lundi 26 février 2018

Les préoccupations sociales

Le dernier éditorial de la République du Centaure semble avoir mis le feu à la hutte où mes muses se réfugient habituellement. Résultat : elles ont décidé de camper en permanence dans ma cervelle depuis quelques jours, me fournissant des idées à un rythme infernal... Corolaire : pendant que je note leur dernière invention, mes textes en cours n'avancent pas! :p (Cela dit, c'est ce qu'on appelle un "beau problème").

Le postulat de l'éditorial était de type "évident une fois qu'on y a pensé". Il disait simplement que, dans un texte de science-fiction, il faut non seulement penser à inventer de nouveaux trucs technologiques, mais également de nouvelles préoccupations sociales.

Ok, des fois les deux vont main dans la main (on n'a qu'à penser à tous les problèmes éthiques qui seraient créés par la possibilité de transplanter notre conscience d'un corps à un autre), mais à d'autres moments, les préoccupations sociales peuvent exister en parallèle de l'évolution technologique. Ou même à la place de l'évolution technologique (et c'est là que le feu pogne chez mes muses, car si j'suis pas très hard sf, pour des raisons de culture scientifique déficitaire, la science-fiction plus sociale me va très bien!)

Le pire, c'est que cette idée ne devrait pas me sembler neuve : en tant qu'historienne, lorsque je situe un texte dans le passé, je prends toujours la peine de m'imprégner des mentalités de l'époque, de rechercher leurs croyances, leurs préoccupations. Bref, de m'imprégner de leur schéma de pensée et de le considérer comme diamétralement différent du mien. Par exemple, si je situe un texte au 19e siècle, je ne dois pas perdre de vue que la place des femmes ne préoccupe pas grand monde,  mais que tous ont une position assez tranchée au sujet de la théorie de l'évolution et de sa compatibilité (ou non) avec la foi chrétienne. De même, les Grecs et les Romains de l'Antiquité ne sont jamais choqués en découvrant qu'un peuple adore d'autres dieux que les leurs (le polythéisme, par nature, est plutôt accommodant). Par contre, lorsqu'un de ces peuples prétend que seul leur dieu est réel, là ça ne peut pas être reçu avec un haussement d'épaules. C'est la base de leurs croyances qui est attaquée!

Je jongle donc avec cette idée ces jours-ci : les questionnements sociaux du passé n'étaient pas ceux du présent (essayer de transposer dans le passé nos visions et préoccupations contemporaines, ça s'appelle de l'anachronisme), donc, les préoccupations du futures ne seront sans doute pas les nôtres.

Partant de là, que seront-elles? Mettons qu'on règle la question de l'égalité des sexes, de l'homophobie, de la transphobie et du racisme... Que restera-t-il comme préoccupation sociale? (J'ai mon idée sur la question, vous pourrez la lire un moment donné... ou pas, hein, parce qui sait si elle trouvera écho chez mes éditeurs! ;)

2 commentaires:

Alain a dit…

Je vais donc réclamer le titre "d'allumeur de muses". :-)

J'espère vraiment lire le résultat de tes réflexions!

Gen a dit…

@Alain : Tes éditos de la République sont souvent très inspirants, mais là tu as frappé fort. Pour le résultat... on verra! :)