Dans la vie, dit-on parfois à la blague, il y a deux certitudes : la mort et les impôts. Et plusieurs écrivains, placés devant le casse-tête que les impôts constituent pour eux, ont parfois envie de choisir la mort, histoire de couper au plus court.
Mais, rassurez-vous, il est possible de s'en sortir sans avoir envie de se pendre.
Premièrement, il faut lire le Guide des impôts de l'UNEQ. Et le relire. Et le relire encore. (En résistant à la tentation de boire de l'alcool pour que ça passe mieux). Ensuite, on va consulter l'excellent billet de la Sorcière. Et on relit le guide une dernière fois.
Ensuite, on fait ses impôts de son mieux. En cas de doute, sur l'admissibilité d'une dépense, on s'abstient de la réclamer. Ou on appelle à l'UNEQ pour avoir une confirmation. On envoie le tout.
Et quand on reçoit une lettre qui nous demande une cotisation supplémentaire parce qu'on supposément oublié de déclarer des revenus de placement, on lève un sourcil sceptique. Des placements? Nous, pauvres écrivains?
On regarde le montant qu'on a supposément oublié de déclarer. On fouille dans nos archives de l'année dernière. On découvre qu'on a reçu, de maisons d'édition, des feuillets T5 pour des droits d'auteur qui donnent un total équivalent à ces supposés revenus de placement non déclarés. On a soigneusement déclarés ces droits d'auteur, avec les autres, en tant que "revenu d'entreprise". On regarde le libellé du feuillets T5 : "Revenus de placement". On regarde la boîte où nos droits d'auteur ont été inscrits. Boîte 17. On fait une petite recherche en ligne. "Dividendes de source canadienne, comprend notamment [...] droits d'auteur pour la publication d'un ouvrage". Ah, voilà!
On consulte à nouveau le Guide de l'UNEQ. On y apprend que les agences du revenu font souvent l'erreur de confondre les droits d'auteur avec des revenus de placement. On explique dans le guide comment faire corriger l'erreur. Essentiellement : faut envoyer une lettre qui explique la situation.
On s'exécute.
On attend.
On espère que les intérêts ne seront pas trop élevés si notre explication est refusée et... on attend.
On attend.
Et on reçoit finalement une lettre qui dit que nos explications sont acceptées et que l'avis de cotisation supplémentaire est annulé!
On fait une petite danse de la joie! :)
Pis on se dit que ça vaut pas la peine de vouloir mourir à chaque fois qu'on fait ses impôts. C'est pas si compliqué que ça.
... Presque, mais pas tout à fait! ;)
(Et ok, avouons-le, on formule secrètement une promesse : le jour où on devra s'inscrire à la TPS/TVQ parce qu'on aura dépassé le seuil de petit fournisseur, on se paiera un comptable!)
7 commentaires:
Ouf, ça a pas de bon sens! Bravo d'avoir triomphé ;)
@Myr_Heille : Ça semble vraiment être un problème courant, alors je ne me plains pas trop. Ça s'est quand même réglé vite.
Je lis tous les billets sur le sujet. Mais après quatre ans à voir mon cas se complexifier: droits d'auteur, conférences, statut d'étudiante et garderies à ajouter... J'ai décidé de me payer le comptable l'an dernier, même si je n'ai que des minuscules revenus. J'avais fait une erreur dans le rapport 2011, ça a pris tout 2012 pour régler ça, alors ça m'a complètement écoeurée. Fini pour l'instant.
@Nomadesse : À date je suis chanceuse : les complications s'ajoutent une à la fois, alors on s'adapte.
Cette année, on va ajouter pour la première fois la difficulté "bébé". On verra comment ça va.
Je ne rejette pas l'idée de finir par faire affaires avec un comptable, mais ça va nous en prendre un avec assez de bonne volonté pour lire le Guide de l'UNEQ et ça c'est pas nécessairement facile à trouver.
J'ai des revenus et des dépenses en tant qu'auteure ET graphiste, donc travailleur autonome. C'était un jeu de faire mes impôts jusqu'au jour où on m'a réclamé 600$ de plus.
Depuis ce jour, comptable.
@Claudel : Er il sortait d'où ce 600$ de plus?
Je me souviens avoir cherché. Avais-je trouvé? Je me souviens avoir pensé contester. J'ai préféré chercher un comptable. Autant pour l'artiste peintre à qui on réclamait dans les 700$.
À deux, nous produisions un guide touristique. Trop compliqué pour nos petites têtes de créatrices!
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