lundi 29 août 2011

Sauvez le travail d'un écrivain

Dites, puisque vous êtes ici (alors que les lumières sont éteintes et que y'a personne pour vous servir... vous avez cassé une vitre pour entrer ou alors j'ai oublié de verrouiller avant de partir en vacances?), pourquoi n'iriez-vous pas aussi faire un tour par là, histoire de sauver le travail de Dave Côté, dont le roman, fin prêt, pourrait ne pas être publié, par manque de fonds de l'éditeur.

Heureusement, les Six Brumes nous offrent la possibilité de sauver le bouquin en le précommandant.

Allez, vous alliez l'acheter de toute façon! ;)

(Moi je suis pas dupe : je suis sûre que toute cette histoire découle non pas d'un manque de fonds, mais d'un sort lancé aux Six Brumes par Dominic Bellavance! lol! :p)

34 commentaires:

Dominic Bellavance a dit…

Ha ha! Ça aurait pu, mais je n'ai rien à voir là-dedans ;)

Gen a dit…

@Dominic : J'ai trouvé la rassemblance avec "Roman-réalité" trop drôle, fallait que je la souligne! ;)

Isabelle Lauzon a dit…

C'est fait, je viens de passer ma commande! Difficile de passer à côté, on ne voit que ça partout...

À ce rythme-là, je pense bien que Dave réussira à atteindre son objectif! (J'espère, parce que je veux le lire, ce bouquin-là, bon!)

Pat a dit…

J'avoue que je suis mal à l'aise avec cette nouvelle :S

Je comprends le manque de fonds, les difficultés de financer la maison d'édition et tout et tout...

Mais j'ai de la difficulté avec le «sinon».
Sinon le livre ne sera pas publié. Ça annonce quoi pour les autres publications en attente (je pense pas juste au Chasseur)?

L'éditeur s'engage avec l'auteur, travaille son texte, la mise en page, la couverture... «Oh, et en passant, quelques mois avant la publication, on publie quelques billets de blogue pour amasser des précommandes, pis si on en a pas assez, on te flushe».

Je sais pas si c'est moi qui comprend mal, mais ça sonne bizarre à mon oreille.

J'aurais choisi une alternative plus honnête. «Nous retarderons la sortie... nous tâcherons de trouver d'autres solutions...»

M'enfin...

M'appeler Dave Côté, ce matin, je ne l'aurais pas trouvé très drôle.

Est-ce que c'est ma perception qui est erronée?

Gen a dit…

@Isa : J'espère, moi aussi!

@Pat : Non, t'es pas le seul à se poser ce genre de question. Moi aussi le "sinon" me met mal à l'aise... surtout qu'il tombe au moment où je suis en train de retravailler le Chasseur.

Mais bon, Dave a probablement été prévenu d'avance, alors au moins il ne tombe pas des nues (entk, j'espère!!!)

Daniel Sernine a dit…

Content de voir que je ne suis pas le seul à rester perplexe devant cette approche; au moins ça ne semble pas être une question de générations.
Quant à ce bon Dave, je prends note de son silence: pas un mot sur son propre blogue, auquel il n'a d'ailleurs pas touché depuis un mois.
À suivre, sans contredit...

Dominic Bellavance a dit…

Moi aussi j'ai trouvé que c'était drastique comme formulation. Mais connaissant bien Guillaume, je sais qu'il n'aurait jamais entrepris une telle démarche sans avoir eu le consentement de l'auteur. D'après moi, faire planer ce genre de menace, c'est pour le "show" et pour faire jaser.

Pat a dit…

Attends-toi à ce qu'ils manquent de fond pour Le Chasseur aussi, Gen...

http://www.sixbrumes.com/2011/08/et-si-vous-aviez-le-pouvoir-de-decider-des-livres-a-paraitre-aux-six-brumes/

Gen a dit…

@Daniel : À suivre, en effet

@Dominic : J'espère que c'est juste pour le show. Enfin, les préventes vont bien là.

@Pat : Je sais, j'ai lu. Je peux juste espérer que si le Chasseur se retrouve dans la même situation, la réponse de la communauté des lecteurs va être aussi bonne.

Pat a dit…

C'est pas mon combat mais...

Dans un cas comme dans l'autre, je trouve ça malhabile.

Si c'est un «stunt», ça me semble un peu malhonnête. C'est du chantage. «Précommandez le livre ou on fait semblant de le flusher. Battez-vous pour qu'on propose un produit.»

Dans le cas contraire, si le besoin de fonds est réel et met en péril la parution du bouquin, c'est prendre l'oeuvre de l'auteur en otage et demander une rançon aux lecteurs.

C'est peut-être seulement une question de formulation, mais je suis très mal à l'aise avec cette histoire d'«écrivains gladiateurs! vous déciderez qui vivra ou pas...»

Drôle de façon d'attirer des collaborateurs...

Gen a dit…

@Pat : C'est clairement un manque de fonds réel et la possibilité de prévendre les bouquins pour financer l'impression avait déjà été évoquée par le passé. Cependant, comme toi je ne suis pas à l'aise avec la formulation. Par contre, comme c'est pas mon livre, c'est pas mon combat... pour cette fois! ;)

Pat a dit…

Ahem... encore une fois:
http://www.sixbrumes.com/2011/08/et-si-vous-aviez-le-pouvoir-de-decider-des-livres-a-paraitre-aux-six-brumes/

Je sais bien qu'il faut financer le Colisée, mais si c'est ainsi que les auteurs seront traités, jetés en pâture aux lions, je crois que je vais m'abstenir d'assister aux jeux...

Gen a dit…

@Pat : Comme je disais, pour le moment, c'est pas encore mon combat.

Dave Côté a dit…

Je ne suis pas jeté en pâture. Mais je ne suis pas 100% d'accord quant à ce qui s'est passé avec la promo ulule. J'en reparlerai de toute façon quand le débat sera clos avec Jonathan et Guillaume de mon côté.

Gen a dit…

@Dave : Je comprends parfaitement. On s'en jase au Saguenay! ;)

Guillaume Houle a dit…

C'est bien dommage de voir qu'un choix de quelques mots peut blesser.

En tant que bénévole qui oeuvre depuis des années aux Six Brumes et qui a investit beaucoup d'argent dans l'entreprise, sans l'avoir toute récupérée, je me questionne constamment sur la pertinence de notre travail : comment publier des livres sans y perdre sa chemise?

C'est là que la démarche d'Ulule s'est imposée : si suffisamment de lecteurs appuient la sortie d'un livre, on peut le publier sans devoir se mettre dans le rouge.

Bien sûr, je veux bien accepter la critique, me remettre en question et réfléchir à la façon de formuler mon approche. J'espère que la remise en question me permettra d'évoluer.

Ceci dit, je reste humain. Je ne sais pas comment l'exprimer sans vous blesser ou faire de scandale, mais je me questionne parfois sur l'utilité de ce que je fais, et je me demande si je ne devrais pas passer à autre chose.

Guillaume Houle a dit…

J'ai fait le tour du bloc pour décompresser, et mes réflexions m'ont amené à considérer les éléments suivants :

1. La remise en question de la formulation est pertinente.

2. Certains des commentaires qui accompagnent cette remise en question manquent décidément de tact.

Je veux bien rectifier le tir. Cependant, je rejette d'emblée les commentaires de Pat.

Je m'excuse, mais je me sens traité comme la pire des enflures. Suis-je Vincent Lacroix, Pierre-Karl Péladeau ou le maire Labeaume pour mériter de me faire invectiver de la sorte?

L'utilisation des mots « malhonnête », « chantage », « flusher » ou « Colisée » m'enrage.

Je tiens à repréciser les éléments suivants :

1. Je suis bénévole.

2. J'investis mon temps, mon argent, mon énergie, mon coeur et mes tripes là-dedans

3. Je me considère comme un citoyen honnête et travaillant, et je m'attends à être respecté.

4. Pat, je prends tes commentaires comme des insultes à ma personne, et je demande réparation. Je veux bien discuter, mais là, ça va trop loin. J'aimerais des excuses de ta part.

6. Les autres commentaires me semblent très corrects, même si ça ne fait jamais plaisir de se faire critiquer.

Guillaume Houle a dit…

Oups, le dernier point est un 5. plutôt qu'un 6.

Guillaume Houle a dit…

Mon mea culpa ici : http://www.sixbrumes.com/2011/08/noir-azur-et-le-choix-des-mots/

Pat a dit…

Décidément, j'aurais mieux de suivre ma première idée: me taire et regarder passer... ;)

Je regrette mon choix de mots et je présente mes excuses. Je n'avais nullement l'intention de ternir la réputation des travailleurs qui oeuvrent derrière Six Brumes.

Ma critique, tel que j'espérais qu'on la perçoive, est la suivante: la campagne de préfinancement, dans sa présentation originale, me rend mal à l'aise.

En tant que passionné également, je n'ai pas pu m'empêcher de réagir, trouvant que la campagne suggérait un traitement injuste de l'oeuvre, de l'auteur et des clients. Je ne comptais pas insulter qui que ce soit, mais seulement expliquer ma perception en espérant que des éclaircissements viendraient corriger mon impression.

D'ailleurs, c'est ainsi que je formulais mes commentaires: «corrigez-moi si je me trompe, je comprends mal, est-ce ma perception qui est erronnée...». C'est la même chose avec le vocabulaire que vous me reprochez d'utiliser. Je n'affirmais pas «Guillaume Houle est malhonnête», je disais «SI telle est l'intention... je trouve ce procédé malhonnête».

M'enfin, je comprends et je réalise que je vous ai blessé dans ma façon d'illustrer mon propos et je vous présente à nouveau mes excuses les plus sincères.

Je souhaite un franc succès à NOIR AZUR et à son auteur, Dave Côté, ainsi qu'aux artisans de Six Brumes.

Simon Bergeron a dit…

Je dois dire que, moi aussi, j'avais l'impression du sensationnel "vie ou mort" du roman. Même si ce n'était pas mon roman à moi, puisqu'un jour j'ai l'intention d'être moi-même publié (moi aussi, je rêve, et je me soigne!), j'y songeais de mon côté. C'est fou ce qu'un simple choix de mots peut faire. Ce n'est pas toujours le contenu, mais bien le contenant qui est regardé.
Donc, les pré-commandes accélèrent le processus. C'est, à mon avis, plus que bien. Ça permettra à Dave (ou d'ultérieurs auteurs) de connaître la publication plus rapidement, et de l'autre côté, aux éditeurs de pouvoir le faire, manger et avoir un toit en même temps (ce que je souhaite à tous d'ailleurs).

Bref, je suis bien content que le sujet ai été formulé et classé, malgré le petit dérapage incontrôlé rattrapé avant le ravin, et si j'avais trouvé le sujet avant aujourd'hui, m'y serait joint d'emblée.

Félicitations à Dave, longue vie à Six Brumes, pains et jeux pour tous!

M a dit…

Je ne comprends pas pourquoi on fait tout un plat avec cette histoire. Les français font ça sans arrêt, prévendre les livres pour avoir les fonds pour les publier. Il faut comprendre le but de la maison, ici, et ne pas s'arrêter à un choix de mots qui reflète, somme toute, la réalité: éditer, ça prend de l'argent, un point c'est tout. Si vous croyez vraiment que Les Six Brumes arrêteront le projet par manque de fonds, c'est que vous ne connaissez ni la maison, ni ses artisans: ils vont se battre pour vous dans l'arène, jusqu'à la mort s'il le faut, une fois qu'ils se sont engagés avec vous.

Guillaume Houle a dit…

@Pat : Merci.

@Simon : Je dois préciser que Les Six Brumes ne rapportent aucune somme d'argent aux éditeurs, sauf dans un cas précis à venir pour Jonathan Reynolds, où il sera rémunéré minimalement pour un travail de direction littéraire.

Marki et moi avons un chacun un emploi externe aux Six Brumes, et nous avons tous deux investis de l'argent dans la maison d'édition sans le récupérer entièrement. Notre temps n'est pas rémunéré, et certaines autres dépenses (hébergement pour les Salons, transport) non plus.

Je te souhaite évidemment de trouver un éditeur qui puisse faire connaître ta vision, qu'il s'agisse de passionnés comme nous ou de salariés dévoués.

Guillaume Houle a dit…

Merci Mathieu. :-)

Pat a dit…

@Mathieu
Sauf que ce n'est pas ce que l'annonce initiale proposait. Ça ne disait pas «nous allons nous battre dans l'Arène jusqu'à la mort», ils disaient «sinon on ne publie pas son livre».

Cependant, maintenant que tout est clarifié, je vais m'empresser de commander le livre, aussitôt que je trouve ma carte de crédit dans le fouillis de mon porte-feuille.

@Guillaume
Encore une fois, désolé pour l'effusion.

Simon Bergeron a dit…

@Guillaume: Que tu sois bénévole souligne ta passion, mais n'enlève pas le fait que tu doives manger. C'est pourquoi j'espère que tu ne t'endettes pas plus pour ce projet que tu soutiens. Les auteurs sont certes des passionnés, mais ils (je) ont besoins d'éditeurs comme vous, qui s'investissent. Vit!
Et merci pour les souhaits, c'est apprécié ;)

Gen a dit…

Wow, y'a eu du mouvement ici ce matin.

@Guillaume : Je suis sûre que personne ici ne pensait à mal et que les paroles de Pat ont dépassées ses pensées. D'ailleurs, il s'en est excusé. Et oui, ce que tu fais est utile. Sinon, on n'en parlerait pas!!!

@Pat : Merci d'avoir rectifié le tir.

@Mathieu : Comme je le disais, seule la formulation me gêne. Tant qu'à moi, les Six Brumes devraient explorer l'idée d'une prévente systématique de chaque titre.

@Simon : Bons souhaits de ma part aussi. ;) Et tant qu'à y être, je te souhaite de travailler avec une gang aussi passionnée que les Six Brumes.

Guillaume Houle a dit…

Personnellement, je trouve que la conversation débouche sur des idées fort intéressantes, et j'aurai plaisir à réfléchir à tout ceci.

Pour la petite histoire, Pat et moi avons continué d'échanger par courriel, et le malaise s'est dissipé.

En ce qui concerne Les Six Brumes, je vais continuer à faire évoluer le langage et la pratique.

Je me demande même si je devrais former un comité de sages constitué d'auteur(e)s pour tester des idées. Qu'en dîtes-vous?

Gen a dit…

@Guillaume : J'suis contente que tu en retires du positif.

Et sans même te donner le trouble de mettre sur pied un comité formel, t'as toujours la possibilité d'envoyer un courriel à quelques amis pour tester tes idées! ;) En gang, ça donne toujours plus de jus.

Une femme libre a dit…

J'aime pas la censure. J'aime pas que quelqu'un qui dit ce qu'il pense doive s'en excuser. J'aime pas que les bénévoles s'en vantent et se croient tout permis. J'aime pas payer un livre avant de l'avoir vu et sous pression en plus. J'aime pas et je sens que je vais me le faire reprocher moi aussi. Mais moi, je ne m'excuserai certainement pas.

Gen a dit…

@Femme libre : Le contexte a été expliqué, les esprits se sont calmés, les excuses n'ont pas été demandé à la pointe du canon, mais librement données (sinon elles ne vaudraient rien).

Maintenant, libre à vous d'aimer ou pas le concept. Pour la survie de cette maison d'édition, il est malheureusement vital.

Une femme libre a dit…

Bon, c'est vrai que j'ai l'art de jeter de l'huile sur le feu... et comme il est éteint le feu, je ne le rallumerai pas et je m'en vais, bien tranquille, à petits pas silencieux...

Guillaume Houle a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Gen a dit…

Bon dites, les copains, j'en ai un peu marre de ce sujet. Le débat était clos et les derniers commentaires semblent vouloir le rouvrir. Désolée, mais ça sera pas chez moi. Je ne publierai plus de commentaire en lien avec ce billet.

Pour faire bonne mesure, j'efface également le dernier commentaire de Guillaume.

Allez, gang, la prévente s'est conclue avec succès, on passe au dossier suivant s'il-vous-plaît!