S'il y a un aspect du blogue que j'adore, c'est qu'il me donne l'occasion de me livrer à une rétrospective annuelle de mes projets et réalisations... exactement au moment de l'année où j'ai l'impression de ne plus savoir où donner de la tête et où je perds complètement de vue tout ce que j'ai réussi à faire dans les 12 derniers mois pour ne retenir que les trucs à finir!
Je vais donc profiter de l'écriture de ce billet pour prendre une grande respiration, essayer de revenir au calme, puis examiner le déroulement de cette deuxième année en tant que travailleuse autonome (écrivaine 3 jours par semaine... maman le reste du temps).
Premier constat : L'OBJECTIF FINANCIER EST ATTEINT!!! :) :) :)
Je m'étais donné trois ans d'écriture à temps plein pour arriver à gagner 10 000$ par an avec ma plume (en excluant de ce revenu d'éventuels prix et bourses, puisqu'on ne peut pas vraiment tabler sur leur obtention). Eh bien, j'ai réussi (de justesse, mais quand même) dès ma deuxième année! :) D'accord, la plupart de ces revenus sont non-récurrents, mais c'est pas grave, c'est quand même une étape importante qui est franchie.
Mes prochains objectifs seront bien sûr de maintenir ce revenu d'année en année. C'est pas gagné d'avance, mais ça semble faisable. Et avec le coussin financier provenant du Prix Canada-Japon, j'ai du temps pour y arriver.
Deuxième constat : Diversification réussie!
Les droits d'auteur n'étant pas une source de revenus très généreuses et l'obtention d'animations scolaires étant toujours un peu aléatoire (parce que soumise à la coopération des profs, des directions, des commissions scolaires, puis des organismes subventionnaires), j'avais décidé l'an dernier de diversifier un peu mes activités, notamment en allant chercher un peu plus de contrat de rédaction et en donnant davantage d'ateliers. C'est ce que j'ai fait et ça a très bien fonctionné. (Mes revenus provenant de ces sources ont augmenté de 200%!)
J'avais aussi l'intention de développer un volet "conte" afin de pouvoir offrir quelques performances plus théâtrales que didactiques, mais finalement j'ai été trop occupée pour avancer dans cette voie. Pas grave : j'ai continué à faire des recherches et j'ai du matériel en gestation, alors ce n'est que partie remise!
Troisième constat : Publications éparpillées, mais nombreuses
J'ai commencé à écrire ce billet en me disant "Ouin, j'ai quasiment rien publié en 2017".
Or, ce n'est pas tout à fait vrai. Cette année, j'ai publié :
- 1 guide pratique (pas le genre de truc que je pensais écrire dans ma vie! lol!)
- 5 nouvelles (donc une dans un recueil chez Québec-Amérique et l'autre en exclusivité pour les abonnées de la République du Centaure)
Malgré l'absence de roman, ça fait de 2017 une année moyenne en fait de publication (mais celles-ci sont vraiment éparpillées aux quatre coins du spectre littéraire, parce que je me suis amusée depuis quelques temps à quitter ma zone de confort... et que les résultats de mes expériences ont été publiés en même temps! lolol!). J'ai eu des meilleures années, mais il y en a eu des pires. Et il y en aura sans doute d'autres. J'espère cependant que 2018 n'en fera pas partie, même si je n'ai pas encore de publication confirmée. (J'ai rempli quelques commandes, mais je n'ose jamais en parler avant d'avoir reçu des acceptations claires, d'un coup qu'on juge que je n'ai pas livré la marchandise!)
Quatrième constat : Pas assez d'écriture
Trois jours par semaine, c'est vite passé quand l'un d'entre eux sert pour une animation scolaire ou un atelier et qu'un autre est à moitié pris par des tâches ménagères. Ajoutons à ça quelques activités sociales, quelques journées de maladie ou de fatigue intense et, pouf, les trois jours sont passés et j'ai à peine écrit une ligne. Misère!
Qu'à cela ne tienne : j'ai terminé l'un des romans entamés l'an dernier et l'autre, mon roman policier, devrait être terminé avant que la neige ne fonde. J'ai eu plusieurs idées pour des nouvelles et je crois que je vais plancher dessus avant de me lancer dans mon prochain projet de longue haleine.
Cinquième constat : L'auto-édition numérique montre ses limites
Plusieurs amis ont tenté l'auto-édition en numérique dans les dernières années, pour toutes sortes de raisons. Je me suis demandé longtemps si je suivrais le mouvement, mais je suis attachée à mes éditeurs et au bon vieux livre papier... Et plus le temps passe, plus les statistiques montrent que je ne suis pas la seule. Le livre numérique n'a pas connu l'explosion escomptée. Oh, tout le monde trouve ça très pratique, mais les lecteurs continuent d'acheter beaucoup de bouquins traditionnels, réservant le numérique aux revues, journaux, textes courts et, parfois, recueils de nouvelles. Résultat : les ventes ne sont pas au rendez-vous pour les écrivains qui s'étaient aventuré dans les eaux numériques et, cette année, plusieurs, tant au Québec qu'ailleurs, ont montré des signes d'épuisement. (Près de nous, Dominic Bellavance est sans doute celui qui a été frappé le plus durement par les limites du numérique, mais Isa a aussi été un peu échaudée).
Ce n'est donc pas demain la veille que je me lancerai dans l'aventure! Déjà que c'est bizarre de penser que certains abonnés de la République du Centaure peuvent lire sur leurs tablettes un texte de moi que je n'ai jamais vu sous ce format! hihihihihi!
Bref, 2017 aura été une année de consolidation pour moi. J'ai atteint pour la première fois mes objectifs financiers, j'ai préparé du matériel (pour des ateliers et des animations scolaires) qui pourra resservir, j'ai publié un nombre raisonnable de textes... mais je n'ai pas écrit autant que j'aurais voulu.
Je ne sais pas trop ce que 2018 me réserve, mais je sais ce que j'entends essayer d'en tirer! J'vous en parlerai en janvier! ;)
8 commentaires:
Sur l'édition numérique: je crois qu'un écueil important est qu'il n'existe pour le lecteur aucun incitatif à se procurer un livre électronique à l'avance. L'achat peut se faire à l'instant même où on s'installe pour lire. Mais, en réalité, on risque d'oublier complètement l'existence de livre-là, et de ne jamais l'acheter.
(Avec un livre physique, on a au moins la gratification de le voir trôner dans notre bibliothèque pendant qu'il attend d'être lu. Un fichier dans un répertoire, c'est moins sexy.)
Mais sinon, félicitations pour l'atteinte de tes objectifs!
@Alain : Ah tiens, je n'avais pas pensé à ça au sujet des livres numériques. Et pourtant, je suis la première à échouer lamentablement dans mes séances de bouquinage au pied levé parce que j'oublie soudain la looooongue liste des livres que j'aimerais trouver et acheter! (Liste pourtant bien en vue dans mon bureau... ah tiens, je pourrais la prendre en photo avec mon téléphone... passons).
Bref : au moment où on veut lire, je crois que tu as raison, on n'a pas nécessairement le réflexe d'acheter. Alors que le livre sur la tablette, on ne peut pas vraiment l'oublier! :)
Merci pour les félicitations! :D Disons que ça repousse le moment où j'aurai à me chercher une job alimentaire à nouveau! (Si tout va bien, j'aimerais repousser ce moment jusqu'à ma retraite! lolol! ;) )
Félicitation pour l'atteinte de l'objectif! Il était à la fois raisonnable et pas nécessairement facile à atteindre!
@Annie : Merci! C'était pas évident à atteindre, surtout que mon DPP est pas encore au maximum (parce que je connais des escargots qui tapent du texte plus vite que moi!). Mais comme tu le sais, ce genre d'objectif apporte une grande satisfaction psychologique. Je PEUX payer mon épicerie avec mes livres! Yé!
Je n'avais pas lu le dernier message de Dominic. Lire ton blogue m'a permis de faire le suivi. Toute une nouvelle... Ça fait réfléchir.
Personnellement, je ne crois pas beaucoup au numérique. J'ai publié dernièrement un livre numérique en août, mais j'ai fini par le faire imprimer! Comme toi, je préfère amplement les éditeurs. J'aime avoir un regard extérieur sur ce que j'ai écrit. Ce qui est possible aussi à compte d'auteur, mais il y a tellement de gestion à faire, ça peut être épuisant. Sans compter que les livres ont très peu de visibilité (encore moins qu'avec une maison d'édition, c'est pour dire!)
Mmm. Je réfléchis encore au message de Dominic et à mes propres raisons d'écrire...
@Nomadesse : Tant mieux si je t'ai permis de découvrir son aventure, qui est à la fois triste et instructive (heureusement, ça semble se terminer sur une note positive). Mais je crois en effet que le numérique, surtout auto-édité, ce n'est pas la solution pour notre marché. Comme tu dis : peu de visibilité, beaucoup de gestion, pas de regard extérieur (à moins qu'on le paie nous-même) et au final le plaisir de tenir son livre achevé entre nos mains est absent.
Ah, les raisons pour lesquelles ont écrit... Les cernera-t-on vraiment un jour? lol! ;)
Woohoo! Félicitations pour l’atteinte de tes objectifs financiers (et pour le reste aussi, bien sûr)!
@Luc : Merci! Tu sais comme moi que c'est pas évident, hein? ;)
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