jeudi 22 septembre 2011

Les mouffettes de François Bélise

Le prix de l'Ermite m'ayant permis de compléter ma trilogie des Moufettes de Dorbourg de François Bélisle(dont j'avais commenté le premier tome ici), je vais vous faire un compte-rendu rapide de ma lecture! :)

Les Moufettes livrent de la pizza met en scène les cinq jeunes amis, les fameuses Moufettes, alors qu'ils doivent se livrer à des travaux communautaires pour faire pardonner leur attentat à l'eau de javel. Au cours de ces travaux, ils feront une macabre découverte qui les amènera à livrer une pizza à la mauvaise adresse...

Dans la suite, Les Moufettes tirent la langue au chat, les amis, qui jouissent d'un don hors du commun pour se mettre le nez au mauvais endroit au mauvais moment, découvriront un cadavre! Comprenant que cette fois la situation est sérieuse et qu'ils doivent absolument rester à l'écart du travail des policiers, les Moufettes feront de leur mieux pour s'en tenir à ces beaux principes...

Les deux romans se lisent très vite, l'action de l'un se bâtissant sur le précédant. En fait, je suggérerais autant que possible de lire les trois bouquins les uns à la suite des autres, avec le moins d'interruption possible. De cette façon, ça permet de ne pas trop s'embrouiller entre les personnages et de se souvenir que l'un a les cheveux verts, que l'autre bégaie et que y'en a qui sortent ensemble, que l'usine principale de la ville va fermer...

Parce que, décidément, la narration au "je" qui alterne à chaque volume entre une demi-douzaine de personnages nous fait perdre beaucoup de détails "extérieurs" qui pourraient nous aider à mieux caractériser les jeunes personnages et leur entourage.

L'avantage de la méthode, c'est que le groupe d'amis, les fameuses Moufettes, prend vraiment une identité de groupe : on a l'impression de les entendre raconter leur histoire en un espèce de chant choral. Chant auquel se mêle, en arrière-plan dirait-on, la ville de Dorbourg elle-même.

Le désavantage, c'est que des fois on est plus trop sûrs de qui est qui et qu'il faut retourner voir le titre du chapitre pour identifier le narrateur, ce qui dérange le rythme de lecture.

Cet inconvénient mis à part, les volets deux et trois des aventures des Moufettes sont définitivement plus achevés que le premier. Le point de vue s'est resserré autour des cinq jeunes et les liens entre eux sont plus affirmés. L'utilisation d'extraits de journaux ou d'émissions de radio pour remettre les événements en perspective rappelle délicieusement la manière de Jean-Jacques Pelletier dans les Gestionnaires de l'apocalypse, en plus d'être un clin d'oeil de l'auteur à son ancien métier.

Les livres sont publiés chez Z'Ailées, dans la collection Z'Ados, donc pour les 10 ans et plus.

(Lecture 2011 #39-40)

5 commentaires:

François Bélisle a dit…

Merci Geneviève d'avoir pris le temps.

Gen a dit…

De rien! :) J'attends vraiment le prochain (que tu nous as promis avec un autre narrateur) avec impatience! J'ai hâte de pouvoir comparer ton style! :)

François Bélisle a dit…

Pression ici... Gloup. :>)

Gen a dit…

Hihihihi! Oui, oui, des tonnes de pression! ;) (Allez, t'es un ancien journaliste, deadline et tout, la pression ça doit juste t'aguillonner, non? ;)

François Bélisle a dit…

Je dirais même: juste ça. Suis dans un petit creux "imaginatif", disons.