mercredi 1 mars 2017

28 jours sans alcool... ouin, pis?

Depuis un mois, je vois beaucoup de statuts Facebook et d'articles à propos des gens qui ont fait le défi "28 jours sans alcool". Des gens qui disent que ça a "redéfini leur rapport à l'alcool" ou que ça les a "amené à réfléchir sur leur consommation".

Et je peux pas m'empêcher d'avoir un malaise.

Un mois sans alcool, c'est assez pour représenter une épreuve? Pour provoquer une réflexion sur leur manière de boire?

Wow! Y'a une méchante gang de monde avec des problèmes d'alcool! O.o

Je sais que le défi est supposé servir à ça : conscientiser les gens qui souffrent peut-être d'alcoolisme fonctionnel. Mais... tout ce monde-là?

J'veux dire... J'aime boire de l'alcool, il m'est arrivé d'en prendre de bonnes quantités (lire : trop), il m'est arrivé de boire souvent dans un mois, mais...

Mais j'ai bu à peu près 6 gorgées d'alcool durant mes neufs mois de grossesse, puis j'ai toffé un autre 14 mois d'allaitement avant de me remettre à boire plus qu'une once de vin à la fois. Est-ce qu'il y a eu des occasions où ça m'a manqué? Bien sûr. Particulièrement au Jour de l'An (champagne!) et à chaque fois que je me faisais un plat de pâtes un peu relevé (y'a rien, absolument rien, qui accompagne des pâtes épicées aussi bien qu'un verre de Valpolicella). Mais je n'ai pas pensé que je buvais trop avant. Juste qu'il n'y a pas grand chose qui présente la même complexité gustative qu'un bon vin rouge.

(Remarquez, après mes quasiment deux années sans alcool, j'ai constaté que je m'étais ennuyée davantage du vin rouge, du cognac et du whisky que de la bière... est-ce que ça compte comme une "réflexion sur ma consommation"? ;)

Bref, je ne bois pas d'alcool tous les jours. À toutes les semaines, oui, la plupart du temps, mais ce n'est pas une règle absolue.

J'peux pas croire que je suis une exception. Vous, ça a l'air de quoi votre consommation? 28 jours sans boire, ça vous semblerait une épreuve ou alors vous auriez juste à y penser le samedi soir et à déboucher une bouteille de Perrier au lieu de celle de vin?

6 commentaires:

Nomadesse a dit…

Ça ne s'adressait clairement pas à moi... Ça ressemble pas mal à toi de notre côté... Mais bon, je trouve que le mouvement est bon, même si ça m'a surprise aussi que tant de gens ressentent le besoin de faire ce défi.

Gen a dit…

@Nomadesse : Que tant de gens fassent le défi, ça ne m'a pas surprise (ça pogne toujours ces affaires-là). Mais qu'autant de gens trouvent ça dur et en parlent autant, ça, oui, ça m'a surprise.

M a dit…

Depuis mon diagnostic de diabète, je bois peut-être 12 bières par année, les grosses années. Ça ne me manque pas du tout, en fait. Mais je suis aussi beaucoup "soirée à la maison" plutôt que "5 à 7" et je ne trouve pas du tout que ma vie est plate, contrairement à ce que pensent certains! J'étais pas dans la gang qui buvait du vin rouge au kiosque de Coup de tête à 10h du matin!

Gen a dit…

@M : J'avais une collègue diabétique qui ne buvait que du vin rouge (l'alcool le moins sucré semble-t-il), jamais de bière. Et pour ce qui est des soirées à la maison, avec la maladie coeliaque de Vincent, on trouve ça moins stressant que les restos, alors je te comprends parfaitement.

D'ailleurs, tu me rappelles que j'ai une ébauche de billet à propos de la vie "plate" des pantouflards et autres minimalistes...

Mercure a dit…

Environ 18 ans sans une goutte d'alcool et je me porte très bien.
Ma devise : Pas besoin d'alcool pour avoir des idées folles!
Mais tant mieux si ce défi aide des personnes à moins consommer. Je trouve que l'alcool prend beaucoup de place dans notre société.

Gen a dit…

@Mercure : Je ne doute pas que tu te portes bien! ;) (J'veux dire : pour moi, c'est un plaisir gustatif, mais c'est pas un groupe alimentaire! lol!)

Les contraintes alimentaires de mon chum m'ont amenée à réaliser tout l'aspect social inhérent à la nourriture et aux boissons, alors je ne serais pas prête à dire que l'alcool prend particulièrement de la place dans notre société. Mais c'est sûr qu'on remarque davantage sa présence quand on s'abstient.