Décidément, les revues ont décidé de sortir des sentiers battus côté couverture pour les derniers numéros! :) L'illustration délicieusement rétro de ce Solaris vaut le détour.
En plus, elle s'accorde parfaitement aux rééditions des trois nouvelles de Jean Dion (dont une co-écrite avec Guy Sirois), un nouvelliste qui nous a quittés cette année. On le présente dans la préface comme le "secret le mieux gardé de la science-fiction québécoise". Et je dois dire que je n'en avais effectivement jamais entendu parler. À la lecture des rééditions, je ne peux que déplorer ce fait, car j'ai adoré les trois nouvelles, particulièrement "L'évangile des animaux", qui évoquait un peu l'ambiance de "Bladerunner".
Suivait "Cheese!" de Katerine Thériault, dont c'était la première publication dans les pages de Solaris. Je n'ai pas détesté le style, mélange de français et d'anglais très vivant et familier, qui colle parfaitement à l'ambiance hallucinatoire du récit, mais je suis restée un peu sur ma faim avec la finale. Cela dit, pour un premier texte, ça promet! :)
"Le passeur" d'Isabelle Lauzon a, pour moi, une histoire particulière : ce texte a été écrit en grande partie sur mon sofa et sur ma table de cuisine, lors d'une fin de semaine de l'été 2012 où Isa et moi avions décidé de nous improviser un atelier. J'ai adoré relire, en version retravaillée, cette réinterprétation du motif du vaisseau fantôme et du capitaine damné avec son navire.
La nouvelle suivante "Ta mère un vieux char" de Juan Munoz m'a tout d'abord rendue perplexe à cause de son aspect un peu échevelée (on est pas toujours de qui fait quoi où et quand), mais une fois qu'on réalise que l'intrigue est aussi ébouriffée que le style, on se laisse porter par ces voitures-animées qui conseillent leur conducteur sur leur vie amoureuse.
La section des fictions se terminait sur une série de vignettes de Michel Lamontagne "Futurs empoisonnés". J'en ai trouvé plusieurs tout à fait savoureuses, mais j'ai trop cherché, je crois, à les assembler en un tout cohérent, ça a gâché mon plaisir de lecture. Si vous avez pas encore lu ces textes, partez du principe qu'ils n'ont pas de liens et vous en profiterez davantage. :)
Pour finir, si la chronique Sci-néma de Christian Sauvé ne vous donne pas envie de voir "Gravity" et si l'analyse des relations entre le Vatican et les extra-terrestre, signée Mario Tessier, ne vous inspire pas une nouvelle ou deux, je sais ben pas ce qui se passe avec vous! ;)
4 commentaires:
J'ai eu le même sentiment en lisant ta nouvelle "Comme on se retrouve" chez Alibis! :D
Ah, ce fameux atelier-maison de 2012... Il a porté fruit!
@Isa : On s'en refait un cet été, promis! ;) (avant que ma maison cesse d'être un hâvre de paix et de silence pour les 18 prochaines années! ;)
Mais non, c'est pas si pire que ça...
Sauf que... sans vouloir te décourager, ça dure en général plus de 18 ans... lolol ;)
@Isa : Passé 18 ans, ils ont plus d'excuse pour être bruyants. (En fait, ils en ont pas vraiment passé le moment où ils savent parler, mais bon, je sais que ça va être un travail de longue haleine de leur faire comprendre. ;)
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