lundi 26 octobre 2009

Gérer les appels de textes

Depuis un an et demi, je fais régulièrement le tour des revues québécoises (XYZ, Zinc, Biscuit chinois, Alibis, Solaris, l'Inconvénient... et Virages, même si elle est Ontarienne... et vous êtes les bienvenus pour compléter la liste si j'en oublie...) et je note les prochains thèmes et les appels de texte.

Les premiers temps, j'essayais systématiquement de pondre un texte pour chaque thème et de ne pas rater un appel, d'un coup que... Ce faisant, je me mettais de la pression inutilement et je pondais des textes assez médiocres (preuve : j'ai rien publié de tout ce temps là).

Depuis, j'ai décidé de changer d'approche. J'écris les thèmes à venir en gros (et les dates de tombée en petit) sur des post-it que je place bien en vue à côté de mon ordinateur, au travail.

Résultat 1 (positif) : En ayant la liste de thèmes sous le nez 7 heures par jour, au moment où je ne devrais pas penser à écrire, mon inconscient fait son travail créatif sans m'embêter et, de temps à autre, me pond une idée intéressante, que je m'empresse de noter sur un autre post-it et de travailler en temps et lieux.

Résultat 2 (négatif) : Étant donné que je me concentre sur mes idées pour les appels de texte bien définis (avec un thème et une date de tombée), je n'écris presque plus de textes pouvant être soumis aux revues sans thème (dont les piliers de la littérature de genre Alibis et Solaris). J'ai donc l'impression de me tirer un peu dans le pied...

Et ça c'est sans compter les arbres qui meurent pour me fournir en post-it...

Comment gérez-vous les appels de texte, vous?

10 commentaires:

claude b. a dit…

Pour ma part, je ne m'occupe pas des appels à textes quand un thème est imposé. D'une part, ça me prend trop de temps pour me mettre en marche et je n'arriverais jamais avant la date limite. D'autre part, j'aime mieux écrire ce qui me vient (quand ça vient). Aussi, certaines nouvelles peuvent être excellentes, bien construites, intéressantes, mais tomber complètement à plat parce que le thème est annoncé sur la couverture de la revue. Adieu surprise!

Ceci dit, je vais quand même participer si j'ai déjà sous la main un texte qui peut correspondre au thème imposé.

Gen a dit…

Ouais, le problème du thème annoncé sur la couverture en est tout un, en effet. :p

Je n'ai pas encore une assez grande réserve de matériel pour pouvoir faire comme toi et espérer qu'un texte déjà terminé corresponde à un thème annoncé... mais c'est vrai que ça serait la solution idéale.

claude b. a dit…

Hum… Je n'ai plus de réserves. Dans les quelques derniers mois (appelons ça un coup de tête au ralenti), j'ai mis «sur la route» toutes, absolument toutes les nouvelles montrables que j'avais sous la main. Je me sens maintenant tout nu.

Il est assez rare qu'une nouvelle déjà écrite corresponde tout à fait à un thème imposé, mais on s'occupe de celles qui pourraient convenir moyennant quelques petites retouches. Je viens de le faire pour un collectif de l'Association des auteurs de l'Outaouais qui avait pour thème «30 - Trente - xxx» (elle célèbre ses 30 ans).

baboulebou a dit…

Bin personellement je ne fais pas dans "le theme". Tous les themes que j'ai vus pour l'instant dans telle ou telle revue ne m'ont pas inspire, alors... (a vrai dire, je ne fais pas non plus de recherche poussee sur les appels de texte). Je ne sais pas trop s'il faut se "forcer" pour pondre quelque chose pour un theme qui nous ne nous plait pas, mais en tout cas de mon cote ca ne marche pas bien. J'ai deja bien assez de contraintes au boulot! Par contre si le theme est stimulant... (ou sont-ils ceux la??)

Gen a dit…

Quand le thème me dit rien du tout, je me force quand même pas. Par contre, on dirait que des fois les thèmes m'incitent à me concentrer sur une idée que j'avais déjà plutôt que sur une autre, parce que je me dis : Ah, celle-là, si j'arrivais à faire quelque chose de bien avec, j'ai peut-être un créneau pour la publier...

Et si j'avais pas regardé les thèmes, j'aurais manqué une belle occasion avec l'Inconvénient et "le sens du combat". C'était un thème pour moi ça ;)

Je caresse le projet de tenir à jour une liste des thèmes à venir et des appels de texte des revues... y'aurais-tu des volontaires pour m'aider?

Ariane Gélinas a dit…

Il y a déjà de telles listes, assez complètes qui existent, ici par exemple :
http://atsff.blogspot.com/

et ici :
http://appelsatextes.blogspot.com/

sans oublier celui-ci :
http://appel.textes.dessins.free.fr/


Mais celles-ci regroupent aussi les appels à textes français, pas seulement les québécois.

Pierre H.Charron a dit…

Sous peu je ponds un billet pour vous dévoiler un petit "utilitaire" qui devrait aider à gérer les appels de texte. Je le rééssaie et je le vous partage bientôt.

Gen a dit…

@Ariane : Bienvenue chez moi et merci des liens! Depuis le temps que j'en cherchais! Et c'est pas grave s'il y a les appels de texte français : après tout on écrit théoriquement dans la même langue :p

@Pierre : Ah, j'attends impatiemment alors...

Isabelle Lauzon a dit…

J'ai moi aussi commis la même erreur que toi : me forcer à écrire sur tous les thèmes. Or, parfois, il y en a qui ne m'inspirent pas vraiment, donc je ne finis pas le texte, car je n'ai pas de réelle inspiration. Maintenant, je me résigne au fait que je ne peux pas participer à tout. Mieux vaut fignoler davantage un bon texte qu'en écrire dix médiocres!

J'ai un gros babillard chez moi, sur lequel j'inscris les prochains thèmes et la date de tombée. Comme pour tes post-it, avoir ces thèmes sous les yeux stimule mon subconscient et il me trouve tout seul des idées (la moitié de la job est faite!)

Même constat que toi par contre : mon cerveau étant obnubilé par les thèmes, ne pond plus grand chose à côté.

Et les dates de tombée me stressent, car je m'oblige à écrire telle nouvelle pour l'envoyer à temps, alors que j'aurais plutôt envie d'en écrire une autre.

Gen a dit…

Je crois que je vais essayer la méthode Claude : oublier les appels de texte, écrire et voir ensuite, une fois que je juge le texte terminé...

Enfin, je dis ça maintenant, mais je sais pas combien de temps mes bonnes résolutions vont durer...