C'est un billet de Prospéryne qui m'a inspirée ce billet.
Je sais pas si je vous l'ai déjà raconté, mais moi je ne rêve pas.
Ou plutôt, je rêve, mais je ne me souviens pas de mes rêves.
La raison de cet amnésie remonte à ma petite enfance. Je faisais des terreurs nocturnes à répétition. Autrement dit, je me réveillais en hurlant à cause de cauchemars et il me fallait du temps avant de réaliser que j'étais réveillée et que le cauchemar était terminé. Si je me rendormais trop vite, je replongeais dans mon cauchemar et je me réveillais à nouveau en hurlant. Plusieurs fois par nuit. Toutes les nuits.
Mon papa (qui voulait dormir et qui lisait justement des livres sur la méditation) a fini par m'apprendre des techniques de relaxation. Et il m'a aussi conseillé de ne pas m'accrocher aux images de mes cauchemars, de les chasser de mon esprit aussitôt que j'ouvrais les yeux. J'ai essayé de mettre ces conseils en pratique.
Et ça a fini par marcher. Tellement bien en fait que, encore maintenant, il peut m'arriver de me réveiller en sursaut, en sueurs, le cœur battant, sachant que j'ai fait un cauchemar... et totalement incapable de m'en rappeler. De temps à autres, je vais me réveiller avec quelques vagues impressions, quelques images qui sont restées accrochées à mon esprit. Mais la plupart du temps, non. Oh, je peux avoir du mal à m'endormir parce que mon cerveau, encore éveillé, rumine des angoisses et des scénarios catastrophes, mais une fois qu'il lâche prise, c'est terminé pour la nuit.
Donc, contrairement à bon nombre d'écrivains, je ne peux pas compter sur mon subconscient endormi pour me fournir en idées. (Sauf lors de mes rêveries éveillées, mais ça c'est un autre sujet).
Heureusement, mon chum, lui, rêve. Et lui, il s'en rappelle souvent au réveil. Parfois de façon très détaillée. Alors il me raconte ses rêves. Plusieurs sont banals. D'autres allument ma créativité. Et ça semble toujours lui faire plaisir lorsque j'écris des textes tirés de ses rêves (surtout qu'ensuite il peut me faire tourner en bourrique en disant que mes succès viennent de ses idées! ;)
Mais quand même... me semble que de ne pas rêver, c'est tout un handicap pour une écrivaine, non?
8 commentaires:
Un handicap, je ne sais pas, mais je me demande surtout s'il n'y aurait pas moyen d'inverser le processus?
Tu y as pensé, ou bien comme moi (qui souffre d'anosmie, et donc, suis incapable de sentir les odeurs), tu as appris à vivre avec et à en apprécier les avantages? (car il y en a, tout de même)
Si tu as une excellente créativité au départ, je ne pense pas que ce soit un handicap. D'autant plus que semblerait que tes rêves étant plutôt effrayants, ça nous permet de lire autre chose que des histoires d'horreur de ta part... ;)
J'espère que ce n'est pas un handicap pour un auteur... ne me rappelant presque jamais (disons quatre fois par année) de mes rêves non plus ;)
Je ne me souviens pas du tout de mes rêves non plus et je n'ai jamais considéré que ça nuisait à mon travail d'écrivaine. Mon imagination est tellement vivante la nuit: je n'ai qu'à rester éveillée dans mon lit et je te jure que j'ai des idées en titi!
@Isa : J'ai souvent pensé à essayer d'inverser le processus, mais j'ai un peu la chienne : il m'arrive quand même encore assez souvent de me réveiller en panique sans savoir pourquoi. Pis j'suis pas sûre que je veux le savoir! Je suppose qu'en effet j'ai appris à vivre avec les avantages que ça présente.
@Prospéryne : Je sais pas si ma créativité est "excellente", après tout je m'inspire beaucoup de ce que je vois ou vis. Mais pour ce qui est de lire autre chose que de l'horreur, j'pense que tu as un bon point! :p
@Ariane : Ah ben, coudonc. C'est le fun de voir que je suis pas toute seule! :)
@Nomadesse : Bon, une autre? J'vais commencer à croire qu'au contraire d'un handicap, c'est un trait commun. Et je suis d'accord : l'insomnie (volontaire ou non) est une très grande source d'inspiration.
Bien moi je rêve et m'en souviens, mais ne m'inspire pas pantoutte. Sauf que j'essaie de ne plus regarder d'émissions de meurtres, tueries, genre Séries +. Elles me stressent trop.
Ce qui m'inspirent c'est quand les gens me racontent leur enfance, adolescence.
Beh... je ne m’en ferais pas à ta place ; je me souviens beaucoup de mes rêves (tellement que je ne les écris plus — ce que j’ai longtemps fait — c’est trop long) ; des situations, des personnages, des sentiments, des couleurs et des sons. Il m’arrive même de rêver de mots ou de phrases (entendues ou lues), et je dois dire qu’à date ça ne me sert pas énormément dans mon écriture. Je note toutefois certains trucs au cas où, sait on jamais.
@ClaudeL : Oh tu sais, si quelque chose me stresse, j'en rêve pas : je m'endors juste pas! lolol!
@Luc : En effet, on ne sait jamais. Peut-être qu'un jour tu auras un déclic! :)
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