mercredi 1 juin 2011

Triste et terne?

Pis, quoi de neuf? me demande-t-on souvent ces temps-ci. Je ne sais pas quoi répondre.

Parler de ma santé? Ben, elle est replacée merci. Non, pas envie de m'étendre sur les aléas de la reproduction humaine. :p

Parler des concours gagnés? Les gens sont déjà au courant. J'aurais juste l'impression de me vanter.

Parler des romans qui s'en viennent? Ça fait près d'un an que j'en parle et personne ne les a vus. Je finis par me sentir un peu nouille.

Parler des dernières publications? Y'a rien de nouveau à annoncer. J'viens de me faire refuser un texte parce qu'il était moins bon que ce j'écris d'habitude. C'est aussi bien de même je suppose.

Parler des projets en cours? Ça me met toujours mal à l'aise. En dehors du milieu littéraire, les gens sont intéressés par un texte quand ils peuvent le lire. Et en plus, je n'aime pas parler des projets non terminés. Parce que, justement, je ne sais jamais si je vais les finir. Et d'ici à ce qu'ils soient publiés...

Parler de quoi alors? De l'entraînement? Pas grand chose à en dire à part "je continue d'en coincer le plus possible dans mon horaire" et "j'ai mal partout". Ah pis, de temps en temps "j'ai étranglé Vincent hier". Sans spécifier "avant ça, il m'avait passé trois clefs de bras et un triangle choke". (Bon c'est pas juste, il est plus grand pis plus fort! ;)

Alors je parle de mon boulot. J'ai beaucoup à dire à ce sujet. Pas grand chose de positif par contre. Les dossiers sont intéressants, mais souvent immensément frustrants. La loi, c'est de plus en plus la loi des riches. Alors la secrétaire qui voit passer les causes se sent assez démunie, merci. Je constate aussi qu'il suffit d'une seule collègue toxique pour empoisonner la vie de ben du monde.

L'ensemble de ces facteurs finit par donner aux autres (et même à moi dans les moments de déprime) l'impression que ma vie est terne et triste.

Et pourtant il y a des centaines d'univers qui bouillonnent en moi!

11 commentaires:

ClaudeL a dit…

Pas jojo ce matin (ben en tout cas quand tu l'as écrit), ça ressemble à un jour de vent d'octobre quand il faut rentrer dans sa caverne pour l'hiver.
Mais on est ça aussi, faut vivre avec.
Heureusement, on peut s'en départir en l'écrivant, hihi!

Gen a dit…

@ClaudeL : Le down était samedi. Là ça va mieux. Le retour du soleil aide beaucoup. Et oui, on est ça aussi.

Daniel Sernine a dit…

Euh, Geneviève, es-tu obligée d'écrire un billet si tu estime n'avoir rien à dire?
J'dis ça d'même... :O/

Sylvie a dit…

Tu avais mis les mauvaises lunettes, samedi...
C'est le refus qui te les avait mises sur le nez ?

Gen a dit…

@Daniel : Faut vous faire part de mes down de temps en temps ;) Sinon je vais faire des jaloux. Sans blague, me semble qu'avec mes lecteurs-écrivains, j'ai toujours de quoi à raconter. Mais avec les gens en dehors du milieu, c'est pas aussi évident.

@Sylvie : Oui, gros problème de lunettes, mais j'ai l'impression que c'est les hormones post-fausse couche qui étaient responsables.

Sylvie a dit…

Les hormones... je vais me mettre à sacrer ! loll

ClaudeL a dit…

Croyez-moi sur parole, les hormones, ça finit par se calmer et maudit qu'on est ben après leur dernière attaque, si virulente et longue soit-elle!

Bon, je sais, tu en es loin encore. C'est juste pour dire.

Luc Dagenais a dit…

Il était une fois un roi comblé à qui tout souriait. Pourtant, vint un jour où il craint que ses réussites ne fasse de lui un être fier, ingrat et imbu de lui-même.
 
Il convoqua alors son plus sage conseiller et lui tint ces propos:
-         Conseiller, peux-tu faire en sorte que lorsque tout va bien, je garde toujours les pieds sur terre, et que lorsque tout va mal, je ne m'apitoie pas sur mon sort?
-         Bien sûr, lui répondit le conseiller avant de se retirer dans ses quartiers.
 
Le lendemain, dès son réveil, le roi recevait un anneau d’or de son conseiller avec, gravés sur la surface extérieure -pour que le porteur de la bague les aient toujours sous les yeux- ces simples mots :
 
 "N'oublies-pas: ceci, maintenant, sera bientôt du passé."
 

Gen a dit…

@Sylvie : Ouais, d'habitude je les combats bien, mais en fin de semaine, elles m'ont eu!

@ClaudeL : C'est loin, mais c'est quand même encourageant! ;)

@Luc : Oh! Superbe fable, merci! :)

Isabelle Lauzon a dit…

Bon, comme d'habitude, j'arrive après la vague... Enfin, au moins j'ai vu dans ton billet suivant que ta jauge d'humeur avait remonté, alors je vais garder mes bean sur l'épaule pour la prochaine fois... :D

Gen a dit…

@Isa : C'est aussi bien : les beans sur mes épaules sont à vos risques et périls ;)