachant qu'on va acheter), soit ne plus jamais approcher cette table. :p
Gen, l'auteur a ses livres sur la table devant lui, mais ils sont TOUJOURS également dans les présentoirs derrière. Tu peux très bien aller voir le livre avant et l'auteur ensuite ;)
Nope, en fin de semaine, il y avait des auteurs qui n'avaient leurs livres que devant eux. Je sais, j'ai cherché (et j'ai même demandé à une gentille commis, qui m'a pointé la table où l'auteur était assis). Montréal oblige peut-être?
(autant pour moi)
dans ce cas-là, tu prends le livre, tu pars un peu plus loin avec et tu le ramène ensuite, sans en avoir l'air :-p
Sérieusement, ce n'est pas facile. Moi aussi j'hésite parfois à aller voir les auteurs parce que j'ai peur qu'ils pensent immédiatement que je vais m'attendre à ce que j'achète leurs livres et tout...
Mais il faut bien gérer les relations humaines :-)
Ouf, je suis fatiguée, trop de commentaires je crois. Je reprends:
Moi aussi j'hésite parfois à aller voir les auteurs parce que j'ai peur qu'ils pensent immédiatement que je vais achèter leurs livres et tout...
Ma foi, vous auriez constitué des personnages secondaires de choix pour «Passez au salon!».
lol! Sauf que moi, ton Écrivain ne m'aurait pas vue ;)
Furtive Gen...
Bon, où j'étais encore! je viens juste d'arriver ici. 43 commentaires: un record, non?
L'autre Claude, le b, celui de mon coin que je ne connais que de nom et de photo a bien mêlé les cartes, je ne vous suis plus. Pas grave, l'important c'est que vous vous compreniez.
En tout cas l'après-salon bouge autant que le salon, ça m'a tout l'air! Pas grand monde au travail on dirait.
@ClaudeL : Coupable, votre Honneur!
Mais oui, c'est un record de commentaires pour ce blog. :) (Fiou, si ça peut enterrer l'affaire Champetier, je me plaindrai pas!)
À vous lire j'ai vraiment manquée une belle journée et soirée.
Maudite marde ... ma journée m'a couté un «bumper» et un mal de cou.
C'est quand le boréal ... je vais me reprendre ?!?
@Isabelle : le Boréal, ce sera en mai. Tape "Congrès Boréal" dans Google pour les détails.
@Pierre et Richard : Si Claude b. vous répond pas, allez sur son site et envoyez-lui un mail ;)
À tous ceux qui ont mis leur courriel ici : vous en faites pas : demain soir, je vais effacer les messages.
Moi je ne vous suis pas pantout !!!
T'en fais pas : t'as perdu des bouts de la conversation ;) On se reprendra!
À ceux qui trouvent tout ceci intéressant, Claude Bolduc vous suggère de déterrer : «Passez au salon!», dans XYZ, la revue de la nouvelle no 90, mai 2007... par Claude Bolduc.
Rigolade garantie! ;)
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