mercredi 2 décembre 2009

The Wire/ Sur Écoute

On est tombés sur cette série télé un peu par hasard. Un ami nous l'avait recommandée. Après quelques recherches sur le Net pour voir si ça nous intéressait, on est tombés sur une critique de Stephen King, qui définissait The Wire comme "La meilleure série télé que personne n'a vu". Effectivement : on n'en avait même pas entendu parler.

Toujours prudents devant les interminables séries américaines, on a pris nos renseignements : il y avait eu 5 saisons de The Wire. Elles étaient toutes sorties en DVD. La série n'avait pas été arrêtée faute de budget, mais bien parce que le scénariste avant "fini de raconter ce qu'il avait à raconter".

Rassurés, on a acheté la première saison... et avant de nous en apercevoir, on finissait d'écouter la cinquième.

Wow!

The Wire raconte la lutte de la ville de Baltimore pour sa survie. Lutte qui passe par la répression des gangs de rue par la police, mais également par les alliances ou les rivalités de ces mêmes gangs, ainsi que par le jeu politique que se livrent maires, juges et députés. Le fil conducteur des séries : l'écoute électronique, ainsi que le traffic d'information sous toutes ses formes, éléments toujours nécessaire pour remonter la chaîne de commandement des criminels... ou pour déjouer les plans des policiers lorsque l'arroseur devient l'arrosé.

Cependant, le concept même de la série est particulier : le scénariste, au lieu de centrer son histoire sur des personnages, centre son histoire sur la ville elle-même. Évidemment, les acteurs importants de la vie de cette ville reviennent souvent, alors on apprend à les connaître et on s'y attache, mais on remarque aussi les cycles politiques, les liens économiques, les classes sociales... et on se permet qu'un personnage puisse ne pas apparaître lors d'un épisode. Ou même lors d'une saison complète. Bref, on a l'impression de regarder une vraie histoire, pas un truc bâti pour respecter les "règles du métier". Et on reçoit en pleine face des aspects de la société américaine que d'autres séries essaient parfois de rendre, mais qui tendent à rester en arrière-plan. C'est dur, c'est violent, c'est parfois vulgaire... mais c'est aussi vrai, humain et souvent touchant.

En prime, pour ceux qui comprennent l'anglais, ça vaut la peine d'écouter dans la version originale : le parler des gangsta est extrêmement bien rendu... au point où les sous-titres sont nécessaires au début, le temps que vous vous fassiez l'oreille. Après ça, vous pourrez parler hood comme un vrai G. ;p

Enfin, bref, de la très très bonne télé. À mettre dans votre médiathèque, sur la même étagère que la première saison d'Omertà. Ça tombe bien, Noël approche!

3 commentaires:

Vincent a dit…

Je la recommande chaudement aussi!

Pierre H.Charron a dit…

Si tu fais l'association avec Omerta..Je suis vendu d'avance ! Hmmm..Ca devrait se téléchargez ça...;)

Gen a dit…

@Pierre : Lol, probablement! Et l'association avec Omerta vient du fait que c'est aussi bon, mais quand même dans un autre style. Enfin, regarde la première saison et tu verras :)