Je peux dresser un bilan positif de mes expériences d'écriture. En 2008, j'ai publié une nouvelle, écrite en 2006. Au moment où elle est sortie, je travaillais comme prof et je n'avais pas le temps d'écrire autre chose. En 2009, comme mon contrat de prof n'avait pas été renouvelé, je suis retournée au secrétariat. Je pensais que ce serait "en attendant". J'en ai profité pour écrire comme une forcenée et pour ouvrir le blogue. J'ai publié une autre nouvelle à la fin de l'année et reçu de bons commentaires sur mon écriture en général.
Depuis le début de 2010, j'écris encore plus. J'ai publié trois nouvelles, reçu l'acceptation pour une quatrième, commencé à travailler un roman en collaboration avec un éditeur... Et je suis en train de me faire à l'idée que le secrétariat ne sera sans doute pas un emploi temporaire. C'est un des seuls qui me laisse le temps d'écrire. Essentiellement parce qu'il ne me fait pas tripper et donc que je m'y implique peu. Que je n'y pense plus une fois ma journée finie. Ça me laisse la tête libre pour créer. Ça m'attriste de penser que j'ai fait six ans d'études universitaires pour finir avec le même boulot que ma mère qui avait à peine fini son secondaire, mais bon. Heureusement, elle n'est pas en état de s'en désoler, elle qui m'avait tant poussée à étudier.
Malgré ce bilan plutôt positif, me voilà aux prises avec une étrange sensation de vide. Pas à cause de mon boulot, ni même parce que le blogue a été presque silencieux hier (pas sûre que je vais arriver à diminuer la fréquence finalement...).
Non, j'ai une sensation de vide parce que tous mes textes déjà produits ont trouvé leur voie. Les mauvais ont subi suffisamment de refus pour que je les envoie à la retraite. Les bons ont été acceptés. Les moyens sont à retravailler.
Je suis fixée sur tous mes projets. Pour la première fois depuis 3 ans (depuis que je me consacre sérieusement à l'écriture), je n'ai rien dans les limbes, en attente.
Que du travail. Une monstrueuse pile de travail.
Et l'impression très nette d'avoir besoin de vacances!!! lol! ;)
9 commentaires:
Wow, on dirait la rançon du succès, mais vraiment en avance! :p Sans blague, je pense que c'est probablement juste la fin d'un cycle. Il s'agit de finir le travail déjà entâmé et après ça, tu pourras te lancer à nouveau.
Lâches-pas! :)
C'est bizarre. Je me sens "tout nue". Je commençais à être habituée d'avoir une pile de texte d'avance ou en attente.
Je suis en train de terminer une 3e nouvelle, et je ressens cette même sensation de vide... Ça m'a fait la même chose à la 2e et à la première, et je pense que comme toi c'est parçe que je n'avais rien d'autre en cours à chaque fois...
Et là, aller piger dans ma boîte à idée/brouillons/plans, pour choisir celle qui se méritera d'être développée plutôt qu'une autre, en sachant très bien que je n'aurai probablement pas le temps de tout écrire ce que je voudrais dans ma vie... Argh!
P.s: je suis au starbucks ce matin... ;-)
@Luc : Ah, t'es dans le blues de l'entre-deux projets je pense. Faut pas s'y attarder trop longtemps ;) Sinon, justement, on se met à penser à tout ce qu'on n'aura jamais le temps d'écrire et ça donne pas le goût de retravailler ce qu'on a déjà fait...
lol! ;) Tiens donc, t'as changé de coin ;)
Il semble que vous avez besoin de Voyage. Peut-être il ya une belle histoire là-bas attendent d'être découverts.
En mai, je suis allé une semaine à Cuba, et je suis effectivement revenu avec une super idée de nouvelle... Je devrais peut-être travailler celle-là, tient!
@Raquel : Vous m'envoyez le chèque pour payer mon billet? lol! Bienvenue chez moi en passant ;)
@Luc : En effet, ça vaut la peine de creuser ça si tes autres projets sont terminés :) Le dépaysement, c'est toujours inspirant je pense :)
Je suis surtout certaine que la pile de travail à accomplir n'aura même pas eu le temps de descendre de moitié que de nouvelles histoires en attente auront déjà jailli de ton cerveau!
@Annie : Le jaillissement n'a jamais arrêté! lol! Et là je n'ai plus de bonne nouvelle à espérer pour me motiver à travailler plus vite...
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