Il semblerait que ça discute ferme dans les milieux de l'éducation de la pertinence de donner encore des devoirs et des leçons aux enfants.
Faut dire que si je me fie à ce que j'entends de la part de mes amis qui ont des enfants d'âge scolaire et ce que j'ai vécu durant mon expérience d'enseignante, les devoirs et les leçons, c'est plus ce que j'ai connu quand j'allais à l'école.
Je me souviens qu'au primaire, les professeurs nous donnaient, le lundi, les devoirs et leçons pour toute la semaine. Il y avait peu de devoirs (quelques pages d'exercices de révision) et un peu plus de leçons (des mots de vocabulaire, des verbes à accorder, des tables de multiplication). En une petite demi-heure par soir, habituellement pendant que ma mère préparait le souper, tout était expédié.
Au secondaire, j'avais un peu plus de devoirs et de leçon, mais pas de quoi ruiner une soirée. J'en faisais une partie durant mon heure de dîner, d'autre dans l'autobus au retour et il me restait à peu près rien une fois arrivée chez moi.
Mais maintenant, oh, c'est une autre paire de manche. Premièrement, la mode des devoirs donnés au début de la semaine semble s'être passée. Deuxièmement, il paraît que maintenant les enfants du primaire doivent régulièrement faire des présentations Powerpoint et des recherches sur Internet! Troisièmement, quand j'enseignais au secondaire, je me suis fait dire que je devais donner à mes élèves l'équivalent d'une heure de devoir par cours. Euh... Les jeunes ayant 5 périodes de cours dans la journée, on s'attendait vraiment à ce qu'ils fassent 5 heures de devoir TOUS LES SOIRS?!? Quand j'ai posé la question, on m'a répondu que oui. Que si leurs parents payaient l'école privée, c'était pour les voir travailler fort.
Je me retrouvais donc, comme enseignante, à passer la moitié de la période à corriger des devoirs, l'autre moitié à enseigner une nouvelle notion et au lieu de la leur faire pratiquer en classer, à leur donner un devoir la mettant en application. Et la recette se répétait le lendemain. Les élèves s'emmerdaient, je devais gérer une quantité incroyable de devoirs non faits ou mal faits et j'avais l'impression qu'ils n'apprenaient rien.
Après quelques mois, je me suis tannée. J'ai arrêté de donner des devoirs. Je donnais des lectures à faire dans le manuel, pour les préparer au cours suivant, et de temps à autre je faisais un quizz surprise pour voir s'ils avaient bien fait leurs lectures. Ainsi, ceux qui avaient lu arrivaient avec des questions pertinentes et engrangeaient des points avec les quizz. Ceux qui n'avaient pas lu obtenaient quand même la matière et ont fini l'année avec des notes respectables.
Bref, dans cette histoire de "doit-on éliminer les devoirs et leçons ou pas", je me situe dans un camp milieu. Ptêt qu'on pourrait juste recommencer à en donner en quantité raisonnable et, surtout, à donner des devoirs et des leçons que les élèves peuvent faire eux-mêmes!
Qu'en pensent ceux qui ont étudié en éducation?
19 commentaires:
Ok. Je bois mon café, je prends un moment pour respirer par le nez et je reviens.
Tout à fait d'accord. Comme toi, je ne me rappelle pas que mes parents aient eu à m'aider à faire mes devoirs, sauf quand j'avais un examen qui me stressait et que leur soutien était bienvenu. Mais ça ne prenait pas trop de temps et c'était principalement pour "asseoir" la matière de la journée dans mon cerveau.
On est en train de faire comme au Japon: le parent doit s'asseoir avec l'enfant pour "apprendre la nouvelle matière de la soirée" (ce ne sont plus des devoirs, ce sont des cours de soir!), ce qui exige des compétences spécialisées des parents... (de la mère, plus précisément ici)
Je me limiterai au primaire, mon champ de spécialité et une réalité que j’ai constatée autant en classe qu’en faisant beaucoup de suppléance.
Je vais le dire directement : de nombreux profs (pas tous, bien sûr) ont complètement perdu le contrôle des devoirs. Ça part dans tous les sens, il n’y a aucun réinvestissement pédagogique en classe et, débordé par la gestion de la discipline, les profs y garochent en plus la matière qu’ils n’ont pas eu le temps de voir durant la journée.
Premièrement, les devoirs journaliers sont désuets, ne correspondent plus à la réalité pédagogique où ont fait de l’enseignement par projets qui s’étendent sur quelques semaines et nuisent à la nouvelle réalité des enfants qui s’adonnent à des activités parascolaires et manquent de temps pour s’adonner, avant le souper, à la traditionnelle bouffée d’air pur. Qui plus est, si l’enfant reçoit un devoir le mercredi soir à remettre le lendemain, voit ses parents arriver du boulot à 17h30, doit souper et aller à un cours (disons de jiu-jitsu), prendre un bain, avoir un peu de temps de qualité avec les parents, une histoire avant le dodo… ok, tout le monde a compris, ça ne marche plus, les devoirs quotidiens.
D’ailleurs, O. Reboul a démontré l’inefficacité pédagogique de cette méthode qui fait du devoir une corvée autant pour l’enfant que le parent (et calvince, le prof qui donne un « congé de devoirs » comme récompense à un enfant le conforte dans cette idée).
Les devoirs ont leur place mais adéquatement gérés. Ils devraient se donner à la semaine, du jeudi au mercredi (et non du lundi au vendredi) MAIS en comptant du travail pour quatre soirs, comme pour le lundi-vendredi (et non sept comme certains profs font, gérant mal le concept). La raison est simple : les enfants sont tous différents et intégrer la fin de semaine permet à certains enfants d’accéder à leur niveau d’apprentissage maximal.
Certains apprendront mieux le samedi avant-midi, sans avoir une journée d’école dans le corps et après s’être amusé avec les dessins animés du matin. Papa et maman boivent leur café à la table de la cuisine, sont détendus et disponibles. D’autres voudront donner un rush le jeudi-vendredi soir pour se débarrasser. Certains, plus lents à exécuter les tâches, prendront leurs sept jours, divisant la matière de quatre soirs sur toute une semaine. D’autres ont des semaines bien remplies et pourront se monter des horaires. Bref, vous voyez le topo.
(ah merde… Avoues-le, Gen : tu l’savais que j’allais péter ma coche, hein ?)
Le prof doit aussi aménager dans sa classe des périodes d’autogestion (genre vendredi matin, c’est toujours gagnant) où l’élève choisi de terminer un travail long, d’avancer un projet, de poursuivre la rédaction d’un texte ou… d’avancer ses devoirs. Merde, c’est logique, non ? Et ça occupe l’enfant doué qui a déjà tout fini… et ça permet à l’enfant en difficulté de demander l’aide du prof… et ça permet à l’enfant qui veut son week-end libre de donner un coup… torvisse, ça tombe sous l’sens !
(à suivre)
Bon, le contenu des devoirs, asteur…
Consoeurs enseignantes du primaire (et confrères, si j’en ai) pour l’amour du Ciel, arrêter de donner le travail en classe non-terminé à finir chez soi en supplément des devoirs. Viande à chien, vous allez écoeurer l’enfant en difficulté ! C’tu possible de booker ça dans une période d’autogestion, argh…
Les leçons…
…je respire, un instant…
…les leçons, disais-je. Apprendre les tables de multiplication par cœur est certes utile (je suis ravi de les maîtriser) mais ne sert à rien (vous m’entendez là, À RIEN !) si l’élève ne comprend pas LE CONCEPT d’une multiplication, à savoir que 3 x 8 sont trois paquets de huit objets. Ça semble niaiseux mais pour plusieurs enfants, c’est un défi à comprendre. Il aura beau passer deux ans à se farcir la tête pour tout apprendre par coeur, s’il ne maîtrise pas le concept il ne va que s’en écoeurer. Oui, ça demande du temps pour certains enfants. Oui, il faut sortir les p’tits cubes pis les p’tits sacs de billes. Mais joual vert ! Ensuite, l’enfant comprend ce qu’il apprend. Il VOIT que 3 x 8 sera la même chose que 8 x 3, il cerne que qu’une multiplication difficile 8 x 12 (allez-y, dites-la moi par cœur !) peut se transformer en deux multiplications faciles (8x10 + 8x2, plus facile ainsi, hein ?).
Les batinces de mots de vocabulaire. Niaisage par-dessus niaisage (encore selon Reboul, et aussi Royer). Le vocabulaire, c’pas dur, s’acquière par un prof qui parle avec un niveau de français soutenu (déjà là, on a du chemin à faire) et par la LECTURE. Ok, c’est comme si je disais « pour se nourrir il faut manger » mais y’a du monde, des profs (oui-oui) qui comprennent pas ce maudit concept. Pis oui, y’a des enfants qui n’aiment pas lire. C’tu compliqué, chaque semaine, de présenter six livres-vedettes et de titiller l’intérêt des élèves, puis de les laisser en présentoir ? (ok, la majorité des profs ne lisent pas [Royer et all. 2008], on a un autre problème ici – lacune majeure de compétence 11 pour ceux qui sont en enseignement). Pis, bout d’cierge, faire la lecture à haute voix, c’est pas juste pour le préscolaire, c’est cool jusqu’en sixième année et LÀ, c’est le temps de faire découvrir L’Île au Trésor, Croc Blanc, ou n’importe quel classique que ne lira jamais l’élève lent mais y’as-tu l’droit, au moins, de l’entendre pis de le savourer ? Et là, le vocabulaire va s’assimiler, surtout si on prend le temps d’expliquer (vocabulaire de l’Île au Trésor, par exemple : sextant, astrolabe, misaine, dunette, carguer, amarres, compas, vigie, gabier… + culture historique à réinvestir en sciences humaines) Crime, je l’ai fait en suppléance et même mon élève dysphasique se souvenait, quand je suis retourné dans la classe deux mois plus tard, que le bastingage était la petite rampe pour ne pas tomber d’un navire.
Ok, un autre café, j’reviens…
…me v’là.
Les powerpoints et autres projets longs…
J’me lance pas là-dedans trop longtemps, mais disons qu’il faut enseigner à l’enfant à diviser son travail. Je n’ai rien, à priori, contre un powerpoint ou un Prezi. Mais expliquons à l’enfant : « une fiche par soir ». Ok, faire un powerpoint en rush ne t’apprendra pas grand-chose, ce que tu assimiles en un soir est beaucoup plus limité que ce que tu assimiles en faisant une tite-fiche chaque soir où là, si tu files pour ça, tu peux t’amuser à jouer avec les animations et les effets… et après avoir fait sa tite-fiche chaque jour pendant deux semaines, l’enfant pourra en faire deux par soir au prochain travail, il gagne en vitesse, tsé…
(à suivre)
(aye, toé le prof qui me lit et dit que c’est pas possible parce que t’as de la discipline à faire… organise-toé. Ça se fait. Ceux qui veulent y parviennent, même en milieu défavorisé. D’ailleurs, si tu comptes ton salaire versus tes heures en classe, t’es supposé faire huit heures de job chez vous. Les fais-tu ? T’es supposé avoir juste trois semaines de congé en juillet, tu t’en souviens-tu ? Le reste de l’été, t’es supposé planifier pis monter tes activités.)
Un jeune devrait avoir des devoirs qui sont essentiellement
- Une révision de la nouvelle matière acquise, genre ces bons vieux livres de math’s où, au numéro 1, tu as une banque de divisions de a) à q) (vous vous souvenez de ces maudits numéros-là ?) puis ensuite, quelques problèmes qui reprennent le concept avec des mots.
Ou
- Un exercice préparatoire à la matière qu’on verra en classe bientôt.
Côté leçon, ça devrait aller vite si l’enfant a bien compris ses concepts. Un peu d’épellation ne fait pas de mal, surtout si c’est bien organiser (tsé, fuck les mots pêle-mêle. Je fais épeler restaurant, restaurer, restaurateur, restauratrice UN À LA SUITE DE L’AUTRE. L’élève ne va pas aller m’écrire ça avec un O, il va comprendre que restaurer prend –er car c’est un verbe, le féminin –teur –trice, bon ok… vous voyez.
Devoirs de semaine, donc. Du jeudi au mercredi (comme les spéciaux dans les épiceries, tsé). On compte une demi-heure de travail et quatre jours de travail mais on donne les sept jours pour le faire. On promeut la lecture et on lit en classe. On se laisse une période d’autogestion. On apprend à l’élève à diviser son travail. On enseigne les concepts.
J’ai gardé le meilleur pour la fin.
UNE SEULE UNIVERSITÉ ENSEIGNE AUX FUTURS PROFS À PLANIFIER LES DEVOIRS.
C’est le bordel.
Les profs doivent se fier à leur jugement, souvent ils font un peu n’importe quoi, il n’y a pas d’uniformité dans l’équipe-école la plupart du temps… les profs ne savent même pas quelle quantité d’ouvrage représente une demi-heure de travail.
On veut que l’élève acquière tout. Il n’y parvient pas, les devoirs sont mal gérés.
On nivelle alors vers le bas, encore et encore.
Ça va faire pour mon chialage d’aujourd’hui. J’ai un article à écrire en pédagogie, pis j’viens d’en faire quasiment un sur le blogue…
Ah oui. J’veux pas juste jeter la pierre aux profs. Vraiment pas, même si ça ressemble à ça.
Le système pourrait être mieux constitué, mais on y peut rien pour l’instant (et ça n’ira pas en s’améliorant, du calme Sébas…)
Alors, je trouve qu’ON NE PEUT PAS SE PERMETTRE de mal gérer les devoirs.
My two cents.
P-S : ton concept de quiz est excellent, Gen. Là, on est dans l’étude l’alternative. Y’a des centaines de méthodes comme ça qui marchent très bien et des dizaines de bouquins qui les expliquent, les décortiquent, les suggèrent pour telle ou telle classe… mais là, faut que le prof se discipline à se donner une formation continue… ou écoute son gros bon sens. Deux denrées rares.
Fin
@Sébas : Je sens le pétage de coche qui arrive.
@Nomadesse : Je sais pas toi, mais moi j'ai pas follement hâte qu'Éliane commence l'école. Heureusement, je pense me souvenir assez bien de ma matière du primaire... (quoiqu'avec les multiples réformes, je sais pas combien de temps je vais mettre à comprendre de quelle notion il est question)
@Sébas : Wow! Je retiens donc de ton pétage de coche que je ne suis pas folle de constater que la logistique des devoirs a changé et que c'est pas un progrès. Je vois (avec soulagement) que le courant dominant en pédagogie semble être de ramener les devoirs à une quantité raisonnable, faite par l'élève, et qui sert à réviser.
Maintenant, si le système peut adopter cette approche, on sera tous soulagés je pense.
(Ton commentaire sur la lecture à voix haute me rappelle qu'en sixième année la prof avait pris les trois meilleurs lecteurs de la classe (moi et deux de mes amies) et nous faisait lire à voix haute, une fois par semaine, quelques chapitres de roman. Ensuite, il y avait un quizz sur le contenu. C'était le fun (et ça devait pas être trop forçant pour la prof...)
Très intéressant, les trois commentaires de Sébastien. Et ça me semble plein de sens tout cela. :)
Non Geneviève, je n'ai pas tellement hâte d'être rendu aux devoirs, déjà que j'étais très mauvaise pour aider ma soeur! Ma patiente est très courte et je suis nulle dans les trucs... Mais j'avoue que je ne pense pas trop à cela, je sais que l'école, ça peut être plein de belles choses à vivre et apprendre aussi, alors on verra bien quand on arrivera à la rivière! ;)
À l'école de mon garçon (Les Hauts-Bois de Mascouche pour ne pas la nommée lol) il à une feuille avec les leçons de la semaine et cette année, les devoirs ne sont pas obligatoires. On a un cahier à la maison pour pratiquer ce qu'il a appris, mais si on a pas le temps d'en faire un soir, c'est pas grave.
J'en ai pour 15-30min gros max à chaque soir.
@Nomadesse : En effet, l'école ça peut être magique. Ça l'était pour moi entk!
@Gaby : Ah, ça me semble une bonne formule.
Les devoirs sont surtout inutiles. Plein de recherches l'ont démontré (bon, je compte sur Sébastion Chartrand pour confirmer!) Si l'enfant est brillant, il a déjà tout compris en classe et il va bâcler le tout en quinze minutes mais son temps serait mieux employé à lire quelque chose qui l'intéresse. Si l'enfant a des troubles d'apprentissage, oulalala madame, il n'a rien compris et là, sa mère ou son père vont tenter de s'y mettre, mais leur méthode ne sera pas la bonne et l'enfant ne va pas manquer de le leur dire. Le parent va s'essayer autrement, l'enfant va échapper son crayon ou bien avoir mal au ventre ou regarder ailleurs, le parent va perdre patience, l'enfant va pleurer, le parent va se sentir coupable et probablement, après plus d'une heure et souvent deux d'essais infructueux, faire le devoir de l'enfant à sa place. Ça s'est passsé comme ça pendant les premières années d'école de ma fille en trouble d'apprentissage, après, j'ai pris de l'assurance et dès que je voyais que le devoir dépassait les compétences de ma fille (ce qui était le cas dans 99% des cas) j'écrivais à l'encre dans l'agenda ou le cahier "J'interdis formellement à ma fille de faire ce devoir" avec ma signature. La plupart du temps, la prof ne s'informait même pas des raisons de cette interdiction (faut croire qu'elle s'en doutait), mais ma fille avait la paix et on pouvait passer une belle soirée tranquille.
Sébastien
@Femme Libre : votre vécu privé n'est certes pas la norme dans toutes les familles.
Grand bien fasse à votre fille si elle performe mieux sans devoirs et tant mieux pour elle si vous l'avez décelé à temps.
La question à se poser est la suivante : peut-être les devoirs ne convenaient pas à votre fille parce qu'ils ne correspondaient pas à ce qu'un devoir bien planifié devrait apporter à un enfant.
Cela dit, je ne veux pas lancer un débat sur le blogue de Gen.
L'essentiel en éducation est que chaque enfant trouve la méthode avec laquelle il apprendra le mieux.
Je n'ai jamais été très pro-devoir. À mon sens les élèves sont déjà plusieurs heures par jour dans le corps, pourquoi leur occuper leurs soirées en plus avec des devoirs? À l'exception de la «drill» qui constitue à faire des exercices sur un sujet vu en classe (les exercices de maths entre autre), je ne vois pas trop à quoi ils peuvent servir. En tout cas, dans mon parcours scolaire, c'est surtout ceux-là qui m'ont été utiles. J'ajouterais que de nos jours, la gestion de classe est déjà suffisamment complexe sans avoir à y ajouter la gestion des devoirs qui sont usant en terme de patience pour le prof...
@Femme libre : Je crois, comme Prospéryne, que les exercices de drill (tables de multiplication, verbes à conjuguer, etc) sont utiles à tous. Bon, comme le soulignais Sébas, l'idéal c'est que l'enfant ait compris le principe avant d'apprendre par cœur, mais même quand on comprend, le parcoeur ça aide à devenir plus rapide.
Pour votre expérience... l'intégration des enfants en difficulté, mettons que c'est pas toujours bien fait.
@Sébas : Il faut admettre que les études sur l'inutilité des devoirs se multiplient. Sans doute parce qu'ils sont mal planifiés, oui, mais bon...
@Prospéryne : Moi aussi c'est la drill qui m'a été utile. Et j'ai vu ce que ça donne des enfants qui n'en ont jamais fait et c'était pas joli. Par contre l'excuse de la gestion de classe, je la trouve un peu pauvre. Si le devoir est pas trop long à faire, il ne devrait pas être trop long à corriger.
@Gen : les devoirs tels qu'ils sont répandus actuellement sont (presque) inutiles, oui, cent fois oui.
Un devoir bien élaboré est toutefois un bon outil, mais ça demande à investir du temps comme enseignant...
Je ne parle pas de corrections Gen, mais de gestion des devoirs pas faits surtout. C'est sans doute le pire dans les devoirs. En plus d'avoir à en préparer des intelligents comme le souligne si bien Sébas!
@Sébas : En effet, cela demande du travail de préparation. Cela dit, avant de jeter la pierre aux profs qui ne "feraient pas leurs heures de préparation en dehors des heures de cours", attends un peu. Je me souviens de l'état dans lequel j'ai fini ma première année d'enseignement... Mon chum avait calculé que mon taux horaire final approchait le 4$...
@Prospéryne : Avec les devoirs pas fait, le plus dur à gérer, c'est les parents, pas les enfants.
En français au secondaire, une de mes enseignantes associées donnaient exclusivement de la lecture de roman comme devoir. J'aimais beaucoup ça. Après tout, pour le français, la lecture est primordiale et c'est ce qui manque chez les jeunes. Pour la grammaire et tout, on revoyait ça en classe, avec des dictées interactives, notamment. Bref, tu as raison, il y a possibilité d'avoir un entre-deux, sans nécessairement les exclure complètement. Les devoirs servent à responsabiliser l'élève, pas à le surcharger et à remplacer les cours de la journée.
En effet, c'est une bonne idée de donner de la lecture comme devoir de français!
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